ConsommationActualitésStop au commerce des homards vivants !

À l’approche des fêtes de fin d’année, de nombreux supermarchés français proposent à la vente des homards vivants importés du Royaume-Uni ou d’Amérique du Nord. Une fois pêchés, ces animaux sont entassés pendant des mois dans des caisses, ligotés, maintenus en vie souvent hors de l’eau, puis transportés par camion ou avion, parfois à des milliers de kilomètres de leurs lieux de pêche, pour finir décapités, démembrés vivants ou ébouillantés. L’Association Justice Animaux Savoie (AJAS) dénonce les conditions de détention, de transport et d’abattage de ces êtres sensibles et demande aux enseignes de la grande distribution dont le distributeur Provencia (Carrefour Market) de cesser de s’approvisionner en crustacés vivants.

Près de 5 millions de homards vivants sont importés chaque année

L’écrasante majorité des homards commercialisés en France proviennent du Royaume-Uni ou d’Amérique du Nord. Dès leur capture, ces animaux subissent une succession d’actes cruels.

Les homards sont chargés sur les bâteaux, ligotés, déchargés, transportés par camion, stockés dans d’immenses halls où ils peuvent rester des semaines voire des mois, triés et exportés par camion (ou par avion s’ils proviennent d’Amérique du Nord). Arrivés sur le sol français, ils sont à nouveau manipulés, transportés, déchargés à Rungis ou chez un mareyeur puis à nouveau transportés par camion aux quatre coins de la France jusqu’aux supermarchés ou restaurants.

Fragiles malgré leur apparence, ces animaux subissent un stress immense tout au long de cette interminable chaîne d’approvisionnement : souvent maintenus hors de l’eau ou dans une eau insuffisamment salée, ils survivent dans des conditions incompatibles avec leurs besoins. Animaux solitaires, les homards sont soumis à des situations de promiscuité forcée avec leurs congénères, ce qui les rend agressifs. C’est la raison pour laquelle, immédiatement après avoir été pêchés, ils sont ligotés, voire mutilés, ce qui les fait souffrir, entrave leur liberté de mouvement et les empêche de se nourrir correctement. Les animaux qui survivent à ces conditions de détention sont ensuite maintenus dans des viviers dans des supermarchés, où ils ne sont pas même nourris jusqu’à leur achat par les consommateurs. L’AJAS a reçu de nombreux témoignages d’employés rapportant que certains clients leur demandent de tuer, parfois contre leur gré, les homards directement dans le magasin.

100 % des méthodes d’abattage au restaurant ou chez le consommateur sont cruelles

Les homards achetés vivants en supermarché sont souvent mis dans des sacs plastiques puis conservés conscients dans le frigo du consommateur avant d’être mis à mort de façon extrêmement cruelle par ébouillantage, démembrement ou décapitation. Il est impossible de tuer un homard sans souffrance chez soi, car les méthodes d’abattage les moins aversives pour les animaux nécessitent un étourdissement (insensibilisation électrique ou destruction mécanique du cerveau) et donc d’avoir en sa possession du matériel d’abattage spécifique.

Par ailleurs, contrairement aux idées reçues, la mise à mort par refroidissement (en maintenant l’animal sur de la glace par exemple) n’est pas plus éthique : les homards, qui semblent anesthésiés, sont en réalité paralysés par le froid en toute conscience. Ils mettent davantage de temps à perdre connaissance et à mourir dans l’eau bouillante. Il est donc illusoire de croire que la mise à mort chez les restaurateurs ou les particuliers puisse se faire sans souffrance. C’est la raison pour laquelle la Suisse a légiféré en 2018 pour interdire certaines pratiques comme l’ébouillantage des crustacés.

L’enseigne Provencia épinglée

Alertée par plusieurs clients, l’AJAS a écrit aux supermarchés pour leur demander de cesser de s’approvisionner en crustacés vivants du fait de la souffrance causée par ce type de commerce. Une enseigne est plus particulièrement concernée : la chaîne Provencia qui détient un grand nombre de magasins Carrefour Market en Rhône-Alpes. La direction du groupe n’a pas daigné répondre pour le moment. En revanche, dans un courrier, la direction du Carrefour Market de Grésy-sur-Aix (Savoie) a rejeté toute discussion avec l’AJAS à ce sujet, arguant que la vente de homards vivants répondait aux exigences d’une partie de leur clientèle. Afin d’évaluer l’exactitude de ces propos, l’AJAS a lancé une pétition et manifestera, samedi 10 décembre 2022 à 10h devant le magasin.

En savoir plus :


Association Justice Animaux Savoie (AJAS)
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4 commentaires

  • GENDRE Minica

    15 décembre 2022 à 13h52

    Stop au commerce des homards, vivants ou pas.
    Cessons d’exploiter tous les animaux.

    Répondre

  • popololo

    12 décembre 2022 à 17h27

    stop

    Répondre

  • Marchand

    10 décembre 2022 à 23h50

    Stop ❗️au commerce des homards vivants ❗️❗️❗️❗️❗️❗️❗️

    Répondre

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