Sous l’impulsion de l’association ARGOS 42, engagée contre le commerce massif d’animaux de compagnie, une question écrite (QE) a été déposée à l’Assemblée nationale par Emmanuel Mandon, député de la Loire. Cette initiative vise à interroger le gouvernement sur les conditions de tenue et de contrôle des salons du chiot, également appelés « foires à chiots ».
Ces événements, encore nombreux sur le territoire, soulèvent de vives préoccupations : chiots trop jeunes séparés de leur mère, mélanges de races hasardeux, pratiques commerciales agressives, et un cadre de vente souvent incompatible avec le bien-être animal.
Une interpellation parlementaire sur un angle aveugle des politiques publiques
La question écrite, déposée à l’Assemblée nationale le 24 juin 2025, interroge notamment :
- le cadre légal réel dans lequel ces événements peuvent être autorisés ;
- si le Gouvernement envisage de mettre fin à la vente de chiens et de chats dans les salons et foires itinérantes
« Les foires à chiots perpétuent une logique industrielle de production d’êtres sensibles. Elles participent à l’effondrement de la valeur d’un animal de compagnie, qui devient un bien de consommation comme un autre. » Déclare l’association ARGOS 42
Une mobilisation nationale en pleine intensification
Depuis plusieurs mois, ARGOS 42 mène une campagne nationale de sensibilisation, articulée autour de plusieurs axes d’action :
- la mise en ligne de pétitions locales ciblées ;
- l’envoi de courriers d’interpellation aux maires, préfectures et directions départementales de la protection des populations (DDPP) concernées ;
- une veille hebdomadaire des salons et foires à chiots programmés sur l’ensemble du territoire.
Ces actions sont complétées par des signalements documentés, des démarches de plaidoyer auprès de parlementaires, ainsi qu’une collecte de témoignages d’adoptants, de vétérinaires et d’éleveurs responsables.
Les juristes de l’association sont également mobilisés pour renforcer la solidité juridique des propositions défendues.
À noter : une question écrite similaire avait déjà été déposée par le sénateur Yannick Jadot, témoignant d’un intérêt croissant du législatif pour ce sujet encore trop peu encadré.
Prochaine étape : vers une interdiction nationale ?
ARGOS 42 appelle à une réforme en profondeur du cadre légal encadrant ces manifestations commerciales. Aux côtés de parlementaires de tous horizons, l’association prépare actuellement une proposition de loi visant à mieux réguler — voire interdire — la tenue de salons du chiot sur le territoire national.
« Les animaux ne sont pas de simples produits de consommation. Nous demandons la fin de leur marchandisation. Ces foires réduisent l’animal à un bien d’appel, au détriment de son bien-être. Il est temps de favoriser l’adoption responsable en refuge, dans le respect de l’animal et de l’adoptant », conclut le pôle plaidoyer de l’association ARGOS 42.

Argos 42
Association de protection des animaux