A l’occasion de la Journée Internationale Sans Viande jeudi 20 mars, l’Association Justice Animaux Savoie (AJAS) lance une initiative pour lutter contre les pratiques qui pénalisent les choix alimentaires éthiques et durables : la Vegan Tax. L’association interroge : à l’heure où l’élevage est l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre de notre pays, est-il normal de pénaliser celles et ceux qui veulent adopter une alimentation plus végétale ?
La Vegan Tax en question
La Vegan Tax (aussi appelée Taxe végétale) est un surcoût facturé au client pour les options sans produits animaux. Par exemple, un burger avec une galette de légume dont le prix sera quelques centimes plus cher que son équivalent carné. Cette pratique pénalise les choix alimentaires éthiques et durables, alors que les alternatives végétales sont largement disponibles.
Un site internet pour signaler les mauvais élèves
Sur le site stopvegantax.fr, les clients pourront signaler une Vegan Tax en quelques clics. L’AJAS vérifiera ensuite la fiabilité des alertes et contactera les restaurateurs afin de les encourager à ne plus facturer de surcoût sur leurs options végétales. “L’idée n’est pas de sanctionner les établissements qui appliquent une Vegan Tax car ils ont déjà le mérite de proposer une option végé mais plutôt de les encourager à ne pas pénaliser leur clientèle soucieuse de mettre plus d’éthique dans leur assiette ou leur boisson” rappelle Pauline di Nicolantonio, Présidente de l’AJAS.
Les coffee shop en première ligne
Payer plus cher un chocolat chaud au lait de soja que son équivalent au lait de vache est une pratique courante dans les coffee shops. À titre d’exemple, les chaînes de coffee shop Columbus Café et Emilie and the cool kids ont recours à la Vegan Tax. Suite à une campagne internationale de l’association PETA, la chaîne Starbucks à, quant à elle, renoncé à appliquer ce surcoût pour ces boissons végétales en octobre 2024.
Une taxe injuste et injustifiée ?
L’adoption d’une alimentation végétale est aujourd’hui le geste le plus impactant à titre individuel pour réduire ces émissions de gaz à effet de serre (rapport Carbone 4) ou participer à mieux gérer les ressources d’eau potable. Par ailleurs, 3 millions d’animaux sont tués chaque jour dans les abattoirs français et un tout récent rapport de l’ANSES datant de mars 2025 a confirmé que l’alimentation végétale est meilleure pour lutter contre le diabète et les maladies cardio-vasculaires. Il est donc important de soutenir ces choix vertueux en matière d’alimentation. Et si les substituts à la viande ou au poisson ont longtemps été plus chers, l’étude FranceAgrimer 2025 “Viandes, poissons, protéines végétales : seulement une question de prix pour les ménages ?” dément cette affirmation. En effet, elle compare les prix des produits animaux et végétaux et indique “les alternatives végétales ont un potentiel concurrentiel important en matière de prix moyen à portion équivalente par rapport aux produits d’origine animale” comme l’indique ce graphique :


Il y a un commentaire
Ansquer
21 mars 2025 à 9h10
Merci pour vos actions de protection des Animaux et notre souhait de manger des végétaux pour le bien-être de notre Planète tant Animale que Végétale.