Numéro 5Politique & AnimauxAux Journées d’été des Écologistes, la cause animale prend toute la place qu’elle mérite

Comme chaque année, la Commission Condition Animale d’ EELV a participé fin août aux Journées d’été des Écologistes organisée à Poitiers. Au programme: des formations, une conférence gesticulée, des ateliers et une rencontre. Cette année encore, la question animale était au cœur des discussions écolos !

Dès le jeudi 19 août, une formation à destination des élus était proposée : “Intégrer la question animale dans les politiques publiques locales” animée par Anne-Laure Meynckens, membre de la commission, et le soir même nous avons eu le plaisir d’assister à une Conférence gesticulée intitulée “Vegan ou Presque”, magnifiquement interprétée par Charlotte Taelpaert, militante Lilloise de la compagnie Les Chiennes Savantes.

Le vendredi 20 août, Marie-Laure Laprade, présidente de l’association Education Ethique Animale et membre de la commission, a pu évoquer l’importance de l’éducation à l’éthique animale avec entre autres, le député membre du groupe Ecologie Démocratie Solidarité (EDS), Cédric Villani. Tous ont rappelé notre déconnexion à la nature, notre méconnaissance des autres espèces animales et nos relations de domination et d’exploitation poussées à leur paroxysme et dont nous constatons les effets délétères.

Le samedi, c’est sur le podium principal que Brigitte Gothière, cofondatrice de L214, l’eurodéputée écologiste Caroline Roose, et Muriel Arnal, présidente de One voice ont participé à un débat important sur le rapport aux animaux dans le projet 2022 des écologistes. La Commission Condition Animale ayant déjà travaillé sur une série de mesures publiée sur la plateforme du projet des écologistes 2022.

L’occasion pour Brigitte Gothière de rappeler une nouvelle fois ces chiffres : “Il y a des millions d’animaux tués chaque jour, 80% d’entre eux vivent en élevage intensif” et de marteler qu’il est urgent de changer nos habitudes alimentaires et de végétaliser l’alimentation. Caroline Roose est revenue sur le travail des écologistes au Parlement européen : “Grâce aux initiatives citoyennes européennes, la fin de l’élevage en cage est prévue pour 2027, et nous avons créé une commission d’enquête sur les conditions de transport des animaux”. Muriel Arnal a quant à elle déploré le retard que prend la France notamment sur le plan juridique : “Il y a 11 millions de chats errants en France, et pas de proposition de stérilisation systématique des chats. On a également toujours le droit de vendre des animaux sur internet. Aujourd’hui pour être protégés en France, les animaux sauvages doivent être captifs ou apprivoisés”.

Les Journées d’été des Écologistes ont aussi été l’occasion pour les élus qui se mobilisent depuis le début de leur mandat (pour certains juin 2020 et la victoire des écologistes dans plusieurs villes françaises), de partager leurs expériences des mois passés, leurs bonnes pratiques et leurs difficultés aussi bien en terme d’évolution des politiques publiques que de changement de regard sur la cause animale.

Une conférence était dédiée au retour d’expériences de ces derniers afin de motiver d’autres élus et militants à s’investir sur le sujet. Animée par Sarah Champagne, membre de la Commission Animale. Campagnes de stérilisation des chats errants, ajout de critères de respect du bien-être dans l’attribution des marchés publics (comme par exemple l’absence de produits testés sur les animaux), sensibilisation des plus jeunes sur ce sujet : les élus qui se sont exprimés ont tous évoqué un “combat quotidien” pour faire exister cette problématique au sein de leur collectivité et la transversalité requise par la question du bien-être animal.

“Au début il a fallu expliquer que je n’étais pas M. Chien et chat” déclarait Jean-Christophe Leclercq, adjoint à la mairie de Douai, en revenant sur son début de mandat et sur la nécessité d’expliquer, de faire toujours plus de pédagogie sur la transversalité des missions entre les délégations liées au bien-être animal. Annie Lahmer, conseillère régionale en Ile-de-France, a mis en avant l’importance du travail avec les associations : ParisZoopolis, la LPO, L214, Bloom,… et tant d’autres, ces dernières connaissant très bien les problématiques locales et pouvant apporter un appui technique particulièrement précieux. Francis Feytout, conseiller municipal délégué à Bordeaux, a insisté sur le rôle et la forte responsabilité qu’ont les élus écologistes, pour les prochaines années, de s’emparer complètement de cette thématique. Malgré les difficultés et une charge de travail importante, un an plus tard, nos élus sont toujours autant motivés.

Pour conclure ces journées ensoleillées, des invités ont eu l’occasion d’évoquer pendant une minute, lors d’une carte blanche, un sujet qu’ils souhaitaient partager. Brigitte Gothière en a profité pour interpeller les écologistes : “Porterez-vous haut et fort la fin de l’élevage sans accès au plein air ? Porterez-vous haut et fort la démocratisation de l’alimentation végétale? Défendrez-vous les animaux haut et fort ?”. A ces 3 interrogations , L214 et les associations pourront compter sur la Commission Condition Animale.

Et c’est toujours à Poitier, ville d’accueil de ces Journées d’été des Écologistes que la mairesse Léonore Moncond’huy a proposé, quelques jours plus tard, un deuxième menu végétarien par semaine dans les cantines poitevines, dès cette rentrée 2021. Une nouvelle belle victoire pour les animaux, portée par une élue écologiste dans l’intérêt des animaux, de la planète, et pour la santé des citoyennes et citoyens !

Les membres de la Commission Condition Animale d'Europe Écologie-Les Verts
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