Le métier de chargé d’études Faune rentre dans le monde de l’environnement et plus précisément dans le domaine de la biodiversité.
Pour comprendre ce métier, il faut savoir ce qu’est un chargé d’études. Un chargé d’études est une personne travaillant pour une entreprise et qui a pour but de traiter des études territoriales sur l’aspect théorique et pratique sous la tutelle des lois émises par l’État.
Puis, savoir et comprendre ce qu’est la faune. La faune est l’ensemble des classes animales vivant sur la Terre. Les principales classes faunistiques que peut-être amener à étudier un chargé d’études en France Métropolitaine sont les oiseaux, les insectes, les reptiles, les amphibiens, les mammifères et les poissons.
Pour que cette faune soit présente, il lui faut un support de vie que l’on appelle un biotope. Le biotope est composé des habitats naturels/semi-naturels (boisements de feuillus et de conifères, landes, dunes, …) ainsi que des conditions abiotiques représentés par les conditions climatiques, l’hydrologie ou encore le sol (ce que l’on appelle plus communément la pédologie). Et pour que ces habitats soient riches en espèces faunistiques, il doit y avoir une diversité d’habitat. Cela se fait par le biais de la flore, qui, avec la faune, forme un autre bastion de la notion de biodiversité, qui est la biocénose.
D’une manière générale, être chargé d’études Faune, est un métier qui permet d’étudier la faune (qu’elle soit autochtone et/ou exotone) dans un ensemble d’habitats naturels et semi-naturels dans le cadre d’un projet éolien, photovoltaïque ou encore d’aménagement (Plan Local d’Urbanisme intercommunal, …).
Pour ma part, être aujourd’hui un chargé d’études Faune m’a demandé plusieurs années.
Tout d’abord, en commençant par mes trois passions, qui sans elles, m’auraient pas permis d’arriver à ce que je suis aujourd’hui.
Ma première grande passion étant l’activité cynégétique (appelé plus facilement la chasse). Pourquoi je chasse ? Car tout simplement, c’est une histoire de famille, un premier contact avec la nature et la connaissance des principaux acteurs des territoires ruraux (exploitants agricoles, chasseurs, pêcheurs, randonneurs,…).
Ma seconde grande passion est l’ornithologie ou la science et l’observation des oiseaux. Pourquoi observer les oiseaux alors que je suis chasseur ? Car pour moi il est important de connaître les espèces d’oiseaux et l’écologie des espèces d’oiseaux peuplant les campagnes françaises. Par ces connaissances, j’ai appris et je continue à apprendre que certaines espèces d’oiseaux (et pas qu’elles…) ne doivent plus être chassées car leurs habitats de vie sont consumés/détruits par l’Homme et que certaines d’entres elles souffrent beaucoup trop des prélèvements cynégétiques (qui sont excessifs et/ou issus du braconnage). Pour moi, la chasse et l’écologie peuvent être intimement liée si les deux parties se respectent mutuellement.
Et ma troisième grande passion est la photographie animalière amatrice (surtout dirigée vers les oiseaux). Cette activité comble mes moments ou l’activité cynégétique ou l’ornithologie ne sont pas à l’œuvre.
Avec ces trois passions, trois diplômes m’ont permis de soutenir mon projet de travailler dans la faune sauvage.
À commencer par mon Baccalauréat STAV réalisé en Bretagne en France. Ce baccalauréat en « Science et Technique de l’Agronomie et du Vivant » m’a permis de comprendre les fondements principaux de l’agriculture (agriculture conventionnelle, agriculture biologique, permaculture, …) mais aussi de l’environnement (gestion et protection de la nature, aménagement paysager, …).
Après ce diplôme, je suis toujours resté dans la même région et j’y ai réalisé ce que l’on appelle un BTS GPN ou Brevet de Technicien Supérieur en Gestion et Protection de la Nature. Ce BTS m’a permis de savoir que préserver la Nature, peut-être fait de différentes manières comme l’animation nature, la gestion des espaces naturels ou encore la protection des espèces.
Pour terminer mon cursus scolaire, je suis parti réalisée une licence professionnelle en Normandie, toujours en France. Cette licence professionnelle portait le nom de Licence professionnelle mention « Métiers de la Protection et de la Gestion de l’Environnement » parcours « Environnement et Agriculture ». L’aspect général (pédologie, hydrologie, climatologie, géographie rurale, …), écologique (en lien avec le BTS GPN) et agricole (système de production animale et végétale, machinisme agricole, …) ont été les trois sujets traités dans cette licence. Et elle m’a permise de comprendre que l’agriculture, l’écologie et l’activité cynégétique pouvaient être trois choses en sérieuses relations pour la protection de l’environnement.
Enfin, pour avoir une base solide, trois expériences professionnelles (en comptant celle que je suis actuellement en train de vivre) m’ont permises de vraiment travailler dans la faune sauvage.
Tout d’abord un CDD de trois mois en Normandie à la suite d’un stage de 5 mois en licence professionnelle. J’occupais un poste de chargé de mission « Mares » dans une Communauté d’Agglomération et mes missions étaient l’inventaire, la caractérisation et la restauration des mares.
Par la suite, j’ai occupé un premier poste de chargé d’études Faune pendant un CDD d’1 an et 3 mois. Je l’ai réalisé dans un bureau d’études dans la région du Centre-Val-de-Loire.
Et un peu avant le milieu de l’année dernière, je suis sous le costume d’un nouveau poste de chargé d’étude Faune, que j’effectue aussi dans un bureau d’études localisé en Normandie.
Qu’est-ce que je fais exactement sur ce poste ? Je planifie et réalise des inventaires faunistiques dans différentes régions françaises (Normandie, Centre-Val-de-Loire, Île-de-France, …) dans le cadre en grande majorité de projet éolien, je traite les données récoltées sur le terrain sur des espèces faunistiques, j’utilise les données de terrain pour élaborer des cartographies par des Systèmes d’Informations Géographiques et je rédige les résultats puis l’analyse des ces inventaires pour différents types de dossier (études d’impact, dossier de dérogation sur des espèces protégées, étude faune-flore flash, …).
Pour conclure, le métier de chargé d’études Faune est un métier parmi tant d’autres dans le domaine de la biodiversité. Il peut être aussi bien pratiqué dans des collectivités territoriales que dans des organismes privés comme des bureaux d’études. Ce métier est de plus en plus d’actualité aujourd’hui car la biodiversité est sensiblement touché par les activités anthropiques dans le monde qu’elles soient industrielles, agricoles, … Et le réchauffement climatique, est encore une contrainte à rajouter sur le dos de la biodiversité.
Ce métier est donc un métier d’avenir, qui peut-être un précurseur de la préservation de la biodiversité dans le monde et notamment en France Métropolitaine. Et il pourra avoir un regard critique sur les aménagements que l’Homme veut créer et les actions à mettre en place pour que ces aménagements aient le moins d’impact sur les habitats naturels/semi-naturels, la flore et la faune autochtones.
Adrien Delarue
Chargé d'étude Faune