Culture contemporaineActualitésLes animaux… sensibles aussi !

Marie-Pierre Hage20 février 202315 min

Longtemps, avec le philosophe René Descartes, on a pu penser que les animaux étaient des machines, des meccanos biologiques bien réglés, qui pouvaient présenter les caractéristiques de la vie (la naissance, la croissance, le mouvement, la perception, la respiration, la nutrition, le sommeil, l’excitation de reproduction, la mort…), mais qui n’en avaient pas conscience, puisque la conscience est l’apanage des créatures que Dieu a dotées d’une âme.

Le douteux corollaire de cette théorie des « animaux machines », développé par les tenants les plus radicaux de l’idéalisme, consiste à affirmer que, pour éprouver une douleur ou une peine, il faut en avoir conscience. Hormis les Homo sapiens et les anges du ciel, aucune créature n’est pourvue de conscience, et ne peut donc avoir mal, même si on lui enfonce une lame dans le corps, si on l’attache ou si on l’enferme à vie, si on la bat ou si on la réduit à l’état de machine à produire le lait, la viande, les œufs, les nouveau-nés ou un spectacle « amusant » !

La science a battu en brèche cette monstrueuse erreur ou cette pure idiotie. Toutes les créatures agressées, en danger de blessure ou de mort, perçoivent le péril, l’évitent, le fuient ou l’affrontent. Même les microorganismes et les plantes réagissent de la sorte et subissent une forme de douleur – différente, mais pas moins intense que celle dont il nous arrive de nous plaindre. Tous les animaux connaissent évidemment la peine physique, et grâce aux mêmes dispositifs neurologiques et biochimiques que les nôtres. C’est particulièrement le cas des organismes qui nous sont les plus proches dans l’ordre de l’évolution : les vertébrés… Le chat comme le rat, le serpent comme le rossignol, la vache comme la truite, ont dans leurs tissus un grand nombre de récepteurs de la douleur. Ils en possèdent à peu près la même densité que nous par unité de chair… Le cochon comme la grenouille, la souris comme la baleine, endurent le martyre s’ils subissent une durable violence ; ou s’ils sont privés de liberté et amputés de toute relation avec des congénères.

Ce livre, Les Animaux… sensibles aussi ! démontre à quel point nous nous comportons en tortionnaires des espèces que nous osons appeler « nos amies les bêtes » ! C’est affligeant de constater que, le plus souvent, nous ne continuions à nous intéresser aux espèces zoologiques que comme aliments, objets de distraction ou sources de revenu. Les animaux domestiques n’incarnent, à nos yeux, que des millions de tonnes de viande, de laine, de plumes, etc., désormais issues d’élevages concentrationnaires. Nous prenons plaisir à asservir et à blesser jusqu’à la mort les animaux de cirque, de course, de corrida, de combat… Nous chassons et nous piégeons sans pitié les ultimes représentants de la faune sauvage. Nous mettons en cage ou en aquarium nombre d’espèces « décoratives » (oiseaux, reptiles, poissons…). Nous alimentons le trafic de variétés rares, capturées dans les derniers écosystèmes intacts de la planète. La mode des « nouveaux animaux de compagnie » (les « NAC ») constitue un désastre. Nous devons, désormais, avoir conscience des souffrances que nous infligeons chaque jour, et partout sur la Terre, à ces êtres innocents que nous appelons aussi « nos frères inférieurs ».

Ce livre constitue un cri d’horreur, d’indignation et de protestation contre l’existence de pareils bagnes et de telles ignominies. C’est, en même temps, une mine de renseignements précis, chiffrés, documentés sur la situation de chaque catégorie zoologique réputée « exploitable » ; et donc exploitée…

Quelques mots de l’autrice 

Je m’efforce de défendre les animaux via ma plume. Certes, je ne suis pas une éminente scientifique ou une journaliste de renom. Je ne suis qu’une militante engagée qui apprend chaque jour un peu plus… et qui transmet.

Je ne cesse de m’intéresser aux espèces animales, de défendre l’environnement et la cause animale, en particulier celle de la protection de nos trois grandes espèces en France, l’ours, le loup, et le lynx (car je soutiens l’association FERUS, entre autres). Je milite pour la réhabilitation du renard, — que ce magnifique animal puisse enfin être considéré comme « utile » et non comme « nuisible » — ou contre les élevages intensifs. Dans ma vie, j’eus bien des rendez-vous avec la Nature, de grandes joies, de belles rencontres, hors du temps, avec des animaux sauvages, dont plusieurs, avec mon ami le goupil.

Ma devise 

« Ne faites pas aux animaux, ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse ! » Et comme a dit Konrad Lorenz : « Il manquera toujours quelque chose à celui qui, étant enfant, n’a pas vécu avec les animaux ! »           

 Éditions Ex ÆquoISBN : 979-10-388-428-9236 pages

Préface de Yves Paccalet (ancien collaborateur du Commandant Cousteau)

         

                                       

Bibliographie

A paraitre en mars 2023 : D’Lina ou la vie d’une chienne, éditions Ex Aequo, récit animalier.

– Les animaux… sensibles aussi ! éditions Ex Aequo, octobre 2022. Essai qui retrace toute la condition animale.

Les Moissons Barbares : Maillé, Oradour, Ascq et les oubliés de l’histoire, éditions Sutton, 2020. Document sur les massacres en France durant la guerre 39-45 perpétrés par les Allemands.  

Elisa Bison Blanc, roman sur base historique, éditions Ex Aequo, 2019.  L’histoire se déroule sur deux périodes : vers 1870 au milieu des guerres amérindiennes, et de nos jours dans une réserve de la nation Lakota (Sioux)

Titres épuisés :

Qui sommes-nous pour traiter ainsi les animaux ? éditions Libre & Solidaire  

Née sous le signe du loup, éditions Le Huchet D’or, 2018. Roman  

L’Urgence Écologique : avant qu’il ne soit trop tard, éditions Libre & Solidaire,2015, essai

Enfants–Esclaves, éditions Ophildespages, 2014, document

Être écolo, c’est possible ? éditions LME, 2012, essai

D’Lina ou la vie sur quatre pattes, éditions Kirographaires 2011. récit

Animaux Esclaves, éditions Lucien Souny, 2008, essai

Le chêne, la louve et Julie, 2007, éditions Art & T, nouvelles fantastiques.


Marie-Pierre Hage
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Militante pour la défense de la Nature et de la cause animale/humaine
Auteure d'une dizaine de publications

Il y a un commentaire

  • Betty Beeusaert

    22 janvier 2024 à 20h51

    Marie Pierre, j espère que beaucoup achètent tes livres qui sont très éducatifs sur les animaux
    Il y a trop de personnes qui les prennent pour amuser leurs enfants comme jouet.
    Ce ne sont pas des jouets, ce ne sont pas des meubles. ce sont des êtres vivants avec leurs sensibilités.
    Gros bisous ma cousine
    Betty Beeusaert

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