Numéro 9Cultures ancestralesCes Saints qui parlaient aux animaux

Dalila Baha17 octobre 202216 min

Les hommes et les animaux communiquent entre eux depuis leur cohabitation. Nous en avons des traces dans la légende du roi Salomon 970-931 avant JC.

Le philosophe et mathématicien Pythagore 580-495 avant JC s’est initié en Arabie à la communication animale.

Saint François d’Assises 1182 -1126 Saint patron des animaux, de la nature et de la biodiversité communiquait avec les oiseaux, les petits et grands mammifères ainsi que les poissons.

Sri Ramana Maharshi 1879-1950 Grand Saint et sage indien connu du monde entier vivait et communiquait avec les animaux domestiques et sauvages dans sa grotte située sur le mont Arunachala puis dans son hermitage toujours situé au pied de la montagne sacrée de Shiva.

Ces deux saints étaient en connexion avec le vivant et vivaient en harmonie avec les animaux domestiques et sauvages.

Ils avaient développé ces capacités dont nous sommes tous dotés qui leur permettaient de communiquer avec les animaux et l’ensemble du vivant en partageant un champ de communication unique et commun à tous les êtres.

Saint François d’Assises

Il était un évangéliste italien créateur de l’ordre des franciscains et fervent adorateur de la Création divine sous toute ses formes. C’est le Saint patron des animaux, de la nature et de la biodiversité.

Les animaux et notamment les oiseaux venaient à lui en colonie et l’attendaient sereinement sans crainte à la grande surprise de ses compagnons humains. Il considérait les animaux comme ses frères et sœurs et prêchait pour eux ainsi que pour les humains.

A plusieurs reprises on rapporte que des hirondelles venaient fréquemment l’écouter et que celui-ci leur commandait de se taire au début de la prêche et ce jusqu’à sa fin. A la surprise générale celles-ci s’exécutaient et restaient tout le long du discours ou enseignement de Saint François d’Assises. Il s’émerveillait toujours devant les animaux et leur vouait un respect et un amour sans pareil. Les oiseaux lui exprimaient lors de ses conversations avec eux, un vif intérêt marqué par leurs postures et des élans de manifestations de joie extraordinaires. Il communiqua également avec un loup affamé qui terrorisait les populations d’un village en Ombrie. Il lui demanda de s’en aller et de cesser d’effrayer les villageois tout en lui transmettant son amour inconditionnel. ”Frère loup de la part du Christ je te commande de ne pas faire de mal ni à moi ni à d’autres. Saint François expliqua aux villageois que celui-ci était tout simplement affamé et que s’ils lui donnaient de quoi se substanter cela serait louable. Le loup ne revint jamais causé de dégâts dans le village. Il y aurait été nourri jusqu’à sa mort et regretté ensuite par les villageois.

L’homme qui prêchait aux animaux et considérait tout être vivant comme frère et sœur est canonisé par le pape Grégoire IX, en 1228.

Prière aux animaux…

Ô François

J’attends de ton intervention bienveillante

Que tu renforces ma foi

Que tu éclaires mon espérance

Et que tu m’enseignes la charité.

J’attends que tu me fasses la grâce de mépriser les choses matérielles

Toi qui a tout laissé aux pauvres

Et de qui le Très-Haut a accepté les multiplies sacrifices.

Toi qui a célébré nos frères les animaux dans le même amour de Dieu

Que celui des Hommes.

J’attire ton regard sur l’animal qui m’est cher

Et dont j’ai peur de perdre la présence et l’amitié

Et je te demande d’intercéder pour le sauver.

Amen

Sri Ramana Maharshi

C’est l’un des saints Indiens du 20ème siècle le plus connu. Il nait dans une famille aisée, de petite bourgeoisie du sud de l’Inde après plusieurs expériences d’éveil dont une Expérience de Mort Imminente il s’auto réalise et embrasse le Soi. La paix de l’esprit dont des gens du monde entier viendront suivre les enseignements oraux dans son petit hermitage sur le mont sacré Arunachala.

Il vivra dans une grotte de Virupaksha où il sera entouré d’animaux : des paons, singes, ours, léopards, tigres…

Bhagavân Shri ramana Maharsi est alors en harmonie avec le vivant et est en méditation silencieuse durant de nombreuses années. Tout comme Saint François d’Assises celui-ci trouve la grâce dans les animaux et le vivant. Ceux-ci recherchent également sa compagnie et apprécient sa présence. Tout est unité et constante félicité. Il suffit de s’en rendre compte et d’apprécier selon lui.

D’un point de vue Jungien, il a accompli l’individuation en quelque sorte.

Non seulement il vivait en harmonie avec les animaux mais il leur confiait des missions et régentait leurs vies en communauté.

Pour lui tout est Un, unifié, une seule conscience reliant tous les êtres. C’est sans doute ce qui lui permet de communiquer et d’être en harmonie avec tous les êtres sensibles. Selon lui qui vit et médite sur la montagne sacrée du feu, l’esprit est une brulure, une flamme qui flambe, une fulgurance. L’esprit est ainsi unifié, un et lumineux. Une vie non duelle et perpétuelle. En sa simple présence les pèlerins recevaient le Darshan (retournement, transformation, vision du divin)

Bhagavân Shri ramana Maharsi avait nous l’avons bien compris une relation particulière avec les animaux. Pour lui ils pouvaient atteindre comme l’humain la Réalisation puisque comme lui, il est doté d’une âme, d’une conscience.

Ainsi, Il a eu une relation très particulière dans son ashram avec une vache nommée Lakshmi. Ils étaient très familiers et complices et semblaient se comprendre au-delà des mots et des sens. Bien évidemment, il y avait toute sorte d’animaux qui habitaient l’Ashram (singe, paon, chien, chats, oiseaux et même des animaux sauvages comme des tigres, ours ou des léopards). Cependant, leur relation était à part, différente.

En effet, Lakshmi était un être extraordinaire et Bhagwan lui vouait une grande affection. Lorsqu’elle tomba malade et vécu ses derniers jours, il cessa toutes activités pour rester auprès d’elle. Il la veilla la tête posée sur ses genoux. Il lui chanta des chansons et des louanges afin de l’accompagner en douceur de l’autre côté du voile, dans l’au-delà.

A sa mort il érigea une stèle en son honneur, il indiqua qu’elle avait atteint le Parinirvãna ce qui signifie le nirvanã final. Dans le bouddhisme il s’agit de la fin de l’existence physique d’un être qui a atteint l’éveil et l’entrée dans le nirvanã complet d’un bouddha, le dernier échelon de la sagesse. En d’autres termes le Samadhi. Il a également indiqué qu’elle était la réincarnation d’une de ses premières disciples de l’Ashram. Comme l’enseigne le livre saint de la Bhagavad Gita, il n’y a pas de différence entre l’âme humaine, l’âme animale, végétale ou minérale.

En ces temps perturbés, n’oublions pas ces saints qui ont compris l’unité de toute choses et la notion impérative d’harmonie entre les êtres. Nous sommes tous reliés les uns aux autres quelques soit l’espèce ou le règne. Nous sommes également interdépendants.

Seule la notion de collectif et de respect du vivant quelque qu’il soit pourra sauvegarder la planète et son humanité.


Dalila Baha
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Fondatrice de B formation & Conseil et Wisdom & Joy

Il y a un commentaire

  • Riot

    8 mars 2024 à 15h45

    Nous sommes une grande Famille sur une petite planète toutes espèces confondues. Le fort doit toujours aider le plus faible.

    Répondre

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