Numéro 10ConsommationAffirmer ses convictions et soutenir la cause animale

La viande, c’est bon. Mais à quel prix ? Le prix de la vie d’un animal.

Cette évidence, associée au fait que l’être humain n’est pas obligé de manger de la viande pour combler ses besoins nutritionnels, et corroborée à mon amour de tous les animaux sont les seules raisons pour lesquelles je ne mange plus de viande depuis 2017.
Il m’en a fallu du temps pour réfléchir en toute conscience à ces 3 phrases toutes simples et à prendre cette décision qui rend tellement heureux !

Enfant, dans les années 80, je vivais à la campagne et étais très souvent en contact avec des moutons, agneaux, chats, lapins, poules, chiens, canards, cochons. Je les aimais tous, j’aimais m’en occuper, mais j’en mangeais certains. J’étais triste pour ces animaux, cela ne me plaisait pas, mais c’était très bon et surtout c’était « comme çà », il fallait manger de la viande – comme il fallait faire des tests sur les animaux – c’était obligatoire, ce qui enlève toute culpabilité…

En 2007 j’ai eu 3 chats fabuleux, 1 mâle et 2 femelles à qui je donnais la pilule… Ne faites jamais cela ! J’ignorais totalement les effets très néfastes de la pilule chez les chattes et je m’en voudrais toute ma vie… J’avais choisi cette solution de facilité qui me paraissait moins chère mais c’est un produit qui peut être mortel dès la première prise ! J’ai perdu mes deux chattes qui ont eu plusieurs tumeurs cancéreuses à cause de ce maudit produit. Plusieurs opérations m’ont coûté très cher et elles sont toutes les deux mortes à seulement 11 ans. La seule bonne solution est la stérilisation, je me bats maintenant pour que tout le monde le sache.

En 2012, j’avais des problèmes de santé, je n’arrivais plus à mener ma vie et j’ai oublié de donner cette satané pilule à mes chattes et elles ont fait onze bébés que je ne pouvais pas assumer…

Aucune structure ne pouvait m’aider, toutes affichaient complet, à part peut-être La Ferme des Rescapés, un refuge à 20 minutes de chez moi, dans le Lot, que je ne connaissais pas et qui selon mon vétérinaire poussait les murs pour sauver un maximum d’animaux en détresse et menacés de mort. J’ai téléphoné sans trop y croire, mais elles m’ont dit oui, qu’elles pouvaient accueillir et sauver mes chatons trop encombrants. C’était la seule main tendue que j’ai eue, tellement inespérée. Quand je leur ai amené mes chatons, ma honte a été accentuée quand j’ai vu tous les chats qu’il y avait déjà dans ce refuge, j’étais vraiment très mal à l’aise de leur amener des frais et du temps supplémentaires. Il y avait des chats mais aussi beaucoup d’autres animaux. Cette association de protection animale accueille sur sa ferme de 30 hectares des centaines d’animaux maltraités, abandonnés, exploités, malades, vieux ou handicapés : des chiens au caractère difficile, des chats sauvages ou craintifs, des chevaux inapprochables ou malades, des poules, des canards et des chèvres d’élevage intensif qui n’ont jamais été en extérieur, mais aussi des ânes, des moutons et des vaches.

Près de 600 animaux ont été sauvés d’une mort certaine et ils découvrent là-bas une autre façon de vivre, fondée sur un concept de liberté et de respect. Ils trouvent paix, amour, soins et nourriture.

Ces deux personnes leur consacrent leur vie, elles travaillent du matin jusqu’à très tard, sans week-end ni congés et sans se préoccuper de leur propre santé. Elles n’ont malheureusement pas les moyens d’embaucher, alors que les tâches quotidiennes sont énormes.

Je leur ai promis que quand je serai guérie, je les aiderai à mon tour. C’est arrivé en 2015 et je suis devenue bénévole pour ce refuge merveilleux et j’ai la grande chance d’être maintenant amie avec les 2 responsables extraordinaires.
Ce sont elles qui m’ont sensibilisée à la souffrance animale dans de multiples secteurs (alimentation, habillement, loisirs, expérimentation…), et la phrase de Matthieu Ricard est devenue la mienne : “La souffrance d’un animal est plus importante que le goût d’un aliment”.

En 2021, un besoin d’engagement supplémentaire dans la cause animale devenait important pour moi, et dans l’optique d’apporter une aide financière à La Ferme des Rescapés, j’ai démarré ce projet de dépôt de la marque « pas d’animaux dans mon frigo » et de création de vêtements et d’objets qui véhiculent des messages en faveur des animaux et du véganisme, ou qui arborent le logo de La Ferme des Rescapés.

J’ai cherché des partenaires respectueux de l’humain, de la planète et de l’animal, de la fabrication à l’expédition. Je n’ai pas encore trouvé des fabricants pour certains produits que je souhaiterais proposer à la vente, mais je préfère vendre exclusivement des produits dont je suis certaine qu’ils ont été fabriqués de façon éthique, écologique et sans souffrance animale. Ils sont imprimés et expédiés de France dans des emballages recyclables et sans plastique.

Je reverse un pourcentage des bénéfices à La Ferme des Rescapés et il est de 80% pour les articles avec leur logo.

Ma boutique a vu le jour le 9 novembre 2022, je vais petit à petit l’étoffer avec de nouveaux visuels.

C’est ma graine pour un monde animal plus juste, c’est une invitation à diffuser des messages qui interpellent les cœurs et les consciences, pour faire évoluer notre regard et notre comportement envers les animaux.

Elisabeth

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Fondatrice de Little vegan shop

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