ActualitésAnimaux sauvagesMédiation faune sauvage en Loir-et-Cher des élus sur le terrain

Les élus s’engagent de plus en plus pour la protection de l’Environnement. En Loir-et-Cher, des maires agissent sur le terrain pour trouver des solutions autres que la « destruction » c’est-à-dire la mise à mort de l’animal sauvage. La protection de l’environnement est un « objectif de valeur constitutionnelle » et s’impose à tous par l’article 2 de la Charte de l’Environnement. Le blaireau « petit ours de nos campagnes », protégé par la Convention de Berne, est un animal sauvage libre et pacifique. Le blaireau espèce MELES MELES est un indicateur biologique pertinent pour les milieux de bocage, de culture et de boisement, il permet de fournir un indice de la dynamique écologique des milieux. C’est un allié des agriculteurs car il se nourrit principalement de larves de hannetons et autres vers blancs.

Au mois de mai 2023, dans un petit village de la Beauce du Loir-et-Cher, les agriculteurs et l’association foncière de drainage alertent le maire : un blaireau s’est installé le long des buses de drainage, ce qui a provoqué un effondrement de terre dans le fossé d’écoulement. Le maire du village décide de contacter Catherine Le Troquier, maire de Valaire, pour lui demander un diagnostic.

Catherine Le Troquier, maire de Valaire, est une élue emblématique du Loir-et-Cher pour ses actions de protection des blaireaux. Cette élue s’est rendue récemment dans le Bas-Rhin pour suivre « La formation à la médiation Blaireau d’Europe » organisée par le pôle Médiation Faune sauvage créé au sein de la LPO Alsace.

Les chargés de mission référents au pôle Médiation Faune Sauvage de la LPO Alsace et du GEPMA vont assister Catherine Le Troquier dans cette première mission de médiation dans le 41.

Des propositions concrètes de solution vont être proposées aux agriculteurs et au maire du village, afin d’éloigner définitivement l’importun des buses de béton.

La connaissance du blaireau, des terriers, des comportements de l’espèce permet d’envisager des solutions pacifiques souvent plus efficaces que la mise à mort de l’animal qui, bien souvent, n’évite pas l’arrivée de nouveaux occupants.

A suivre sur la page facebook Comité de soutien à Catherine Le Troquier, maire de Valaire

C’est une première en Loir-et-Cher, une nouvelle avancée pour envisager une cohabitation pacifique avec un animal souvent méconnu.

Charte de l’Environnement

« Article 2. Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement. »

« Le projet d’intégrer à nos textes fondateurs les problématiques environnementales remonte au 3 mai 2001. Ce jour-là, à Orléans, le président Jacques Chirac affirma dans un discours sa volonté de créer une Charte de l’Environnement »[1]

Décision du Conseil constitutionnel

Dans une décision du 31 janvier 2020, le Conseil constitutionnel a jugé que la protection de l’environnement, patrimoine commun des humains, constitue un objectif de valeur constitutionnelle en vertu du préambule de la Charte de l’environnement[2].

Photos : ©Focus Nature-Alexandre Roubalay


[1] elysee.fr/la-presidence/la-charte-de-l-environnement

[2] vie-publique.fr/en-bref/273092-la-protection-de-lenvironnement-objectif-de-valeur-constitutionnelle


Comité de soutien à Catherine Le Troquier, maire de Valaire
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