« La défense des animaux commence par un regard qu’on ne détourne pas. »
Qui n’a jamais croisé, au détour d’un trottoir parisien — près d’un distributeur de billets, d’un magasin ou d’une boulangerie — un petit chien dont le regard vous marque profondément ?  Un animal qui semble perdu, apeuré, observant les passants avec une détresse palpable.
À sa manière de guetter les vieilles dames, on devine qu’il ne comprend pas ce qui lui arrive — qu’il vient probablement d’être volé et placé là, sur la voie publique, pour susciter la compassion.
Cette scène, malheureusement, n’est pas isolée. De plus en plus souvent à Paris, comme partout en France, des chiens sont exploités dans le cadre de la mendicité. Des animaux volés, parfois depuis quelques jours seulement, se retrouvent exposés au froid, privés de soins, utilisés pour attendrir les passants.
Des animaux réduits à des “outils de compassion”
Leur simple présence attire l’attention et favorise la générosité des passants .Mais derrière cette image de détresse humaine se cache un drame animal bien réel.
Ces animaux ne sont pas errants : ils sont brisés.
Certains sont drogués pour rester immobiles, attachés des heures durant, ou affamés pour paraître plus misérables.
Ce ne sont pas des chiens errants, mais des victimes. Des compagnons arrachés à leur foyer et utilisés comme des objets économiques.
Une alerte adressée à Anne Hidalgo
Face à cette situation, j’ai adressé, le 27 octobre 2025, un courrier officiel à Madame Anne Hidalgo, Maire de Paris, afin de lui demander de mobiliser la police municipale sur ce sujet et de doter ses agents de lecteurs I-CAD.

Ces appareils permettent d’identifier instantanément un chien grâce à sa puce électronique et de vérifier le nom de son propriétaire légitime.
Une mesure simple, concrète et efficace pour détecter les chiens volés et prévenir leur exploitation.
La protection des animaux et la sécurité des citoyens sont des responsabilités partagées.
Il serait souhaitable que les agents de terrain de la ville de Paris, soient dotés de lecteurs I-CAD, afin de pouvoir identifier rapidement les chiens et leurs propriétaires légitimes, prévenir les vols et faciliter les actions judiciaires le cas échéant.
Une question de dignité et de bien-être animal
Protéger les animaux n’est pas un sujet secondaire. C’est une question de respect des animaux.
Paris doit être exemplaire. Les chiens et les chats ne sont pas des outils de mendicité : ce sont des êtres sensibles, protégés par la loi, et pour beaucoup de citoyens, de véritables membres de la famille.
Je crois profondément qu’une grande ville se juge aussi à la manière dont elle traite les plus vulnérables — humains comme animaux.
Et sur ce sujet, nous pouvons et devons faire mieux.
Un appel à la vigilance citoyenne
J’invite chaque Parisien à rester attentif.
Si vous croisez un chien semblant perdu, terrorisé ou utilisé dans un contexte de mendicité :
-Ne détournez pas le regard.
-Notez le lieu, la date et le signalement.
-Alertez la police, la police municipale ou les associations de protection animale.
Chaque geste compte. Nous pouvons mettre un terme à ses abus. Ensemble, nous pouvons redonner leur dignité à ces animaux et faire de Paris une ville plus juste, plus humaine et plus bienveillante.
Nous avons conscience que les sans-domicile fixe ne sont pas des voleurs de chiens. Leur animal est souvent le seul qui compte…

Guillaume Prevel
Conseiller régional Ile-de-France du Parti animaliste
Correspondant des Hauts de Seine du Parti animaliste








