Numéro 3Animaux sauvagesPrésentation de l’association CHENE

Lisa Lapierre15 avril 20214 min

L’association CHENE, ou Centre d’Hébergement sur la Nature et l’Environnement, est un Centre de soins pour la faune sauvage. Elle a deux principales missions : la première est d’accueillir les animaux sauvages blessés, de les soigner puis de les relâcher dans leur milieu naturel. La deuxième est de sensibiliser le public à la sauvegarde de la faune sauvage.

Situé en Normandie, à côté d’Yvetot, l’association accueille aussi bien des petits oiseaux (type passereaux) que des mammifères (blaireaux, chevreuils, renards…), des reptiles et même des mammifères marins (phoques gris et phoques veaux-marins). En tout, ce sont 250 espèces différentes que nous pouvons prendre en charge au sein de notre Centre de Sauvegarde.

Nous accueillons des animaux sauvages blessés par l’Homme : en effet, nous n’interférons pas dans le cycle de la nature. Nous sommes là pour contrecarrer les bêtises que nous, humains, infligeons aux animaux : nous prenons en charge des individus persécutés par des voitures (une des causes les plus importantes en termes d’accueil), pris dans des fils barbelés, qui se sont cognés contre des baies vitrées, qui sont tombés dans des cheminées…

Nous relâchons des animaux sauvages viables : c’est-à-dire que l’animal doit être en bonne santé, autonome (capable de se nourrir seul), sans maladie et en capacité de se reproduire. En 2020, ce sont 2605 animaux accueillis.

Notre « spécialité » phoque »

Depuis une trentaine d’années, nous nous sommes spécialisés dans les phoques : en effet, chaque été, nous accueillons des bébés phoques veaux-marins et chaque hiver, des bébés phoques gris. Nous les prenons en charge dû au dérangement humain : en effet, souvent, les touristes s’approchent trop près des phoques ce qui provoque une peur instantanée aux mères phoques. Elles paniquent et ont le réflexe de prendre la fuite. Celles-ci abandonnent alors directement leurs petits. Malheureusement, ils sont encore trop jeunes pour se nourrir et se débrouiller seuls. C’est là que nous intervenons : nous soignons les bébés phoques, souvent déshydratés après le départ de leur mère, les nourrissons pendant environ trois à quatre mois (c’est le temps nécessaire pour qu’un phoque prenne assez de poids avant d’être relâché). C’est pourquoi, les trois/quarts de l’année, nous avons des bébés phoques en soins. Médication, nourriture, infrastructures : cela n’est pas de tout repos pour nos soigneurs animaliers…

Ils nous sont amenés par le RNE (Réseau National d’Echouage) ou par les pompiers. Une fois amené au Centre, nous réalisons un diagnostic qui permet de déterminer l’état de santé du phoque (prise de température, pesée, examen du corps pour les fractures ou plaies…) puis nous le mettons dans une pièce appelée « la quarantaine ». C’est ici que le phoque sera réhydraté puis nourri de bouillie de poisson (plus facile à assimiler) par intubation. Ils ont droit à cinq repas par jours, toutes les quatre heures !

Lorsqu’ils atteignent l’âge d’un mois, arrive le temps des premiers bains : nous mettons alors le phoque en piscine, de façon à qu’il s’habitue à son milieu. C’est à cet endroit que nous allons lui apprendre à manger seul, de la nourriture solide. Nous le laisserons dans la piscine jusqu’à ce qu’il atteigne un poids d’environ quarante kilos.

Vient ensuite le moment tant attendu : le relâcher en milieu naturel. En effet, après avoir appliqué de nombreux protocoles d’hygiène et de non-imprégnation, est venue l’heure de lui rendre sa liberté. Ouf, quel soulagement pour les soigneurs !

Les premiers gestes

Avant d’attraper un animal sauvage, dans un premier temps, il faut s’assurer qu’il est en danger, vulnérable ou blessé. Certains animaux n’ont pas besoin d’être pris en charge : c’est pour cela qu’il faut s’en assurer en appelant un Centre de Sauvegarde en cas de doute.

Il faut évidemment être le plus silencieux possible : un animal sauvage a tendance à stresser très rapidement. Un réflexe à avoir est de toujours utiliser un vêtement épais ou des gants afin de manipuler l’animal (un mammifère peut transmettre des maladies, un rapace peut surprendre avec ses serres…). Il est conseillé de lui cacher la tête afin qu’il soit plongé dans le noir.

Il faut ensuite le placer dans un carton fermé (avec des trous réalisés à l’aide d’un stylo) avec en fond, du papier journal. Ensuite, il faut l’isoler dans une pièce calme (sans passage humain) et chaud (vous pouvez également mettre une bouillotte à disposition ou une bouteille d’eau chaude recouverte d’un linge).

Il ne faut pas lui donner à manger tant que vous n’avez pas reçu de conseils de professionnels (en croyant bien faire, cela pourrait être mortel : les bébés hérissons par exemple ne tolèrent en aucun cas le lactose).

La dernière étape est de l’acheminer vers un Centre de Sauvegarde qui le prendra en charge.

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Lisa Lapierre
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Chargée de communication

Association CHENE (Centre d’Hébergement sur la Nature et l’Environnement)

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