C’est avec joie que nous retrouvions le Professeur Jean-Pierre Marguénaud lors de réunions de Thèse. A ces occasions un travail constructif étaient réalisé.
Grand merci à Monsieur Marguénaud pour toute cette richesse apportée…
Un jour, en terre limousine, destiné en partie à la présentation de mon travail d’introduction de thèse sur les méthodes alternatives à l’expérimentation animale, je découvris, avec beaucoup d’émotions, une fable intitulée : « Le chien et l’écolier ». En lisant cette fable, je me suis projetée en cet écolier. Le chien de ce dernier a été enlevé pour finir dans un laboratoire. En haute Corrèze, ces évènements d’autrefois étaient connus des adultes. Pour ce jeune garçon, touché par la perte de son animal, compagnon de route sur le chemin de l’école, la colère et l’indignation furent le commencement d’une réflexion autour de l’expérimentation animale. Cette dernière grandit et évolua avec le temps jusqu’ à ce que cet enfant devienne un homme mûr. Et c’est tout l’art de son auteur, de savoir si bien retranscrire ce cheminement avec une fin sans équivoque et osée. Cet auteur est le Professeur Jean-Pierre Marguénaud. Il manie si aisément et joliment les mots de la langue française et présente une réelle intelligence pour exprimer des vérités sous forme de récits ou de fictions qu’il était le mieux placé pour la réalisation d’un registre de Fables. « Le chien et l’écolier » n’est qu’une parmi tant d’autres. 48 Fables (ne constituant qu’une infime partie de ses écrits) y sont matérialisées dans l’ouvrage « TERRE des BÊTES, Fables, récits et pastorales de Barsanges », Editions « l’Âge d’Homme ». Elles partagent l’ouvrage avec les récits et pastorales de deux frères, Bernard et Jean Bernaben, aux genres littéraires différents. Je ne connais pas encore ces écrits mais je n’ai aucun doute sur leur force et c’est avec joie que je les lirai.
Je ne peux dissimuler l’admiration portée au Professeur Jean-Pierre Marguénaud, que j’ai eu la chance de connaître une journée de Printemps, en 2010, à l’INRA. Cette admiration originairement portée sur sa réflexion et son expertise juridique, est amplifiée par cet art de nous emmener sur la terre des émotions… Ces lectures offrent en effet des ressentis si divers et variés tels que la résurgence de souvenirs, un retour à l’enfance par l’imagination autour des animaux associés aux humains, la sensation d’avoir vécu une vie d’autrefois… pour n’en citer que certains et qui me sont propres. Il s’agit tout simplement d’un voyage émotionnel, d’un mélange de sentiments et de l’ouverture à des réflexions sur soi-même, sur les relations entre les Hommes, sur les relations Homme-Animal ou sur les relations animalières.
À l’attrait Homme-Animal, il m’est inévitable d’évoquer une autre Fable, celle des « deux pintades », et qui a fait jouer mon imagination par la projection d’une amie proche sur cet animal, ne pouvant m’empêcher de sourire. Le rire l’a d’ailleurs emporté puisque cette amie était présente et écoutait attentivement. Cette complicité nous a menées directement aux rires engendrant quelques larmes, un véritable moment de bonheur partagé autour d’une fable… Et, cet instant fut contagieux à l’ensemble du groupe.
À la relation Homme-Animal, certaines fables rappellent à l’Homme des valeurs essentielles que nous offrent la vie, par un personnage animalier. Par exemple, « le chat et le professeur » illustre une forme d’apprentissage de la joie de vivre entre l’animal qu’est le chat et l’Homme qu’est le professeur. Sa lecture nous amène à réfléchir sur le simple bonheur en mettant sur un pied d’égalité ces deux êtres vivants. La joie de vivre se partage et s’apprend. Une fable qui tend à une réflexion spécifique…
Des fables poignantes, des fables amusantes, des fables enrichissantes, des fables envoûtantes, des fables marquantes, des fables attachantes… Tant d’adjectifs peuvent y être associés. A cette richesse, s’ajoutent les récits et poésies marqués par cette égale diversité, mêlant ruralité et vie d’autrefois, modernité et respect des animaux et de la nature autour du point géographique commun, liant les auteurs, de la Haute-Corrèze, et plus précisément du village de Barsanges. La beauté de cet ouvrage suscite ma hâte d’y donner place dans ma bibliothèque et de découvrir les textes des auteurs et amis de Monsieur Marguénaud, qui sont Bernard et Jean Bernaben.
Je félicite l’originalité et la richesse de ce travail et recommande vivement la lecture de l’ouvrage « TERRE des BÊTES, Fables, récits et pastorales de Barsanges ».
« TERRE des BÊTES, Fables, récits et pastorales de Barsanges », Editions « l’Âge d’Homme ».
Marion Bourgine
Juriste chez Chevreux Tours Métropole