Dimanche dernier, plus de 180 000 personnes ont choisi Nicolas Thierry et la liste Nos Terroirs Notre Avenir (NTNA) pour la Nouvelle-Aquitaine. L’abstention historique a fait que les autres partis en lice pour le deuxième tour ont perdu de nombreuses voix par rapport à 2015. En face, malgré l’abstention, l’écologie a gagné plus de 65 000 voix.
La vague verte n’est peut-être pas aussi visible qu’en 2020, mais elle est là, et elle concerne aussi les animaux : sur la liste NTNA, nous retrouvons trois représentant·es du Parti Animaliste : Tiphanie Senmartin-Laurent (aide-soignante) pour les Pyrénées-Atlantiques, Valérie Viltet (acheteuse) pour la Gironde, et Nicolas Marty (musicologue) pour la Dordogne. Trois candidat·es déterminé·es, dont le militantisme remonte loin. Pendant cette campagne, nous avons pu échanger avec des personnes qui veulent sincèrement faire bouger les choses, non seulement pour contrer le changement climatique, mais aussi pour améliorer le sort des animaux et amorcer une réelle prise en compte de leurs intérêts.
Il n’y a d’ailleurs qu’à voir, parmi les candidat·es du deuxième tour, seul Nicolas Thierry s’être engagé sur les chartes proposées par L214, par l’Association Végétarienne de France et par Code Animal.
Parmi les mesures concernées, on retiendra notamment le refus des produits de l’élevage industriel (et en particulier des pires pratiques telles que l’écornage, la castration à vif, l’étourdissement au CO2 ou l’abattage sans étourdissement) et le développement des options végétariennes et végétaliennes équilibrées dans les lycées. Les jeunes qui souhaitent envisager sereinement une alimentation végétale doivent pouvoir le faire, et nous devons leur proposer un vrai choix de repas sains et équilibrés – un choix qui est aussi celui de développer la formation et l’emploi, dans l’agriculture végétale et dans la cuisine végétale. Du côté des animaux sauvages, Nicolas Thierry se battra pour qu’il n’y ait pas de subvention pour les chasses de loisir ni pour les corridas, et pour que le gouvernement adopte enfin une loi nationale interdisant les spectacles d’animaux sauvages – tout en soutenant la création de structures d’accueil adaptées pour ces animaux.
Ces mesures peuvent n’être « que » des promesses électorales, mais la sincérité de Nicolas Thierry et de notre liste se confirme par l’absence d’alliance pour le deuxième tour avec Alain Rousset. Pas d’engagements forts, pas d’alliance. Comme l’a dit Nicolas Thierry, « nous ne sommes pas des marchands de tapis », nous ne nous contenterons pas de postes tape-à-l’œil au détriment d’engagements réels et nécessaires pour notre futur à toutes et à tous.
Le refus de l’élevage industriel, l’alimentation végétale, le développement des cultures locales de légumineuses, tout cela n’est pas un caprice ou de « l’agribashing ». C’est une nécessité.
Une nécessité sanitaire, avant que la prochaine pandémie ne sorte d’un de ces bâtiments où l’on entasse des animaux dans les limites d’une réglementation clairement insuffisante. Une nécessité écologique, tant qu’il est encore temps de limiter les impacts délétères que nous avons sur notre propre environnement. Une nécessité éthique, évidemment, parce que les animaux ne sont pas nos objets ou nos biens, mais des êtres sensibles dont il faut prendre en compte les intérêts.
Dimanche, vous pourrez voter pour les animaux en Nouvelle-Aquitaine.
Les animaux comptent, votre voix aussi.
Nicolas Marty
Musicologue, compositeur et militant animaliste
Il y a un commentaire
Milan Estelle
24 juin 2021 à 13h10
Quel beau programme ! En plus d’être beau, il est tout à fait objectif et applicable avec de la bonne volonté dont il semble qu’elle ne manque pas dans cette liste. Bravo !