Numéro 5Politique & AnimauxUne note d’espoir pour un pays divisé

Dimitri Houbron15 octobre 202112 min

Jérémy Bentham écrivait que « la question n’est pas : Peuvent-ils raisonner ? ni : Peuvent-ils parler ? mais : Peuvent-ils souffrir ? ». A l’heure où nos assemblées peinent à légiférer contre les maltraitances animales, un nombre grandissant de nos concitoyens exigent des actes forts pour sauvegarder les animaux de souffrances inutiles.

La question qui se pose aujourd’hui est simple : Quelle société représentons-nous ? Vers quel type de société voulons-nous aller ?

Pour celles et ceux d’entre vous qui sont porteurs de ces idées animalistes, vous pouvez être empli d’amertume voire  de colère. En tant que pays, nous pouvons nous diriger vers une plus grande polarisation – promeneurs contre chasseurs, végans contre éleveurs, emplis de ressentiment les uns envers les autres. Ou, nous pouvons surpasser ces frontières pour appréhender, comprendre et remplacer cette violence, par le respect, l’écoute et la compassion.

Pour celles et ceux d’entre vous qui sont tentés, face à l’injustice que subissent les animaux, de se laisser submerger par la haine, je peux seulement dire que je ressens dans mon propre cœur le même genre de sentiment. Moi aussi je constate, jour après jour, les souffrances que l’homme inflige aux animaux sans raison. Moi aussi, je suis bouleversé par les images de mise à mort d’un cerf épuisé ou d’un chien maltraité. Mais notre pays, notre société doit faire cet effort de compréhension et de pondération pour changer l’avenir.

Albert Einstein a écrit que « notre tâche doit être de nous libérer par nous-même de cette prison en étendant notre cercle de compassion pour embrasser toutes créatures vivantes et la nature entière dans sa beauté ». Notre responsabilité collective consiste bien, non pas à nous diviser, mais à convaincre que notre société est capable de s’émanciper des souffrances infligées aux autres êtres vivants. La France, n’a pas besoin de haine ou de division ; elle a besoin de respect, de compassion envers les autres, d’un sentiment de justice envers ceux qui souffrent toujours dans notre pays, qu’ils soient humains ou animaux.

Tant de grands défis sont devant nous pour améliorer les choses : les élevages intensifs, les chasses traditionnelles, l’expérimentation animale, la corrida,… Je crois profondément dans notre capacité à relever ces défis, non pas en stigmatisant les uns ou les autres, mais en défendant une ligne claire. Je crois profondément que notre pays est prêt à engager cette transformation. Enfin, je crois profondément que c’est par la pondération et le respect des opinions contradictoires que nous parviendrons à transformer ce pays. Bien sûr, les choses ne seront pas faciles, elles ne l’ont jamais été sur ces sujets. Mais chacun peut faire bouger les choses au quotidien, en allant convaincre ses proches, en consommant, en s’engageant dans le monde associatif ou même politique. Vous toutes et tous êtes la raison de mon espoir.

Je finirais en citant Robert Kennedy, qui disait qu’à « chaque fois qu’un homme défend un idéal, ou une action pour améliorer le sort des autres ou s’élever contre une injustice, il envoie dès lors une petite vague d’espoir ». Je vous le demande : envoyons des vagues d’espoir dans ce pays.


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Dimitri Houbron
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Député du Nord (17e)

Il y a un commentaire

  • Moret

    22 octobre 2021 à 17h45

    Vôtre documentaire reflète fidèlement tout ce que je ressens. Tout , les hommes de bonnes volontés aspirent à ce que tout les êtres vivants puissent vivre sans souffrances inutiles sur cette terre

    Répondre

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