EnvironnementActualitésLa nature se fait enfin une place à l’ordre du jour des négociations mondiales sur le climat

IFAW13 décembre 20234 min

L’urgence climatique à laquelle le monde doit indéniablement faire face ne doit pas cacher un problème plus important encore : l’extinction du vivant. Alors que la 28e Conférence des Parties (COP28) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) vient de s’achever à Dubaï, les défenseurs de l’environnement espèrent qu’elle marquera un tournant pour l’inclusion de la nature dans les stratégies climatiques mondiales.

Le thème de la nature et de la biodiversité figurait en bonne place à l’ordre du jour, en tant que sujet clé dans les négociations. Des experts du Fonds international pour la protection des animaux étaient présents à Dubaï pour mettre en avant le rôle que peuvent jouer les animaux face à la crise climatique.

À bien des égards, la nature a été plus présente dans cette COP que dans toutes les précédentes et les conversations sont allées bien au-delà des seules forêts, en se concentrant sur les océans, les mangroves, l’objectif 30×30 et l’intégration des agendas du climat et de la biodiversité“, a déclaré Azzedine Downes, directeur général et président d’IFAW. “Mais même dans ces discussions, il manque encore un élément clé : la conservation des animaux sauvages, qui renforce l’intégrité de ces écosystèmes et accroît la capacité de la nature à lutter contre le dérèglement climatique” a-t-il ajouté.

En analysant le texte final, IFAW se félicite que le rôle de la nature, des écosystèmes et de la biodiversité ait été reconnu et que l’importance de les protéger, de les conserver, de les restaurer et de les utiliser de manière durable ait été soulignée.

La restauration des populations d’animaux sauvages offre une vision inspirante et des mesures pratiques que nous pouvons appliquer pour atténuer le changement climatique“, a ajouté M. Downes. “Il s’agit d’évoluer vers un monde où les populations animales ne sont pas simplement protégées et restaurées pour leur valeur intrinsèque ou emblématique, mais aussi pour le rôle qu’elles jouent en aidant à réguler le climat“.

La déclaration conjointe de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et de la Convention sur la diversité biologique (CDB) sur le climat, la nature et les populations suggère également que les gouvernements commencent à comprendre l’importance de mieux intégrer les programmes relatifs au climat et à la biodiversité.

La perte de biodiversité et le changement climatique sont les deux faces d’une même pièce ; nous ne pouvons pas nous attaquer à l’une sans nous attaquer à l’autre“, a déclaré Simon Addison, responsable des questions liées au changement climatique chez IFAW. “Cela doit inclure tout le spectre de la biodiversité, y compris des efforts urgents pour conserver les populations d’animaux sauvages qui renforcent la capacité des écosystèmes à absorber et stocker le carbone. La conservation des espèces sauvages n’est pas seulement un co-bénéfice de l’action climatique, elle en fait partie intégrante” a-t-il conclu.

IFAW se réjouit de travailler avec les gouvernements du monde entier pour mettre en place une approche intégrée de la conservation des espèces sauvages, de la biodiversité et du climat dans les plans nationaux. Cela inclut les objectifs de conservation des espèces et les efforts pour atteindre l’objectif 30×30. La conservation d’écosystèmes intacts et riches en biodiversité sur la terre et dans les océans est l’action naturelle la plus importante que nous puissions entreprendre pour lutter contre le changement climatique. En renforçant les populations d’animaux sauvages, nous pouvons améliorer la capacité des écosystèmes à capturer davantage de carbone.

Pour information :

  • À l’occasion de la Journée de la nature de la COP28, IFAW a publié un rapport intitulé , Wildlife Conservation and Ecosystem Protection: Missed opportunities for climate action in Africa and the LDCs (Least Developed Countries), [Conservation de la faune et protection des écosystèmes : Opportunités manquées pour l’action climatique en Afrique et dans les PMA (pays les moins avancés)], qui examine le potentiel d’une plus grande inclusion de la conservation des espèces sauvages dans les contributions déterminées au niveau national des nations africaines et au-delà.
  • IFAW et une coalition de 18 organisations de la société civile, de chercheurs de grandes universités et d’acteurs politiques ont publié une lettre ouverte demandant que la protection et la restauration des écosystèmes sauvages soient au cœur de la politique et de l’action climatique mondiale.

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Le Fonds international pour la protection des animaux est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les hommes à cohabiter harmonieusement.

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