Numéro 15Culture contemporaineCoupables de ne pas être humains

Fouzia Soualem15 avril 20243 min

J’ai écrit ce livre comme on pousse un cri silencieux au milieu de toute cette misère animale qui n’a qu’une seule et même cause : le comportement arrogant, égoïste et vénal de l’être dit « Humain ».

Il y a pourtant des lois censées protéger les animaux, oui. Peu nombreuses et peu appliquées aussi…

Cela concerne nos copains à quatre pattes, chats et chiens, toujours plus maltraités et abandonnés au gré des circonstances. Nombreux finissent errants, malades et blessés avec une vie courte et affreusement difficile, d’autres à la fourrière où ils seront exterminés “faute de place”, d’autres enfin auront parfois la chance d’être recueillis par un refuge qui les fera adopter. Mais ne nous leurrons pas, beaucoup de refuges pratiquent très régulièrement des euthanasies sur des animaux, bébés compris, en excellente santé.

Je vous laisse imaginer le sort de celui qui arrive blessé ou malade : la double peine.

En somme, si la loi consent à reconnaître aux animaux une certaine « sensibilité », chèrement acquise, si elle condamne sur le papier la maltraitance, elle tolère qu’un « propriétaire » puisse déposer son animal de compagnie chez le vétérinaire pour le faire euthanasier. Et cela, même s’il est en excellente santé, cela va de soi.

Il a dans les faits le droit de vie ou de mort sur lui. (Pas étonnant dans la mesure où le simple fait d’être « propriétaire » d’êtres vivants devrait poser problème).

Combien le savent ? On ne parle pas de ces crimes quotidiens au journal de vingt heures, on les passe sous silence.

En ce qui concerne la maltraitance, sur les cas signalés, quels sont les délais réel d’action sur le terrain pour sauver l’animal ? Ils sont souvent longs, et pendant ce temps, le plus souvent, le « propriétaire » conserve ses droits sur l’animal. Enfin, combien de condamnations et combien qui soient suffisamment dissuasives ?

Mais la machine à détruire ne s’arrête pas là.

Les élevages intensifs, ces camps concentrationnaires passent inaperçus dans notre paysage.

Certes, la cruauté est rentable.

On sépare les mamans de leurs bébés dès la naissance, on envoie leurs petits directement à la mort après de longs trajets au cours desquels ils agonisent dans l’indifférence la plus totale… Ce n’est malheureusement là qu’un exemple.

Cochons, truies, poules, poussins, vaches, veaux, chèvres, brebis, canes : toutes et tous victimes du commerce juteux de la viande et de ses dérivés.

Personne n’échappe à la main malfaisante humaine.

Ce livre traite aussi des conséquences de ces élevages intensifs sur notre environnement et notre santé : le constat est édifiant.

En maltraitant et détruisant toutes ces vies innocentes, l’intelligence humaine a atteint ses limites et l’Humanité court à sa propre perte.

Nous n’oublierons pas les petits malheureux torturés et enfermés jusqu’à leur mort dans des laboratoires alors que des alternatives plus efficaces à ces immondes pratiques existent.

Quant aux animaux en voie de disparition, ils sont tout autant victimes de l’appât du gain au détriment du respect de la Vie animale.

Cet ouvrage s’appuie sur les enquêtes d’associations de protection animale reconnues, sur des textes de loi, des études scientifiques, des travaux liés à la théorie du spécisme…

Les sources sont systématiquement citées et dressent un tableau rouge sang de ce que la société dite “moderne” et “civilisée” considère comme “ordinaire”, voire “nécessaire”.

Je demeure convaincue que plus il y aura de personnes conscientes de cette réalité, plus il y aura de personnes investies dans la cause animale, plus nous aurons de chances de voir un jour ce monde libéré de ce carnage, de cette souffrance affreusement banalisée.

Lien vers le livre Coupables de ne pas être humains


Fouzia Soualem
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