La fin de la fourrure animale chez Max Mara, l’association Société Anti Fourrure l’attendait depuis 2009. Merci à cette marque italienne de prendre en considération la souffrance endurée par des animaux innocents.
Depuis 2009, une vaste campagne, à la demande des activistes italiens, contre cette marque se déroulait de manière internationale. Nous allions manifester chaque mois près d’une boutique Max Mara, place Maurice Barrès à Paris, jusqu’à ce que la décision des militants italiens soit prise d’en finir avec la campagne. Et ce malgré le refus de la marque d’en finir avec la fourrure. Pour info, photo d’une manifestation en Italie, où la police malmène les manifestants : societeantifourrure.fr/2017/11/collectif-societe-anti-fourrure-10-ans
Mais Max Mara est restée dans la liste de notre campagne nommée, France Sans Fourrure, avec dans le cadre de cette campagne, des courriers transmis pendant 15 ans, afin de maintenir la pression. Puis, en 2018, une journaliste de l’émission Cash Investigation m’a contactée, connaissant nos actions de terrain régulières devant d’autres boutiques et sièges de marques. Nous nous sommes alors rencontrées dans un restaurant végan, afin de participer à l’émission “Les dessous du luxe”. Précisons que la plupart des vêtements avec immondes capuches/cols en fourrure animale en grande quantité vendues par les marques en France venaient de Chine. Pays premier producteur de fourrure au monde, avec des milliers d’élevages de renards et de chiens viverrins, et encore lapins, visons, détenant des milliers d’animaux dans des cages sales et exiguës. Un enfer sur terre : privés de nourriture, ou nourris avec les restes de leurs congénères, à peine ou pas abreuver, parfois durant des années pour les femelles renards/chiennes viverrins reproductrices, et dépecés encore conscients pour d’aussi dérisoires qu’inutiles articles de mode. Ce que nous ne manquions pas de préciser dans nos discours avec mégaphone lors de nos happenings, ainsi que dans les articles médiatiques. Et justement, les journalistes de Cash investigation devaient se rendre sur place, dans la province de Heibei où pullulent ces élevages, pour enquêter sur les fourrures de lapins dont Max Mara se fournissaient. Afin de mettre en exergue la réalité d’une mode faite d’effroyables supplices, on peut entendre les lapins hurler de douleur durant leur dépeçage à vif. Lien de l’émission, (attention aux âmes sensibles ) :
societeantifourrure.fr/2018/10/fourrure-les-dessous-du-luxe-de-cash.
Mais c’était sans compter sur l’engouement récalcitrant de Max Mara pour la peau d’animaux écorchés vivants, puisque la marque aura donc, par la suite, mis six ans à en finir. Cependant, cette victoire était à prévoir, toutes les marques ou presque prennent à présent le chemin d’une mode sans fourrure animale, en raison avant tout du fort impact écologique de l’industrie de la fourrure.
A ce jour Max Mara France n’a pourtant pas transmis son engagement, contrairement aux 39 autres marques que l’association Société Anti Fourrure a persuadé, depuis 2010, d’abandonner l’utilisation des fourrures animales.
Nos échanges avec Max Mara, y compris à propos du cuir, et des similis que la marque propose désormais (tout en continuant le cuir animal) peuvent être consultés : societeantifourrure.fr/2024/01/campagne-mode-sans-animaux-nos-echanges
Grâce à la pression de certaines associations internationales et la nôtre, Max Mara a fini par prendre en considération la vie des animaux. Et même s’ il vaut mieux tard que jamais, rappelons que la fourrure est entrée dans leurs collections en 1976…
Stéphanie Rossenu
Présidente de l’Association Société Anti fourrure
