Numéro 9Animaux domestiquesPrésentation de l’association Oups And Co

Nous sommes une association de protection animale. Nous recueillions les lapins et les cochons d’Inde abandonnés, trouvés ou maltraités pour leur donner un avenir meilleur. Cela fait seulement quatre mois que nous existons et pourtant, en 4 mois, nous avons déjà pu sauver une quinzaine de petits loulous. Malheureusement, ces 4 mois représentent aussi une centaine de demandes d’abandon refusées par manque de places et de moyens. Par cet article, nous avons l’occasion de nous présenter, de vous expliquer nos actions et nos combats mais aussi de vous exposer les difficultés auxquelles nous faisons face chaque jour.

Après des études dans le domaine équestre, notre présidente a décidé de se battre activement pour le bien-être animal. En effet, au cours de ses études, elle avait été déçue  par ce milieu qu’elle avait été amenée à côtoyer dans lequel elle trouvait que le bien-être animal passait en second plan. Elle les a donc suspendues pour devenir bénévole dans une association qui recueillait des NACs (Nouveaux Animaux de Compagnie), des chiens et des chats. Au bout de deux ans de bénévolat, elle quitta cette association pour enfin monter sa propre association de protection animale qu’elle nomma Oups And Co en référence à une de ses protégés.

Notre association a donc été créée le 8 juin 2022. En France, il est assez facile d’en monter une. Ainsi, en une semaine, notre association était déclarée et officiellement ouverte ! Notre but est de recueillir les lapins et les cochons d’Inde abandonnés, perdus et/ou maltraités et faire de la prévention sur le bien-être animal. Quand nous récupérons un petit protégé, nous effectuons les soins nécessaires lors d’une visite chez un de nos vétérinaires. Il a ainsi le droit à un check-up complet pour s’assurer de sa bonne santé autant vis-à-vis de sa fourrure, de ses dents, de ses oreilles ou même de ses pattes. Le vétérinaire le vaccine, puis nous programmons la stérilisation. Ces actes médicaux sont essentiels et ils représentent les frais d’adoptions que les adoptants doivent versés pour nos pensionnaires.

Le loulou est ensuite confié à une de nos super familles d’accueil qui va prendre soin de lui comme si c’était son propre compagnon. La famille d’accueil va ainsi découvrir le vrai caractère de son pensionnaire et le mettre en confiance. Si besoin, son alimentation sera recalibrée et réappropriée. Si c’est un lapin, il vivra en liberté (ou en semi-liberté grâce à un enclos adapté) dans sa famille d’accueil. Si c’est un cochon d’inde, il aura un bel enclos adapté et aménagé à ses besoins ainsi que des sorties quotidiennes. Nous prendrons enfin de superbes photos et nous rédigerons un paragraphe pour vous le présenter sur nos différents réseaux (Instagram, Facebook, seconde chance et bientôt notre site internet !). Cela permettra de lui trouver sa famille pour la vie.

A peine notre association fut-elle ouverte que nous croulions déjà sous les demandes d’abandons mais nous n’avions aucune demande d’adoption. En effet, nous l’avons créée à la période la moins favorable, c’est-à-dire l’été.  Pour une toute jeune association ce fut une situation bien compliquée, mais nous avons réussi à passer ces quelques mois en prenant bien soin de nos protégés. Et au retour des vacances d’été, les adoptions ont doucement recommencées. Cependant, nous avions beaucoup de pensionnaires au sein de l’association et nous manquions de place et de moyens financiers. Nous avons alors pris une décision, lourde mais radicale et nécessaire au début du mois de septembre. Comme d’autres associations, nous avons décidé d’arrêter de prendre en charge les divers abandons que nous rencontrions encore chaque jour. Nous les redirigions donc vers d’autres associations.

Cela nous a permis de nous focaliser sur les lapins que nous avions déjà à l’association pour leur trouver les meilleures familles possibles. Cette décision a été difficile à prendre, mais elle s’est avérée très concluante. Car presque tous nos petits protégés sont partis dans de superbes familles dans lesquelles ils vivront une vie heureuse. L’objectif de cette décision était aussi de pouvoir reprendre les prises en charge au début du mois d’octobre. Certes, sur le plan des capacités d’accueil dans nos familles d’accueil, mais aussi sur le plan financier grâce aux différents dons et aux frais d’adoption qui auront été versés durant le mois de septembre. Ainsi, nous recommençons donc les prises en charge depuis quelques jours et nous avons déjà 4 lapins sur liste d’attente. Cela ne s’arrête pas. Mais heureusement, nous avons de l’autre côté de potentiels adoptants qui nous contactent et qui nous font part de leur projet d’adoption.

Nous avons aussi pour but de faire avancer les mentalités sur les Nacs. Et oui, le temps où les lapins mangeaient des carottes et vivaient en cage 24 heures sur 24 est révolu ! Dans ce but, nous répondons volontiers à toute question qui nous est posée par n’importe qui sur le bien-être d’un NAC que cela traite de l’alimentation, le comportement, le milieu de vie ou encore les soins vétérinaires. Mais ce n’est pas facile à entendre pour certains. Malheureusement, la maltraitance animale est omniprésente : que cela soit le fait de mettre un hamster dans une toute petite cage, faire vivre des cochons d’Inde sur des copeaux de résineux avec un biberon ou encore laisser un lapin sans foin. Ce genre de maltraitance passe inaperçue mais elle est pourtant bien réelle. Notre ennemi principal reste encore les animaleries…

En effet, les animaux y vivent dans de tristes conditions et les vendeurs ne sont absolument pas formés au bien-être animal même s’ils veulent bien faire. Ils vont, par exemple, conseiller aux acheteurs de mettre leur lapin dans une cage, sur des copeaux de résineux (toxique au contact de l’urine du lapin) et d’utiliser un biberon d’eau et une alimentation à base de céréales… Rien n’est bon là-dedans. De plus, nous ne comptons plus les abandons pour erreurs de sexage en animalerie et donc les portées indésirées. Les gens se retrouvent débordés et ne savent, à juste titre, plus quoi faire avec les lapereaux. Nous ne le répéterons donc jamais assez mais « adopter en association et n’achetez pas en animalerie ! ». Vous sauverez ainsi 2 vies : celle de votre futur loulou et celle de celui que nous pourrons prendre en charge à sa place.

Notre association grandie de jour en jour. Nous commençons à être de plus en plus connu et cela nous aide énormément. Merci beaucoup de nous avoir lu et merci à tous ceux qui nous aident à leur manière de puis la création de l’association. Si vous désirez nous aider à votre tour, vous pouvez faire beaucoup de choses : un don financier, des dons matériels ou alimentaires (foin ou granulés) mais aussi partager sur les réseaux et orienter vos connaissances vers nous. C’est grâce au bouche à oreille que nous nous développons le mieux. Merci au nom de toute l’équipe de l’association et aux noms de tous les protégés que nous avons pu sauver et que nous sauverons dans le futur.

Apolline Mandineau

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