ActualitésPolitique & AnimauxQuestions posées à Jean-Luc ANGOT

Lalia Andasmas17 novembre 20203 min

Jean Luc Angot,
Inspecteur général de santé publique vétérinaire
Chef du corps des inspecteurs de santé publique vétérinaire
Président de la section “Prospective, société, international” du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) – Ministère de l’agriculture et de l’alimentation

Qu’est-ce que le concept One Health ? 

Le concept One World-One Health (Un monde-Une seule santé) est né en 2004 lors d’un congrès de la WCS (Wildlife Conservation Society). Il  promeut une approche intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, de la santé animale et de la santé  environnementale aux échelles locale, nationale et mondiale.
Il s’agit d’associer toutes les disciplines scientifiques (médecins, vétérinaires, écologues…) pour améliorer la santé publique, à l’interface animaux-êtres humains-écosystèmes.

Lors de la 3e édition du Forum de Paris sur la Paix a été officialisé un “Haut Conseil Une Seule Santé”, pourquoi ce concept One Health a été institutionnalisé ? 

Ce concept s’est développé à la suite de la crise de la grippe aviaire H5N1 en 2008.
En  2010, la FAO, l’OIE et l’OMS ont élaboré un cadre tripartite sur le partage des responsabilités et la coordination des actions globales pour gérer les risques sanitaires. Les sujets identifiés dans un premier temps étaient l’antibiorésistance, la grippe aviaire et la rage.
Le 12 novembre 2020, lors du Forum de Paris sur la Paix, il a été annoncé la création d’un Haut Conseil “une seule santé”, destiné à renforcer la collaboration entre les trois organisations internationales et à associer le PNUE (Programme des Nations-Unies pour l’environnement) afin d’intégrer pleinement le volet environnemental.

Loic Dombreval, dans son communiqué de presse a précisé qu’il s’agit de la ” seule arme efficace pour lutter contre les pandémies zoonotiques telle que la COVID19″, s’agit-il finalement d’une réponse spécifique à ce virus et surtout implicitement n’est-il pas question d’une reconnaissance expresse des limites de notre système ? 

L’actualité Covid-19 a mis en exergue l’intérêt de mettre en œuvre le concept One Health de manière concrète. L’objectif du Haut Conseil est de fournir une expertise multidisciplinaire sur tous les sujets relatifs aux zoonoses (maladies animales transmissibles à l’être humain). Rappelons que 75% des maladies émergentes humaines sont d’origine animale et qu’il existe malheureusement de nombreux agents pathogènes candidats pour des pandémies. L’objectif est d’éviter ces dernières.

Annexe : Communiqué de presse du Député Loïc Dombreval

Député des Alpes -Maritimes
Président du Groupe d’Etude « Condition Animale » à l’Assemblée Nationale

« Annonce de la création d’un Haut Conseil « UNE SEULE SANTE » dans le cadre du Forum de Paris sur la Paix.

La 3ème édition du Forum de Paris sur la Paix, initiative multilatérale à l’impulsion du Président Emmanuel Macron, a été l’occasion d’officialiser un « Haut Conseil Une Seule Santé » dont le siège internationale pourrait être parisien.

Le ministre Jean-Yves Le Drian a précisé que ce « Haut Conseil Une seule Santé sera chargé d’agréger et de diffuser des informations scientifiques fiables et indépendantes sur les liens entre la santé humaine, la santé animale et l’évolution des écosystèmes ».

Loïc Dombreval se félicite que le gouvernement ait accepté que la France endosse le rôle de chef de file pour l’avènement du concept d’ « UNE SEULE SANTE », comme sa proposition de résolution N°3532 publiée le 10 novembre au Journal Officiel et qui faisait suite à un colloque organisé à l’Assemblée Nationale le 1er octobre, l’y incitait.

L’officialisation de ce conseil d’experts acte aujourd’hui la nécessité absolue d’une réponse multilatérale, et d’un portage politique collectif au niveau international, comme seule arme efficace pour lutter contre les pandémies zoonotiques telle que la COVID-19. »

https://loicdombreval.fr/

Lalia Andasmas
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Juriste spécialisée en droit animalier

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