En 2016 fut créé un parti politique qui se fixait pour objectifs de défendre les intérêts du vivant et de réconcilier l’homme, l’animal et l’arbre : Une Force pour le Vivant.
La personne qui est à l’origine de cette création n’est autre que Gérard Charollois, magistrat très impliqué dans la défense du vivant, ennemi juré des chasseurs après qu’il eut plaidé en 1999 devant la Cour européenne des droits de l’homme où il fit condamner le lobby cynégétique et son affidé l’État français, et cocréateur en 2002 de la Convention Vie et Nature, mouvement associatif d’écologie radicale promouvant le biocentrisme.
Ce parti devait porter la candidature de Gérard Charollois à la primaire écologiste organisée à l’époque par Europe-Écologie-Les-Verts dans le cadre de la prochaine élection présidentielle et qui se targuait d’ouvrir cette primaire à la société civile.
Les vieux réflexes politiciens du parti organisateur ne tardèrent cependant pas à se mettre en marche et EELV changea en cours de route les règles de participation afin d’écarter les deux candidats issus de cette société civile et ne conserver que les cinq autres issus de ses propres rangs.
Dès lors, Une Force pour le Vivant tombait en sommeil, faute de moyens humains, logistiques et financiers.
Depuis, si quelques petites avancées ont pu être obtenues pour le vivant, telles que la loi contre la maltraitance animale promulguée le 1er décembre 2021 (et encore, nous attendons de voir les moyens qui seront mis en œuvre pour assurer son respect), force est de constater que les décisions prises par le pouvoir politique et ses représentants penchent systématiquement en faveur des lobbies à l’origine des pires pratiques qui puissent exister envers le monde animal, parfois pour le simple plaisir sadique de l’homme : encouragement et financement public démultiplié de la chasse, soutien à l’élevage intensif aux conditions de « vie » abominables pour les animaux, obstruction parlementaire pour empêcher un débat sur des pratiques récréatives aussi barbares qu’anachroniques que sont la corrida, la chasse à courre ou le déterrage des blaireaux et renards.
Une liste non exhaustive qui va à l’encontre totale de la volonté citoyenne pour plus d’empathie envers le monde animal, volonté aujourd’hui hyper-majoritaire.
Cette déconnexion totale du monde politique des aspirations de la société civile au profit des lobbies qui putréfient littéralement notre système démocratique s’explique très simplement : l’attrait de l’argent, la recherche du pouvoir et le carriérisme sont les maux du système politique français dont les conséquences sont désastreuses pour le vivant dans son ensemble. Et le phénomène ne va qu’en s’amplifiant, assurant ainsi la pérennité de la sixième extinction de masse qui est en cours.
C’est sur ce constat que quelques militants associatifs se retrouvant totalement dans les idées de la Convention Vie et Nature ont décidé de relancer le parti Une Force pour le Vivant, redevenu actif depuis le mois d’octobre 2023.
S’il fallait ne retenir que deux grands principes pour caractériser l’ADN de ce parti, ils seraient les suivants.
Le premier est la priorité donnée à la défense du vivant et de tous ses représentants pour ce qu’ils sont, une défense où la morale, le respect et l’éthique l’emportent sans concession aucune sur l’argent et les intérêts pécuniers qui justifient aujourd’hui aux yeux de nombre de décideurs les pires pratiques qui puissent exister pour l’homme, l’animal et la nature.
Le second, intrinsèquement lié au premier, est son total engagement au service du bien commun et de l’intérêt général, de par un combat farouche mené contre les lobbies qui sont le véritable cancer de notre société et de notre système politique actuel.
En cela le parti Une Force pour le Vivant se doit de reconnaître qu’il n’invente rien et qu’il ne se fait que le relais des nombreuses et fabuleuses initiatives qui sont déjà portées en ce sens par la société civile à travers ses collectifs, mouvements et associations, et dont l’État français ferait bien de s’inspirer car source d’empathie, de bienveillance et de solidarité pour l’ensemble du vivant.
Des valeurs qu’Une Force pour le Vivant va porter et promouvoir sur l’échiquier politique pour un monde enfin apaisé et de nouveau désirable.
Nous espérons pouvoir compter sur le soutien d’un maximum d’entre vous, défenseurs du vivant et du monde animal devant l’éternel.
David Joly
Co-président