Dans l’enthousiasme que suscite l’organisation de la Coupe du Monde 2030, coorganisée par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, un drame se déroule loin des caméras. Depuis plusieurs mois, des associations marocaines et internationales dénoncent campagne de massacre à grande échelle des chiens errants dans de nombreuses villes marocaines.
Si le football rassemble, il ne devrait jamais se construire sur le sacrifice de vies animales invisibles.
Une élimination méthodique sous couvert d’image
De Casablanca à Marrakech, de Fès à Agadir, les témoignages convergent : des chiens errants sont tués par balle, empoisonnés, ou capturés pour ne plus jamais réapparaître. Ces opérations seraient justifiées officiellement par des impératifs de santé publique, mais tout indique une logique d’« assainissement » à visée esthétique, en préparation de l’afflux de touristes et de médias en 2030.
Ce qui choque, ce n’est pas seulement la cruauté des méthodes employées, mais surtout le retour en arrière que cela représente pour le Maroc, qui avait commencé à adopter des pratiques de stérilisation, de vaccination et de gestion éthique des populations canines avec le soutien de certaines ONG.
Des engagements officiels… et des contradictions flagrantes
Ce qui rend cette situation d’autant plus inacceptable, c’est qu’elle viole les engagements pris par le Maroc auprès de la FIFA.
Dans le rapport officiel d’évaluation des candidatures pour la Coupe du Monde 2030, le Maroc affirme avoir interdit l’abattage des animaux depuis août 2024 et annonce le déploiement de ressources pour soigner et protéger les chiens errants.
Les de la FIFA n’ont pas été respectées. Or, aujourd’hui, la réalité sur le terrain contredit chaque ligne de ces engagements.
La Fondation 30 Millions d’Amis, ainsi que d’autres ONG internationales, ont également tenté d’alerter les autorités et ont rencontré la diplomatie marocaine à ce sujet.
Une responsabilité partagée : la FIFA doit réagir
La FIFA ne peut se contenter de promouvoir des valeurs d’éthique, de respect et d’unité… tout en fermant les yeux sur ce qui se déroule dans l’un de ses pays hôtes. Le silence est ici complice.
Plusieurs voix, en France et ailleurs, s’élèvent pour réclamer une réaction immédiate :
- Une condamnation claire des massacres d’animaux errants,
- Une mise en demeure officielle du gouvernement marocain,
- Et surtout, un soutien aux alternatives durables telles que la stérilisation, la vaccination et l’aide aux refuges.
Que pouvons-nous faire, concrètement ?
Une campagne internationale est en cours pour interpeller la FIFA. En y participant, chacun peut faire pression pour que la vie des chiens errants ne soit pas une variable d’ajustement du marketing sportif.
Refuser l’élimination des chiens errants, c’est rappeler qu’un pays moderne se mesure aussi à la manière dont il traite les plus faibles. À l’heure où les projecteurs s’allument sur la Coupe du Monde 2030, il est temps d’exiger que la lumière éclaire aussi les zones d’ombre.

Argos 42
Association de protection des animaux
Il y a un commentaire
Ansquer
14 juin 2025 à 20h29
Les Chiens SDF, ne sont pas a éliminer mais à protéger, il est impératif de les mettre en sécurité pour adoption…. C’est monstrueux de les maltraiter et de les assassiner sauvagement.