Initiative Citoyenne Européenne avec qui Société Anti Fourrure est partenaire, a bien avancé depuis le début des signatures il y a environ un an. En à peine dix mois, nous avons obtenu plus de 1,7 millions de signataires, et c’est à présent 1,5 millions de signatures validées soumises à la Commission Européenne !
C’était la première étape.
Un certain nombre de scientifiques, en 2021, ont également appelé la Commission européenne à mettre fin à ces pratiques, affirmant que le danger important pour l’homme et les terribles souffrances pour les animaux nécessitent une action urgente et proportionnée.
Pour Société Anti Fourrure, cette ICE est cruciale d’autant que notre combat acharné contre la fourrure animale a démarré il y a plus de 15 ans. En effet, par le biais de notre Campagne France Sans Fourrure (nommée aujourd’hui Mode Sans Animaux) et ses manifestations/happenings/courriers réguliers devant les boutiques et sièges de marques de prêt-à-porter à Paris, ex happening contre Kookai, ce n’est pas moins de 35 marques et enseignes qui nous ont pris la décision d’en finir avec le commerce de la fourrure.
Si aujourd’hui, grâce à la pression nationale et internationale contre la vraie fourrure, beaucoup de marques ne proposent plus que de la fausse fourrure, il en reste des récalcitrantes qui n’ont pas su prendre cette bonne décision. Même si 19 pays de l’Union Européenne ont totalement ou partiellement banni leurs élevages à fourrure, comme la France début 2022 pour les élevages de visons, la Belgique, l’Autriche, le Royaume Uni, la Slovaquie… le manque d’harmonisation au sein de l’UE compromet ces mêmes mesures : l’élevage d’animaux à fourrure peut être « externalisé » avec des fermes se déplaçant vers d’autres États membres.
Il est important non seulement d’interdire l’élevage à fourrure, mais également tous les produits sur le marché européen, quelle que soit leur origine, afin de garantir que la fourrure produite dans des conditions tout aussi cruelles dans des pays tiers ne soit plus vendue au sein de l’UE.
Nous devrions obtenir la décision de la Commission Européenne mi-décembre 2023. D’ici là, Société Anti Fourrure maintient la pression auprès des marques qui n’ont pas tourné le dos aux supplices endurés par les animaux. Nous espérons vivement que la Commission prendra en compte l’ICE dans sa proposition de loi qu’elle présentera à l’automne.
Stéphanie Rossenu
Présidente de l’Association Société Anti fourrure