Les forces de l’ordre au secours des animaux
La Brigade de Protection Animale (BPA), association de type 1901 reconnue d’intérêt général, est née d’un projet datant de 2016 que la fondatrice décrit comme « une idée folle », celle de rassembler policiers et gendarmes sensibles aux animaux autour d’une même cause : la lutte contre la maltraitance animale.
Notre association de la BPA a repris cette mission fin 2019 et compte déjà 1 300 adhérents, auxquels s’ajoutent les abonnés de sa page Facebook et de ses comptes Instagram et Twitter sur lesquels elle peut s’appuyer.
Elle est composée essentiellement de policiers et de gendarmes en exercice (75%), mais aussi de civils désirant aider, présents dans toute la France : des familles d’accueil, des enquêteurs formés et mandatés par la BPA, des bénévoles prêts à effectuer des visites chez les familles d’accueil ou les adoptants, covoitureurs, etc.
Notre fonctionnement
Nos policiers et nos gendarmes sont réunis dans un groupe Facebook (privé et masqué par sécurité) où ils disposent d’outils pédagogiques élaborés par nos soins leur permettant de mieux traiter les dossiers relatifs aux animaux, palliant ainsi le manque de formation dans ce domaine. Les échanges entre membres y sont également très fructueux et participent à la formation de tous.
Ces signalements de maltraitance animale nous parviennent en message privé sur notre page Facebook ou par mail depuis notre site, et sont étudiés soigneusement par nos modérateurs, tous membres des forces de l’ordre.
Ceux-ci s’efforcent d’évaluer la pertinence du signalement et examinent avec le requérant les actions possibles dans le cadre légal. Ils s’appuient également sur nos enquêteurs sur le terrain. Lorsqu’une intervention semble nécessaire, le modérateur chargé du dossier soumet celui-ci à ses collègues dans le groupe Facebook. Une fois en contact avec un policier ou gendarme du secteur, il suivra le dossier jusqu’au bout.
Nos policiers et gendarmes interviennent bien sûr dans leur secteur professionnel, sur leur temps de travail, avec l‘accord de leur hiérarchie et selon les lois en vigueur. Ils peuvent aussi soumettre le signalement à l’un de leurs collègues. Notre association peut déposer plainte afin de permettre l’ouverture d’une procédure.
Nous collaborons également au quotidien avec des enquêteurs et des juristes des grandes fondations ou associations de protection animale.
Si le magistrat envisage de confier un animal maltraité à une association de protection animale ou si le propriétaire est prêt à céder l’animal, nous essayons de le prendre en charge. Cela n’est possible que si nous avons une famille d’accueil adéquate proche et que nos finances nous le permettent.
L’association assure alors le placement en famille d’accueil, le suivi vétérinaire puis la mise à l’adoption, lorsque l’animal est rétabli physiquement et psychologiquement et qu’il ne se trouve plus sous réquisition judiciaire. Cela peut durer un an, voire plus.
Nos actions
Notre association a traité plus de 1 000 signalements durant sa deuxième année d’existence et le nombre est en constante augmentation. S’il est impossible de déterminer combien d’animaux ont ainsi pu être sauvés, on peut malgré tout dire que l’association en a pris 117 en charge en 2021.
Outre dans le cadre de notre formation interne, la BPA est également intervenue en école de police devant de futurs Officiers de Police Judiciaire.
Des représentants de la BPA ont participé à des actions de sensibilisation à la maltraitance animale en milieu scolaire et nous travaillons sur un projet avec une école de communication partenaire.
Nos objectifs
Notre objectif ultime est de démontrer aux pouvoirs publics la nécessité de créer une « brigade animale » officielle, avec au minimum un référent protection animale au sein de chaque brigade de police ou de gendarmerie ; un référent qui soit formé au droit animalier et donc capable de gérer ces dossiers de maltraitance animale, trop souvent délaissés par méconnaissance des textes…
Plusieurs regroupements, largement inspirés de notre modèle, ont été créés çà et là, parfois sous la houlette de personnalités politiques et plus souvent de nos propres membres, ce qui est certes une avancée, mais il nous semble important d’institutionnaliser ce type de structure : c’est pour nous la seule voie menant à une brigade animale nationale pérenne, comprenant une formation incluse dans le cursus au niveau national.
Nous avons fait les honneurs d’un article publié en intranet par le Ministère de l’Intérieur en mai 2021, ce qui représente pour nous la reconnaissance de notre travail et de notre fiabilité.
L’opinion publique est de plus en plus sensible à la maltraitance animale, le respect de l’animal et plus largement du Vivant devient un enjeu politique, le lien entre la maltraitance exercée sur les animaux et la violence envers les humains est lui aussi de mieux en mieux mis en évidence. Il est donc grand temps d’y sensibiliser membres des forces de l’ordre et magistrats, de les former au droit animalier et de leur donner à tous de véritables moyens d’agir !
Nos besoins
Durant le temps où un animal est à la charge de la BPA, notre association paie les frais vétérinaires, voire la pension lorsque nous n’avons pas d’autre solution. Malheureusement, ces frais ne nous sont pas remboursés, que le maltraitant soit condamné ou que nous devions lui restituer l’animal. Cela peut s’élever à plusieurs milliers d’euros pour certains animaux.
Nous ne recevons aucune subvention et ne pouvons agir que grâce aux dons ; nous avons donc besoin de financement, de parrainages, de sponsors qui nous permettraient d’assurer plus sereinement notre mission, de familles d’accueil, dans toute la France, de bénévoles pour assurer gratuitement les covoiturages d’animaux, d’enquêteurs sur le terrain, de policiers et de gendarmes désireux de s’engager à nos côtés, et enfin de modérateurs fiables et disponibles, car nous sommes de plus en plus sollicités !
Cagnotte :
helloasso.com/associations/brigade-de-protection-animale/adhesions/adhesion-2022
Plus nous serons nombreux, plus nous serons efficaces !
Il y a un commentaire
Casagrande
22 février 2022 à 10h49
Bravo a vous pour votre rapidité de réponse à nos appels de détresse envers les animaux