Victoire historique !
C’est la première prise en charge de cette ampleur en France. L’association Code animal avec l’aide de la gendarmerie, de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), du procureur de Limoges et du service vétérinaire de la Préfecture, a procédé ce dimanche 1er décembre 2024 à la prise en charge de 3 lions et 9 lionceaux nés en 2024 et appartenant au cirque Claudio Zavatta. Cette action s’inscrit dans le cadre de la loi du 30 novembre 2021 relative à la lutte contre la maltraitance animale, qui interdit depuis janvier 2024 la reproduction de ces animaux en captivité et d’ici 2028 l’utilisation des animaux sauvages dans les cirques itinérants.
L’intervention s’est déroulée dans le calme et avec la coopération du cirque. Elle a permis de sauver 12 animaux ce qui est une première en France. Ces animaux ont été immédiatement pris en charge et transférés vers les structures d’accueil d’Animal Advocacy & Protection (AAP), partenaire de Code Animal, où ils bénéficieront d’une prise en charge adaptée.
C’est une opération d’une grande ampleur et nous avons besoin de votre soutien pour aider à financer les opérations de transport et logistique, le déplacement des personnes qui ont participé à l’opération et le matériel utilisé ainsi que d’aider dans la prise en charge des animaux (frais vétérinaires notamment). De plus, des frais de justice vont certainement être engagés !
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Code animal a co-financé ce sauvetage grâce à votre générosité, n’hésitez pas à nous soutenir pour que d’autres sauvetages de ce genre puissent avoir lieu et permettent de mettre à l’abri d’autres animaux sauvages !
Historique du dossier
Maltraitance animale : le procureur de Saintes plie face au cirque Claudio Zavatta
Le mercredi 9 octobre 2024, l’association Code animal a été réquisitionnée par l’Office Français de la Biodiversité pour intervenir au cirque Claudio Zavatta installé à Pons en Charente-Maritime.
L’objectif : saisir neuf lionceaux nés à l’été 2024, ainsi que deux lionnes et un lion, en raison de multiples infractions liées aux conditions d’exploitation et au bien-être animal. Sans compter la violation par le cirque de l’interdiction de reproduction des animaux sauvages dans les cirques, effective depuis décembre 2023.
Une saisie des lionceaux annulée au dernier moment
Code animal était accompagnée de AAP – Animal Advocacy and Protection – partenaire de l’association pour prendre en charge les animaux en vue de leur transfert vers un sanctuaire. Contre toute attente, alors que les camions de transport étaient prêts à prendre en charge les animaux, le procureur de la république de Saintes a refusé que Code animal récupère les lionceaux.
Franck Schrafstetter, président de Code animal, dénonce fermement cette décision : « Le procureur de Saintes a fait volte-face et s’est plié aux exigences du cirque, acceptant que les lionceaux, qui ne sont pas totalement sevrés, soient séparés de leurs mères et envoyés en Italie. Cette décision, contraire à la réglementation et au bien-être animal, est inacceptable. Nous demandons que les lionceaux nous soient immédiatement confiés pour leur offrir une nouvelle vie. »
Une situation urgente et inacceptable : appel à l’action
Les lions du cirque Claudio Zavatta ont cependant été placés sous saisie administrative ce qui signifie que le cirque ne peut pas les vendre mais jusqu’à quand cette saisie conservatoire va-t-elle s’appliquer puisque le cirque quitte Pons le dimanche 14 octobre et que les lionceaux sont prêts à être cédés à un parc circassien italien. Il faut une saisie matérielle des animaux – c’est à dire les retirer du cirque – Code animal appelle le procureur de la République de Saintes à agir au plus vite. Cette affaire soulève de graves questions sur la protection des animaux sauvages dans les cirques et l’application des lois en vigueur. Code animal appelle à une mobilisation urgente pour garantir que les lois de protection animale soient respectées et appliquées, sans concession.
Les ministères concernés ont également été interpellés sur la question des animaux nés dans les criques après l’interdiction de reproduction et de commercialisation et pour demander que les Directions départementales de la protection des populations procèdent au retrait systématique de ces animaux.
Le procureur de la République de Saintes, Monsieur Alla, alors qu’il s’est exprimé sur l’échec de la saisie des lions au cirque Claudio Zavatta, survenue le mercredi 9 octobre dernier, a déclaré au journal Sud-Ouest que les « associations animalistes » n’avaient pas à dicter leurs conditions et que le problème proviendrait en partie d’une mauvaise orientation de la plainte, déposée initialement à La Rochelle.
Code animal tient à rappeler d’une part que sa plainte a été déposée depuis le 2 octobre 2024, non pas au parquet de la Rochelle comme l’indique le procureur mais auprès de l’Office Français de la Biodiversité de Nouvelle Aquitaine, pour des faits situés à Pons, qui ressortent donc de la compétence du parquet de Saintes.
C’est toujours l’OFB sous l’autorité du parquet de Saintes, qui a réquisitionnée Code animal pour saisir l’ensemble des lions, y compris les lionceaux sur la base d’infractions existantes (sinon il n’y aurait pas eu de saisie administrative ?).
Des frais importants ont été engagés par Code animal et son partenaire AAP qui s’est déplacé pour l’occasion de son sanctuaire au sud de l’Espagne.
Ainsi ce n’est pas Code animal qui a fixé ses conditions au parquet, mais bien le cirque, Claudio Zavatta, puisque dès lors que le cirque n’a pas voulu déferrer aux ordres du parquet et remettre les lionceaux aux forces de l’ordre, l’opération a été annulée, malgré un dispositif de sécurité suffisant en nombre et en qualité selon le chef de cabinet de la Préfecture de Charente Maritime, contacté par Code animal par téléphone le 10 octobre.
La préfecture a confirmé en outre à Code animal qu’aucune autorisation n’avait été donnée pour le transfert des lionceaux en Italie (sans leur mère) et que la priorité avait été donnée à l’opération judiciaire.
Puisque les animaux sont toujours sous saisie administrative et que le cirque déclare ne plus en vouloir, pour quelles raisons objectives ne veulent-ils pas les confier à Code animal et à AAP qui dispose de la logistique pour les prendre en charge et d’un sanctuaire de qualité dans lequel ils seront bien traités et ne se reproduiront plus.
L’association Code animal se tient toujours prête à travailler avec les autorités de l’État pour prendre en charge les animaux.