ActualitésAnimaux sauvagesEtude coûts-bénéfices de l’inclusion des animaux dans les plans de sauvetage français

IFAW13 octobre 20233 min

À l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe ce vendredi 13 octobre, le Fonds international pour la protection des animaux publie un nouveau rapport intitulé « Inclusion des animaux dans les plans de catastrophes : une analyse coûts-bénéfices ».

Sur la base de 5 études de cas français, l’étude démontre qu’il est rentable d’un point de vue économique de mieux protéger les animaux et de les sauver lors de catastrophes.  Le rapport appuie ainsi la demande d’IFAW d’inclure les animaux dans les plans de gestion et de prévention de catastrophes naturelles en France. L’ONG mobilise également l’opinion publique pour y parvenir avec une pétition qui sera adressée à la Commission Européenne suite aux prochaines élections européennes.

Depuis plusieurs décennies, des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et violentes sont observées à l’échelle mondiale. D’après les derniers rapports du GIEC, leur nombre et leur intensité vont croître à mesure que la température moyenne à la surface du globe augmente. Si ces événements causent d’importants dégâts matériels, ils font aussi de nombreuses victimes, humaines comme animales.

Aujourd’hui les animaux sont comptabilisés dans les pertes matérielles, sans plus de distinction. Ils ne font pas partie des plans de sauvetage à l’échelle nationale comme européenne, alors qu’ils sont particulièrement vulnérables face à ces catastrophes et revêtent une importance capitale pour leurs propriétaires et pour la valeur intrinsèque qu’ils représentent.

Cette étude porte sur les catastrophes naturelles suivantes : la canicule de 2019, l’incendie de la Plaine des Maures en 2021, la tempête Xynthia en 2010, les inondations de 2013 dans les Pyrénées-Orientales et celles de 2021 dans le Pays Basque. Elle explore différentes solutions de gestion de crise qui auraient pu contribuer à limiter les pertes animales, comparant les coûts qui auraient été nécessaires pour sauver des animaux et les bénéfices économiques générés en cas de sauvetage.

Ce rapport constitue une première. Avec toutes les limites liées à la difficulté à collecter des données qui ne sont pas centralisées et à quantifier les évolutions et l’impact des nouvelles catastrophes à venir, il démontre toutefois que l’investissement dans du matériel préventif ainsi que l’intervention des équipes de secours est toujours rentable lorsque des animaux subissent une catastrophe naturelle. Il souligne également l’importance d’une meilleure protection des animaux d’un point de vue tant psychologique qu’environnemental.

En conclusion, cette étude propose plusieurs mesures qui pourraient améliorer la prise en charge des animaux, parmi lesquelles :

  • Une augmentation des moyens économiques destinés aux services d’intervention en cas de catastrophes,

  • Un renforcement des moyens humains avec des équipes dédiées spécialement au sauvetage d’animaux.

Si ce rapport ne se veut pas exhaustif, il constitue une porte d’entrée pour de futures réflexions et études permettant de faire avancer la cause animale et d’améliorer la prise en considération des animaux dans les politiques de prévention face aux catastrophes naturelles.

IFAW va s’appuyer sur ces conclusions pour nourrir son plaidoyer en faveur de l’inclusion des animaux dans les plans de gestion et de préparation aux catastrophes. L’ONG mobilise également l’opinion publique et met en ligne une pétition à cet effet, sur ifaw.org/petitioncatastrophe.  

Notes :

  • Commandé par IFAW auprès de TSE Junior Etudes (Junior-Entreprise de la Toulouse School of Economics), ce rapport se concentre sur la France métropolitaine au XXIe siècle et analyse l’impact des catastrophes naturelles sur les animaux (d’élevages, domestiques et sauvages).

  • En utilisant un outil économique classique, l’analyse coûts-bénéfices, les auteurs démontrent, à travers 5 études de cas couvrant 4 types de catastrophes naturelles, qu’il est rentable d’un point de vue économique de mieux protéger les animaux et de les sauver en cas d’urgence.

Photo : @Chevrerie de la Môle (33730-Noaillan)


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Le Fonds international pour la protection des animaux est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les hommes à cohabiter harmonieusement.

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