L’arrêté attaqué a été abrogé par la préfecture, avant même l’audience prévue le 10 juin !
Nous continuons à nous battre pour obtenir l’arrêt total des tirs sur les loups. En attendant, l’État se doit de respecter la réglementation et ne peut pas distribuer des autorisations de tirs lorsque les troupeaux ne sont pas protégés correctement.
Nous restons vigilants afin de nous assurer qu’un nouvel arrêté ne sera pas publié dans les prochaines semaines.
Précédent communiqué sur le sujet:
Pour défendre les loups, One Voice et son partenaire recourent au juge administratif à Lyon le 10 juin
Dans l’Ain, où les loups viennent tout juste de se réinstaller ; il y a quelques mois, une naissance a pu être observée pour la première fois en 100 ans ! Au lieu de se réjouir du retour de cette espèce si importante pour la biodiversité, la préfecture commence à distribuer des permis de tuer. Un arrêté délivré le 6 mai autorise les éleveurs d’une exploitation agricole à mettre en œuvre des tirs à l’encontre des loups. Avant cela, sans surprise, rien n’avait été mis en œuvre pour protéger le troupeau concerné. Des parcs électriques ont depuis été installés, mais de manière totalement inefficace. C’est pourquoi One Voice a décidé, aux côtés de son partenaire FNE Ain, de déposer un recours pour demander la suspension en urgence de l’arrêté. Une première audience est fixée au tribunal administratif de Lyon le 10 juin à 10 h 30.
Diminution du nombre de loups, mais toujours plus de tirs
On l’apprenait la semaine dernière : la population lupine a baissé de 9 % en un an, passant de 1096 en 2022 à 1003 individus en 2023. Pas étonnant, quand le quota d’abattages augmente année après année. Cette espèce pourtant strictement protégée peut faire l’objet de multiples dérogations, autorisant leur mise à mort tout au long de l’année, même pendant la période de reproduction et d’éducation des louveteaux.
Une protection effective, condition sine qua non
Sur l’exploitation concernée, des parcs électriques ont été installés. Mais les photographies en notre possession démontrent une tout autre réalité : sur certaines parcelles, les clôtures ne sont pas munies de courant ; tandis que sur d’autres, si elles sont bien mises sous tension, elles sont par endroits mal tendues, couchées ou inclinées. Un animal aussi agile qu’un loup n’aura aucune difficulté à sauter ou se faufiler. Pourtant, pour bénéficier d’une autorisation de tirs, les éleveurs doivent avoir installé des mesures de protection de manière effective et proportionnée. Ce qui n’est clairement pas le cas dans cette affaire. Dans la presse, les premiers concernés crient d’ailleurs haut et fort qu’ils ne veulent pas cohabiter avec les loups.
Nous serons présents le 10 juin au tribunal administratif de Lyon pour défendre les loups et solliciter la suspension en urgence de cet arrêté, en attendant son annulation définitive. Nous appelons le public à signer notre pétition pour demander une protection réelle pour les loups.
Il y a un commentaire
Chobe
8 juin 2024 à 22h07
Ben voyons,
Et quand ils auront tué un enfant….