La Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences (LFDA) lutte depuis 1977 pour améliorer la condition animale. Elle a choisi de baser son action sur des argumentations à la fois rigoureuses et constructives pour pouvoir traduire dans le droit les progrès scientifiques relatifs aux animaux et à leur sensibilité. La fondation a été créée par Alfred Kastler, membre de l’Académie des sciences et prix Nobel de physique, Jean-Claude Nouët, médecin biologiste, Rémy Chauvin, éthologue, Georges Brouwers, avocat, et Philippe Diolé, écrivain et journaliste. Regroupant des experts de multiples horizons (biologistes, juristes, avocats, linguistes, médecins, philosophes, sociologues), la LFDA est une organisation de référence auprès de ses sympathisants et de ses divers interlocuteurs. Reconnue d’utilité publique dès 1985 et présidée par Louis Schweitzer depuis 2012, elle collabore avec tous les acteurs d’influence clés pour la cause animale : les politiques, l’administration publique, les professionnels de l’élevage, de la distribution, les chercheurs concernés par l’expérimentation animale, les organisations de protection animale…
L’acte fondateur de la LFDA a été la Déclaration des droits de l’animal, qu’elle a corédigée avec la Ligue internationale des droits de l’animal, dont elle était instigatrice. Sa proclamation a eu lieu en 1978 à l’Unesco. Depuis, elle œuvre à faire entrer dans le droit ses principes, à la fois éthiques et basés sur la science. Elle a été mise à jour en 2018 pour en faire un texte de huit articles qui pourraient être directement applicables dans le droit. Grâce aux soutient de ses donateurs, la fondation continue à se battre pour qu’ils le soient.
Son terrain d’action est large car la LFDA est généraliste : elle se préoccupe de tous les animaux, qu’ils vivent à l’état de liberté ou sous la garde de l’humain, comme les animaux d’élevage, de compagnie, ceux utilisés à des fins scientifiques ou pour le divertissement. La fondation lutte depuis toujours contre la cruauté de la chasse, de la pêche et de la corrida, ou pour le remplacement des animaux utilisés en expérimentation. Elle questionne le fondement des parcs zoologiques et se bat pour que les animaux sauvages ne soient plus exploités pour des spectacles, que ce soit dans les bassins ou sur la piste aux étoiles. C’est d’ailleurs un sujet d’actualité : la LFDA collabore en ce moment avec les parlementaires dans le cadre de la proposition de loi sur la maltraitance animale, qui fait la navette entre l’Assemblée et le Sénat, afin de parvenir à une loi la plus ambitieuse possible pour les animaux. Plus généralement, elle œuvre à la prise en compte de la sensibilité des animaux dans le droit. En 2005, le Rapport sur le régime juridique de l’animal de la magistrate Suzanne Antoine, alors trésorière de la LFDA, est à l’origine de la reconnaissance de la sensibilité des animaux dans le code civil 10 ans plus tard.
En collaborant avec des associations de protection des consommateurs et des organisations de protection animale, elle a permis que le mode d’élevage des poules pondeuses soit indiqué sur les boîtes d’œufs dès 1985, par un règlement européen. Grâce au code de 0 (bio) à 3 (cage), les consommateurs ont pu influencer par leur acte d’achat les pratiques d’élevage. C’est grâce à cela qu‘aujourd’hui, l’élevage en cage est en voie de disparition : il y a 36 % de poules élevées en cage en 2020 contre 69 % en 2015, selon le Comité national pour la promotion de l’œuf. Sur le même principe, elle a développé en 2018 avec de grands distributeurs et d’autres ONG une étiquette indiquant le niveau de bien-être des animaux sur les produits vendus en magasins. Une note de A (niveau supérieur de bien-être animal) à E (niveau minimal) est inscrite sur l’étiquette du produit, avec un pictogramme représentant le mode d’élevage (en plein air, en bâtiment…). D’abord appliqué aux produits du poulet, l’étiquetage a vocation à s’étendre progressivement aux autres filières et à se développer dans l’ensemble du marché commun européen. Là encore, le consommateur peut choisir les produits les plus respectueux des animaux et faire ainsi évoluer la condition des animaux. En parallèle, la LFDA travaille avec les professionnels de l’élevage pour les inciter à adopter des pratiques plus favorables aux animaux.
Une autre action fondamentale pour la LFDA est l’information du public : elle souhaite mettre à la portée de tous les avancées en sciences, en droit et dans le domaine de l’éthique animale. Pour cela, elle publie des rapports, des ouvrages, des livret thématiques, une revue trimestrielle et propose une exposition qui voyage partout en France. Persuadée que les disciplines doivent se rencontrer et collaborer pour produire les solutions les plus concrètes et les plus efficaces, elle organise des colloques pluridisciplinaires pour faire avancer la condition animale : des experts du monde entier ont participé à son colloque sur le bien-être animal à l’Unesco en 2015. Robert Badinter a lancé l’idée d’un Défenseur des droits des animaux à son colloque de 2019 sur la personnalité juridique des animaux. Le ministre de l’Agriculture est venu en 2020 conclure son colloque sur l’avenir de l’élevage à la Sorbonne. En 2021, elle organise un colloque sur le sujet des animaux sauvages en liberté pour proposer des solutions à la perte de biodiversité et pour mettre fin aux pratiques cruelles à l’encontre des animaux sauvages vivant en liberté.
La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili viendra le conclure. Il aura lieu le 16 novembre de 9h30 à 17h30 dans le Grand Amphithéâtre de la Sorbonne. L’accès s’effectuera sur inscription et sur présentation d’un pass sanitaire. Il sera également retransmis en direct sur les réseaux sociaux (@fondationLFDA) et la chaîne Youtube de la LFDA, et disponible ensuite en vidéo.
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Sophie Hild
Directrice de la LFDA
Nikita Bachelard
Chargée d'affaires publiques de la LFDA