Sophie Darel a fait de sa vie un véritable terrain de jeu. Animatrice de télévision, actrice et chanteuse, l’ex-acolyte de Guy Lux est aussi une grande amoureuse des animaux, un sujet sur lequel elle a accepté de se livrer pour Savoir-Animal .
D’où vous vient votre sensibilité envers les animaux et quel est votre ressenti sur la place qui leur est accordée dans notre société actuelle ?
Je m’y intéresse depuis des années. J’ai commencé à lire des articles à ce sujet et à me renseigner davantage sur la maltraitance animale que je trouve absolument scandaleuse. Les animaux sont considérés comme des objets depuis bien trop longtemps alors qu’ils éprouvent beaucoup d’émotions. Tout cela me scandalise.
Bien évidemment, nous ne pouvons arrêter cette filière du jour au lendemain même en étant très optimiste. Ce sont des circuits énormes et de nombreuses personnes en vivent. Les bouchers et charcutiers ne peuvent pas se reconvertir dans les légumes en un claquement de doigts. Mais je souhaiterais que les animaux soient au moins traités convenablement. Il faut arrêter de les martyriser. Ils éprouvent un stress considérable et je suis certaine que cette angoisse se retrouve dans la viande que nous mangeons. Ces animaux doivent dégager des toxines probablement très mauvaises pour notre santé.
A l’approche de la présidentielle, quels sont les sujets que vous souhaiteriez voir aborder par un candidat ?
Même si de nombreux sujets méritent d’être abordés, je trouve la chasse à cours épouvantable. Tout ce cirque pour chasser une bête au bord de l’épuisement, c’est scandaleux. Même chose pour la tauromachie. Selon moi, les candidats devraient tout faire pour lutter efficacement contre la souffrance animale.
Rien n’est gagné car nous évoluons dans un système où tout est une question d’argent. Seul le business compte, il faut bien l’admettre. C’est donc très compliqué de faire entendre la voix des animaux. Aujourd’hui, nous sommes nombreux à être désespérés face à une telle situation.
En 2019, Brigitte Bardot a signé la postface de votre dernier ouvrage (Objectif 100 ans et en pleine forme). Son parcours de vie a-t-il été, pour vous, un modèle à suivre ?
J’ai beaucoup d’admiration pour elle. Elle a une énergie incroyable. Elle œuvre pour les animaux dans le monde entier et c’est fantastique. Je ne sais pas où elle trouve le courage et la force de lutter contre toutes ces horreurs. C’est un combat qui dure depuis des années. Comment fait-elle pour ne pas se décourager ? Je me demande qui la remplacera le jour où elle ne sera plus là car Bardot c’est Bardot.
Vous avez cotoyé de nombreuses célébrités dont certaines partagent votre amour indéfectible pour les animaux. C’est notamment le cas de Michel Drucker ou Raphaël Mezrahi. Estimez-vous que les personnes d’influence devraient apporter un peu plus de visibilité à leurs combats sur les réseaux sociaux ?
Les réseaux sociaux peuvent être une catastrophe mais elles peuvent également véhiculer de beaux messages, notamment en faveur de la cause animale. De nombreuses personnalités comme Henry-Jean Servat y sont très actifs et c’est important. Ce moyen de communication est formidable, les pétitions y sont nombreuses mais je ne suis pas sûre que cela suffise à faire voter une loi.
Que préconisez-vous pour faire avancer la cause ? Avez-vous des projets personnels ?
Je n’ai malheureusement pas de projet directement lié aux animaux. Je fais ce que je peux mais je ne me sens pas réellement efficace. J’ai l’impression que nous tournons en rond. Les maltraitances sont toujours bien présentes malgré les actions perpétuées par les défenseurs de la cause animale. Très peu de choses changent et je me sens démunie face à tout cela.
Même si ce n’est pas le problème numéro 1 des Français, il existe et il faut en tenir compte. Les animaux ne devraient plus être victimes de maltraitances. Ils ont tellement à nous donner. Ceux qui ne les aiment pas perdent vraiment quelque chose. Personnellement, je n’imaginerais pas ma vie sans eux.
Photo © Jack Anaclet
Amandine Zirah
Rédactrice freelance