ActualitésPolitique & AnimauxChiens volés et mendicité à Paris : il est temps d’agir

Guillaume Prevel31 octobre 202553 min

« La défense des animaux commence par un regard qu’on ne détourne pas. »


Qui n’a jamais croisé, au détour d’un trottoir parisien — près d’un distributeur de billets, d’un magasin ou d’une boulangerie — un petit chien dont le regard vous marque profondément ? Un animal qui semble perdu, apeuré, observant les passants avec une détresse palpable.

À sa manière de guetter les vieilles dames, on devine qu’il ne comprend pas ce qui lui arrive — qu’il vient probablement d’être volé et placé là, sur la voie publique, pour susciter la compassion.

Cette scène, malheureusement, n’est pas isolée. De plus en plus souvent à Paris, comme partout en France, des chiens sont exploités dans le cadre de la mendicité. Des animaux volés, parfois depuis quelques jours seulement, se retrouvent exposés au froid, privés de soins, utilisés pour attendrir les passants.

Les témoignages se multiplient sur les réseaux sociaux. Les chiens, souvent de petite taille et de race identifiable, sont choisis pour leur apparence attendrissante.

Leur simple présence attire l’attention et favorise la générosité des passants .Mais derrière cette image de détresse humaine se cache un drame animal bien réel.
Ces animaux ne sont pas errants : ils sont brisés.
Certains sont drogués pour rester immobiles, attachés des heures durant, ou affamés pour paraître plus misérables.
Ce ne sont pas des chiens errants, mais des victimes. Des compagnons arrachés à leur foyer et utilisés comme des objets économiques.

Face à cette situation, j’ai adressé, le 27 octobre 2025, un courrier officiel à Madame Anne Hidalgo, Maire de Paris, afin de lui demander de mobiliser la police municipale sur ce sujet et de doter ses agents de lecteurs I-CAD.



Ces appareils permettent d’identifier instantanément un chien grâce à sa puce électronique et de vérifier le nom de son propriétaire légitime.
Une mesure simple, concrète et efficace pour détecter les chiens volés et prévenir leur exploitation.

La protection des animaux et la sécurité des citoyens sont des responsabilités partagées.
Il serait souhaitable que les agents de terrain de la ville de Paris, soient dotés de lecteurs I-CAD, afin de pouvoir identifier rapidement les chiens et leurs propriétaires légitimes, prévenir les vols et faciliter les actions judiciaires le cas échéant.

Protéger les animaux n’est pas un sujet secondaire. C’est une question de respect des animaux.
Paris doit être exemplaire. Les chiens et les chats ne sont pas des outils de mendicité : ce sont des êtres sensibles, protégés par la loi, et pour beaucoup de citoyens, de véritables membres de la famille.

Je crois profondément qu’une grande ville se juge aussi à la manière dont elle traite les plus vulnérables — humains comme animaux.
Et sur ce sujet, nous pouvons et devons faire mieux.

J’invite chaque Parisien à rester attentif.
Si vous croisez un chien semblant perdu, terrorisé ou utilisé dans un contexte de mendicité :
-Ne détournez pas le regard.
-Notez le lieu, la date et le signalement.
-Alertez la police, la police municipale ou les associations de protection animale.

Chaque geste compte. Nous pouvons mettre un terme à ses abus. Ensemble, nous pouvons redonner leur dignité à ces animaux et faire de Paris une ville plus juste, plus humaine et plus bienveillante.

