Numéro 11Animaux domestiquesLe sanctuaire Les Meuh’eureuses

Créé en juillet 2022, le sanctuaire Les Meuh’eureuses est une association reconnue d’intérêt général basée en Sarthe dont l’objectif premier est de sauver et recueillir des bovins destinés à l’engraissement et à l’abattoir.

Notre équipe se compose de 2 membres fondateurs, Gwendoline Talbotier, présidente et Kévin Botineau, co-président, et depuis début 2023, de Karine Tissier, secrétaire.

Le sanctuaire est membre du Réseau National des Refuges Animalistes. Le Réseau National des Refuges Animalistes est une association qui regroupe des refuges et sanctuaires pour les animaux dits de ferme ou d’élevage, sur le territoire français.

Il a pour mission de promouvoir et de soutenir les refuges et sanctuaires pour animaux dits de ferme et de tout animal issu de la maltraitance et de l’exploitation humaine.

A ce jour, 16 bovins ont rejoint les Meuh’eureuses pour y couler des jours heureux, loin de leur ancienne vie, du stress de l’exploitation et d’une mort certaine qui les attendait.

Tennessee, première à avoir foulé les terres du sanctuaire, a ouvert la voie aux 12 autres : Odessa, Nirvana, Naya, Ohana, Lagertha, Ahimsa, Esperanza, Chetan, Soraya, Luma, Aïko et Lehahiah.

Ils ont chacun leur histoire et leur personnalité propre. Nous respectons avec bienveillance leur individualité et apportons la plus grande attention à leurs comportements, besoins et envies.

Tennessee, très attachante, est une petite génisse malvoyante à la santé fragile.

Odessa, malicieuse, est la meneuse actuelle du troupeau.

Nirvana, petit gourmand, est la douceur incarnée.

Naya, sœur de Nirvana, est curieuse, très attirée par la nouveauté.

Ohana, plutôt craintive, se laisse amadouer par les gratouilles.

Lagertha, la plus petite du troupeau, est proche de l’humain et adore les câlins.

Ahimsa, malicieuse et déterminée, sait se faire respecter.

Esperanza, paisible et calme, aime l’attention qu’on lui porte.

Chetan, gros gourmand, est bavard et amoureux de Lehahiah.

Soraya, meilleure amie de Lagertha, adore les jeunes enfants.

Luma, insouciante, vit sa vie comme bon lui semble.

Aïko, force tranquille, apprécie beaucoup sa brosse après les repas.

Lehahiah, très proche de nous, est attentive à ce qu’il se passe autour d’elle.

Il y a quelques jours, nous avons effectué le sauvetage de 3 bébés provenant de deux élevages différents, recueillis ensemble chez une famille d’accueil proche du sanctuaire : Lilly et son demi-frère Arès, ainsi que petit et fragile Floki.

Nous intervenons également pour d’autres sauvetages, soit financièrement, soit de façon logistique. En janvier dernier, nous avons accompagné un autre sanctuaire pour recueillir un jeune taurillon. Début février, notre réseau a permis de sauver 3 veaux, recueillis par une structure en Gironde. En février également, nous sommes intervenus pour le sauvetage de 2 femelles (mère et fille) et leur avons trouvé une famille définitive où elles passeront le reste de leur vie ensemble.

Sauver un maximum de vies est bien sûr notre priorité mais nous œuvrons également sur 2 autres aspects majeurs :

-Changer les mentalités et ouvrir les consciences des gens sur la sentience et les émotions des animaux dits d’élevage. En France, c’est depuis février 2015 que les animaux sont considérés comme des « êtres vivants doués de sensibilité ». Cela est prouvé scientifiquement : ils ressentent la joie, le plaisir, l’attachement mais aussi la tristesse, la peur, la douleur, la souffrance.

-Nous œuvrons pour le droit au retrait du statut d’éleveur pour les sanctuaires et le droit pour ces animaux d’être reconnus comme animaux de compagnie puisqu’ils sont sortis de l’élevage et n’y retourneront jamais. Cela aurait pour conséquence 3 actions majeures :

-Pouvoir retirer leurs boucles d’identification car ils ne sont pas des numéros mais des individus à part entière avec une personnalité propre et unique à chacun.

-Pouvoir faire appel à un service funéraire, digne et respectueux, comme alternative à l’équarrissage. En effet, le passage d’une benne venant saisir le corps d’un de nos animaux tel un déchet est inacceptable.

–Mettre fin aux contrôles sanitaires annuels dont la finalité est de protéger les consommateurs de viande et de produits laitiers. Cela n’a donc pas lieu d’être puisque nos animaux échappent à ce funeste destin.

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Les membres de l'association

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Gwendoline Talbotier, présidente
Kévin Botineau, co-président
Karine Tissier, secrétaire.

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