Bien-être animalNuméro 3Refuge la Petite Bohème, une vie en communauté

Séverine Altmeyer15 avril 20216 min

Le premier but de la vie c’est aimer … Le reste est silence…”  Paulo Coelho

La Petite Bohème est un refuge éthologique créé en 2009 dans une ancienne ferme de la Dombes. Nous sommes une association loi 1901.

Nous avons rejoint avec grand plaisir en 2020 l’Arche des associations.

Nos rescapés :

Les animaux qui y séjournent sont très différents, chiens, chats, chevaux, poneys, âne, alpagas, vaches, zébu, moutons, chèvres et oiseaux. Certains ont été victimes d’actes de torture ou de barbarie, d’actes de maltraitance, d’abandons, de handicaps parfois très lourds et de troubles du comportement.  D’autres étaient destinés à l’abattoir ; nous les avons racheté afin de les sauver.

Certains animaux sont proposés à l’adoption, d’autres resteront à vie au refuge.

Nous accueillons environ 150 animaux.

Chacun s’y reconstruit à son rythme. Nous nous adaptons au rythme et aux besoins de chacun. Les interactions intra et interespèces permettent aux rescapés des liens sociaux indispensables à leur résilience.

Il est fréquent de voir des histoires d’amour ou d’amitié d’une grande force. Une jument arrivée dans un état très grave (âgée de 25 ans, atteinte de dénutrition extrême et d’une piroplasmose, avec une fracture d’un postérieur jamais soignée, malvoyante) a adopté une petite vache lourdement handicapée (aveugle, épileptique, avec une compression de la moelle épinière) âgée d’un mois. Au bout d’une dizaine de jours la jument, Yoko, a fait du lait et a allaité la velle, Poésie, durant 8 mois… Une autre jument, Shambhala, arrivée au refuge suite aux problèmes de santé de sa propriétaire, a adopté une jeune femelle zébu qui était destinée à l’abattoir, Eowyn. Puis cette famille s’est agrandie avec l’adoption par les juments d’un agneau qui risquait d’être égorgé pour des fêtes rituelles et d’un veau victime de négligence, dénutri avec des problèmes osseux et musculaires.

Des oies adultes adoptent fréquemment des oisons que nous rachetons car destinés à l’abattage.

Ces êtres nous enseignent de grandes et belles leçons de vie…

La vie au refuge :

La vie en communauté permet des stimulations et un environnement riche et propice à l’épanouissement. Ainsi les animaux vivent souvent très vieux, nous avons un chat qui est décédé à 28 ans, d’autres à 25 et 26 ans, des chiens de plus de 16 ans, des poules et canards de 15 ans, et les deux plus vieilles oies, Jean-Michel Jars et Charlotte, ont 21 ans. Moutons et chèvre dépassent parfois les 20 ans.

« Il y a quatre pensées illimitées : l’amour, la compassion, la joie et l’égalité d’âme. » Bouddha

Le refuge a un impact positif sur la faune sauvage: salamandres, hirondelles , troglodytes, pinsons, merles, rossignols, cigognes, chauves-souris et autres, viennent de plus en plus nombreux s’y reposer et pour certains, y nicher.

Différentes espèces de libellules et de demoiselles, de batraciens, de papillons, y vivent et se reproduisent. Le site est un refuge LPO (ligue de protection des oiseaux).

Un plan d’eau permet aux animaux de se baigner et de se rafraîchir. Ainsi les vaches et les alpagas, accompagnés parfois de poneys, en profitent avec les cygnes et les canards.

Des végétaux phytoépurateurs contribuent à purifier l’eau.

L’ambiance est à la fois sereine et paisible. Les visiteurs sont souvent surpris par la joie de vivre des animaux et leur convivialité et l’harmonie qui y règne. “Ne donnez pas seulement vos soins, mais aussi votre cœur. ”  affirmait Mère Teresa

Des plantes rares sont cultivées (asiminiers, tejocote,…) ainsi que des fruitiers anciens et diverses espèces médicinales (pommier du kazakhstan, ashitaba, maté, grenadiers, figuier du Penjab, jujubier, etc.) en permaculture. Cela permet de compléter le régime alimentaire des rescapés et de la faune sauvage… Des végétaux sauvages de notre région y poussent aussi et sont préservés.

Des bassins sans technologie sont des microcosmes riches en vie (lotus, nymphaeas, crustacés, poissons) et permettent au public de se sensibiliser au respect de toute vie et à la découverte de la beauté du milieu aquatique. Nous conseillons les personnes et les accompagnons pour la création de ce type de bassins, souvent faits avec des matériaux de récupération.

Un lieu de réflexion et de dialogue :

Nous proposons des moments de médiation animale, de discussion autour de la relation homme-animal, de sensibilisation à la protection animale et à l’environnement.

Nous avons créé une chaîne youtube avec de nombreuses vidéos sur la vie dans notre refuge et nos sauvetages afin de partager ces moments de vie et de montrer à quel point la vie parmi les animaux est source d’émerveillement.

 “La compassion est la réponse du cœur à la douleur. Nous participons à la beauté de la vie et à l’océan de larmes. La détresse de la vie fait partie de chacun de nos cœurs et de ce qui nous relie les uns aux autres. Elle porte en elle la tendresse, la miséricorde et une bienveillance qui embrassent toutes choses et peuvent toucher chaque être. » Jack Kornfield

Comment nous aider :

Nous avons besoin de nous faire connaître et d’aide pour continuer nos actions.

Les soins coûtent cher, comme la nourriture.

Vous pouvez faire des dons, parrainer un animal.

Vous pouvez aussi soutenir notre action en allant sur notre plateforme de teaming pour 1 euro par mois.

 « Nous sommes tous connectés les uns aux autres et à toutes choses dans l’univers. Par conséquent, tout ce que nous faisons, en tant qu’individu, touche l’ensemble du monde. Toutes les pensées, les images, les prières, tous les mots, les vœux et les dons atteignent tout ce qui existe. » Serge Kahili King

https://sites.google.com/site/lapetiteboheme01/home

https://allonsenfantsdelaprairie.blogspot.com/

Séverine Altmeyer
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Présidente de l’association La Petite Bohème

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