C’est lors de la campagne des élections municipales annéciennes en janvier 2020, que je fus interpellée pour la première fois par un habitant qui proposait à ce que la Ville régule la population de pigeons avec une méthode on ne peut plus curieuse ; la pendaison des oiseaux !
C’est à ce moment que j’ai pris conscience du phénomène, à quel point ces derniers pouvaient déranger les riverains et que la municipalité avait son rôle à jouer pour faire cesser les troubles causés et les nuisances.
En novembre 2022, à nouveau le sujet revient sur la table, mais cette fois, il s’agit d’un administré annécien, défenseur de la cause animale qui s’inquiète de la disparition de ces oiseaux liminaires et me demande si la Ville ne les aurait pas capturés ? Intriguée par cette demande, je saisis et interroge les services de la Ville ainsi que l’élu en charge de la délégation bien-être animal que j’ai instaurée.
A cet instant, je ne me doutais aucunement qu’une requête qui me paraissait anodine cachait une réalité bien grise !
En effet, je découvre, que pour réguler la population de pigeons, la Ville d’Annecy (au même titre que de nombreuses autres villes de France) avait recours à une méthode assez cruelle : des campagnes de capture de groupe accompagnées d’une euthanasie au CO2.
Aussitôt, je formule auprès de la municipalité la demande d’évoluer vers des pratiques plus douces et respectueuses telles que la stérilisation par graines.
Cette demande est accueillie favorablement, la capture des pigeons ayant cessée au profit du bien-être animal.
La médiatisation de cette action portée également par l’association PAZ, a incité de nombreuses villes à revoir leurs pratiques.
Mon objectif aujourd’hui ? Que d’ici 2024, plus aucune Ville de France n’applique ces méthodes douloureuses, indignes de notre époque et notre civilisation à l’égard de tous les animaux liminaires.
Ornela Dulellari
Conseillère municipale à la Ville d’Annecy
