Nous nous retrouvons pour la 2ème partie de cet article, et arrive enfin le moment où les animaux vont pouvoir fouler le sol de l’entreprise.
Le service RH doit alors mettre en place de nouvelles formalités administratives pour encadrer cette démarche. La première est l’élaboration d’un formulaire de décharge de responsabilités signé par les salariés désireux d’amener leur animal de compagnie. Ce document devra être accompagné d’un justificatif d’assurance de responsabilité civile au nom du propriétaire, qui bien évidemment devra être le collaborateur. Le second document que devra contenir le dossier du salarié souhaitant amener son animal au travail est un certificat vétérinaire attestant que ces vaccins sont à jour, que l’animal est en bonne santé et que son comportement est adapté à la vie en société. A noter qu’une période de renouvellement de ce justificatif peut être déterminée par l’entreprise. Pour finir, un code d’engagement devra être signé par le collaborateur pour garantir un comportement responsable au sein de la structure et assurer le confort et la sécurité de tous.
Autre élément important, la communication devra perdurer tout au long du processus de déploiement via l’intranet de l’entreprise ou des notes de service. Par exemple, cela peut prendre la forme d’un planning partagé avec la liste des animaux présents par service/étage, accompagné d’une rubrique de questions/réponses pour renseigner et rassurer les salariés sur cette nouvelle pratique. Également, un onglet dédié via le site de l’entreprise ou un affichage dans les locaux pour informer ceux qui aimeraient venir avec leur compagnon, peut s’avérer utile si la demande des collaborateurs est importante. Une signalétique devra être adoptée pour connaître le type d’animaux présent sur le site (chiens, chats, rongeurs, …), mais également pour indiquer leur présence ou les endroits qui leur sont accessibles ou non. Une couleur pourra être attribuées à chaque espèce et la présence d’un macaron collé sur une porte de bureau ou une lumière visible de loin pour les open space indiquera la présence d’un animal, ce qui évitera « les mauvaises rencontres » pour les personnes ne souhaitant pas croiser d’animaux.
Enfin, il est fortement recommandé de procéder à une période de transition pour que l’animal puisse s’acclimater au mieux à son nouvel environnement. Il est donc proscrit de venir avec ce dernier lors d’une journée chargée, car cela pourrait lui générer du stress et de l’anxiété. Il ne faut pas oublier que ce changement doit être bénéfique pour tous ! Le bien-être de l’animal ne doit pas être négligé, et c’est pourquoi Bobby ou Félix seront plus à l’aise pour leur premier jour, s’il y a moins de monde sur le site. Des garanties doivent être apportées à l’animal comme s’assurer que l’environnement lui soit adapté, qu’il ne risque pas de souffrances ou de douleurs, ou encore que son besoin d’être au contact d’autres animaux ou non soit respecté. Concernant les futures interactions, il faudra veiller à ce que les présentations soient faites auprès des collaborateurs, en pensant à indiquer de façon claire la façon dont l’animal doit être approché. Et si une cohabitation doit être installée entre différents animaux, il faudra s’assurer que les espèces présentes s’entendent, et résoudre les problèmes de territoire s’il y a lieu. Pour un début, il est conseillé d’amener de façon progressive les animaux. Les locaux ne doivent pas se transformer en animalerie !
Un planning rigoureux et un suivi régulier devront être instaurés, afin que l’entreprise puisse continuer de fonctionner sans encombre, et ainsi faire de cette initiative un moyen d’améliorer la qualité de vie au travail, voire d’attirer de nouveaux collaborateurs.
Mélanie Jarno
Titulaire d'un Master en Ressources Humaines