Nous avons conscience que les sans-domicile fixe ne sont pas des voleurs de chiens. Leur animal est souvent le seul qui compte… 


Guillaume Prevel
Guillaume Prevel
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Conseiller régional Ile-de-France du Parti animaliste
Correspondant des Hauts de Seine du Parti animaliste

5 commentaires

  • Marie-Charlotte

    1 novembre 2025 à 22h29

    Votre article me touche car j’ai vécu aujourd’hui une expérience si proche de ce que vous décrivez. En sortant du métro saint Philippe du roule à 11.30 je passe devant une boulangerie et sur le côté se trouve un mendiant qui serrait très fort (trop fort) contre lui, sous son blouson, un cocker doré. Le
    Chien avait un regard apeuré et ne pouvait pas bougé tellement l’homme le serrait. Un chien de race avec un mendiant ? Qui plus est entravé pour ne pas bouger (ni s’échapper). Je l’ai regardé une première fois, l’est dépassé puis au fait demi tour. L’homme soutenait mon regard, avec un air de défi. Je m’en veux terriblement de ne pas avoir contacté la police car la situation n’avait rien de normal. Merci pour votre article, la prochaine fois que je vois un chien en danger, dans une situation anormale, je saurai quoi faire. Mais je continue à penser à ce jeune cocker…

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  • GAUCHY

    1 novembre 2025 à 22h17

    Je ne comprends pas ce commentaire et le raccourci douteux du “monde animal et l’extrême droite”, car quiconque vit à Paris est témoin quotidiennement de ce qui est rapporté dans cette tribune.
    Ce n’est pas un sujet mineur et le Parti Animaliste “fait son job” en tentant de trouver des solutions. C’est plutôt sain qu’un parti se concentre sur sa vocation (= les animaux) !

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  • Collet

    1 novembre 2025 à 13h30

    Où voyez-vous du racisme dans cet article ? Ou alors si vous en voyez c’est que vous faites vous même des raccourcis qui me semblent un peu dérangeants…
    Plus globalement, je pense que vous n’avez pas compris la teneur de l’article. Personne ne dit que les sans-abris sont des voleurs de chiens. Mais il ne faut pas nier qu’il existe des réseaux de mendicité utilisant des chiens (et notamment des chiots) dans l’unique but d’apitoyer les passants. Et c’est aussi le rôle des défenseurs des animaux d’en parler et d’alerter sur ce phénomène. Donc merci au parti animaliste de le faire !

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  • Noguer Théo

    31 octobre 2025 à 15h51

    Un article dégoûtant de racisme et de pauvrophobie envers les personnes SDF. Franchement c’est décevant de la part du Parti Animaliste qui montre que finalement les idées du monde animal sont parfois bien proches des idées de l’extrême droite…

    Il n’y a jamais eu aucune preuve d’un quelconque lien entre les personnes Sans abri et les vols de chiens. Ce n’est pas “rentable” d’avoir un animal dans la rue, vu le nombre de structures sociales dont ça ferme les portes. Et ce n’ est pas les quelques euros de la manche qui changent quoi que ce soit…

    Bref, avant de sortir un article ignoble comme ça, on attend les preuves autre que “On le sait”

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    • TESSON

      1 novembre 2025 à 18h12

      Je crains que vous ne fassiez erreur dans l’interprétation de cet article.

      Il n’est nullement question de racisme , de pauvrophobie ou d’extrême droite. Arrêtons de tout mélanger. Il suffit d’ouvrir l’oeil sur certaines situations : quand vous voyez une personne faisant la manche, accompagnée d’un animal (généralement chien, mais ce peut-être aussi lapin ou autre), sans nourriture, sans eau, attaché à une courte laisse, amorphe, en mauvais état, mal soigné, (sans parler de l’état d’ivresse dans lequel se trouvent parfois ces personnes), il s’agit clairement d’un animal mal traité ou volé dans le seul but d’attendrir les passants.

      Pas besoin de se baser sur un « on le sait » comme vous le soulignez, car en fait, on le voit, ça crève les yeux, c’est flagrant. Mais encore faut-il être vigilant, ouvrir l’oeil et observer avec attention la scène qui se déroule devant nos yeux.

      En revanche, ces tristes situations ne concernent pas tous les SDF, et heureusement !
      En effet certains entretiennent avec leur propre animal une véritable amitié et l’animal est aimé et bien traité : et dans ce cas, ça se voit.

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