Le Collectif Outre-mer de Protection Animale Guadeloupe et Dépendances (COPAG) a été créé en avril 2016 afin d’améliorer le sort des animaux, les protéger, les défendre et les aider dans la mesure du possible. L’association ne perçoit aucune subvention locale ou nationale et ne fonctionne que grâce à des dons. Elle est reconnue d’intérêt général, ce qui permet de bénéficier à ce titre d’une réduction d’impôt égale à 66% du montant du don (60% pour les entreprises). Le collectif est exclusivement composé de bénévoles et ne comporte aucune structure. Il œuvre grâce à des familles d’accueil réparties sur l’archipel de la Guadeloupe entre la Basse-Terre et la Grande-Terre. L’association est composée d’une trentaine de familles d’accueil régulières et d’autres plus occasionnelles.
La condition animale en Guadeloupe est catastrophique
Des animaux sont régulièrement abandonnés sur l’archipel, des chiens et des chats qui ne sont pas stérilisés favorisent la prolifération et l’accroissement de l’errance animale. Les bénévoles sont également confrontés à de nombreux cas de maltraitance animale : des chiens et chats mutilés, des pattes sabrées, des colliers jamais retirés qui finissent par entailler le cou d’animaux qui grandissent entre autres. Tous les jours le COPAG reçoit des dizaines de signalements d’animaux en détresse.
Afin de lutter contre cette misère animale et cette maltraitance, nous réalisons de nombreux sauvetages. Les animaux sécurisés sont placés en familles d’accueil. Ces dernières s’engagent à garder un animal ou plusieurs animaux pendant une durée indéterminée. En contrepartie, l’association s’engage à envoyer une prise en charge chez l’un de ses vétérinaires partenaires afin de faire un bilan de santé, de mettre l’animal en conformité (identification et vaccination) et de le faire adopter. Pour le sauvetage des chiens adultes, il est nécessaire de les tester face à la dirofilariose, la maladie des vers du cœur, qui, si elle n’est pas prise en charge à temps, peut être mortelle. Les chiens positifs aux tests des vers du cœur doivent au mieux avoir leur traitement en Guadeloupe, un traitement très coûteux pour l’association qui dépend du poids du chien. Nous devons également faire face à des épidémies de parvovirose, un virus canin très dangereux pour les chiots et très souvent mortel. Lorsque les symptômes commencent à être observés chez un chiot, ce dernier doit rapidement être hospitalisé sous perfusion, là encore des soins coûteux pour notre collectif. Des chiots arrivent à surmonter ce virus après plusieurs jours d’hospitalisation, mais malheureusement beaucoup meurent. D’autres soins sont pratiqués régulièrement notamment contre la teigne, ou encore contre le coryza pour les chats. Les chats adultes sont testés fiv et felv.
L’importance des partenaires
Une fois mis en conformité et soignés, nos chiens et chats sont proposés à l’adoption. Nous leur cherchons alors des familles responsables.
Les adoptions en Guadeloupe, petit département de moins de 400 000 habitants, sont rares, elles ne représentent que 5% de nos sauvetages. Face à cette faible demande d’adoption au niveau local, nous devons faire voyager les animaux en fret aérien dans des associations et refuges partenaires de l’Hexagone afin d’optimiser leurs chances d’être adoptés avec le suivi nécessaire que nous ne pouvons pas faire à distance. Nous ne faisons donc pas d’adoptions directes de la Guadeloupe vers l’Hexagone et avons fait le choix de travailler avec des partenaires. Ces derniers couvrent partiellement le territoire national mais permettent tout de même un bon quadrillage. Ils réalisent un important travail pour accueillir les animaux au fret à l’aéroport d’Orly, les transporter, poursuivre les soins lorsque cela est nécessaire, les faire adopter et gérer les suivis d’adoption. Ces frets ont un coût important pour l’association, ainsi que les retours de cages de transports à vide pour continuer nos sauvetages et permettre les futurs transferts, mais ils sont nécessaires afin d’assurer des adoptions responsables.
Les problèmes de la non-stérilisations des animaux de compagnie
L’un des problèmes majeurs favorisant l’errance animale concerne la non-stérilisation des animaux de compagnie. Sans campagne de stérilisations massives, la situation s’aggrave de jour en jour.
De nombreux propriétaires laissent volontairement leurs animaux non stérilisés divaguer. En période de chaleurs, plus fréquentes dû au climat des Antilles, les mâles non castrés vont courir après les femelles non stérilisées, donnant quelques semaines plus tard de nouvelles portées indésirées. Pour tenter de diminuer ces naissances indésirées et agir sur du plus long terme, nous avons lancé en juillet 2021 une campagne de crowdfunding pour des stérilisations de chats qui a permis de récolter à ce jour près de 13 000€. En deux ans, 218 chats ont pu être stérilisés : 80 mâles, 112 femelles et 26 femelles gestantes. Une autre campagne a été lancée en juillet 2022 pour les stérilisations de chiennes. Elle a permis à ce jour de collecter près de 4 700€ et de stériliser 30 chiennes dont 7 gestantes. Enfin, en août 2023, une nouvelle campagne pour la castration des chiens mâles a été créée. Pour le moment, 320€ ont été collectés et ont permis la castration de 3 mâles adultes.
Au premier semestre de cette année 2023, 28 animaux ont été adoptés en Guadeloupe (21 chiens et 7 chats) et 896 ont été confiés à des associations et refuges partenaires de l’Hexagone (442 chiens et 454 chats). L’an dernier en 2022, 56 animaux ont été adoptés en Guadeloupe et 1 405 ont été confiés à des associations partenaires.
Pour nous aider dans nos sauvetages et prises en charge quotidiens des chiens et chats abandonnés et maltraités partout en Guadeloupe, vous pouvez trouver sur nos réseaux sociaux différents moyens de faire un don vers le lien helloasso.
Vous pouvez également devenir famille d’accueil pour le COPAG, soit en Guadeloupe, soit pour l’une de nos associations ou l’un de nos refuges partenaires de l’Hexagone. Pour plus d’information, n’hésitez pas à nous contacter.
Yoan Debaud
Bénévole COPA Guadeloupe et Dépendances
Il y a un commentaire
Etienne
11 février 2024 à 14h30
Bonjour
J’aie faite plusieurs signalements concernant des chats sur Pointe Noire où malheureusement beaucoup de femelles non stérilisées mettent des chatons au monde dans une misère pas possible! J’en connais une qui est en gestation 2 fois par an ! C est terrible de voir tout ces chatons!