ActualitésAnimaux sauvagesAffaire du cerf abattu sur la propriété de Luc Besson : seules deux associations reconnues d’utilité publique admises comme parties civiles – des réquisitions jugées trop faibles au regard de la cruauté des faits

Association Stéphane Lamart10 décembre 202552 min

Le Tribunal correctionnel d’Argentan a tenu aujourd’hui une audience de plus de cinq heures consacrée à l’abattage du cerf ayant trouvé refuge sur la propriété du réalisateur Luc Besson. Deux chasseurs étaient poursuivis pour des infractions graves au droit de la chasse, notamment pour chasse non autorisée sur propriété privée close attenante à une habitation, et usage d’un mode de mise à mort prohibé.

Au début des débats, la question de la recevabilité des constitutions de partie civile a été examinée, l’avocat de la défense invoquant l’article 2-13 du Code de procédure pénale. Ce texte réserve le droit d’agir à certaines catégories d’associations, notamment celles titulaires d’un agrément spécifique au titre de la protection de l’environnement, dans les cas où les infractions sont qualifiées juridiquement au regard du Code de l’environnement.

En conséquence, seules l’Association Stéphane Lamart “Pour la défense des droits des animaux” et l’ASPAS – Association pour la Protection des Animaux Sauvages, toutes deux reconnues d’utilité publique et détenant l’agrément environnemental, ont été admises comme parties civiles. 

Sur le fond, le ministère public a requis :

  • Pour le premier chasseur : un stage de sensibilisation à la chasse, sous peine d’une amende ramenée à 1 200 € en cas de non-exécution, ainsi que l’interdiction de repasser le permis de chasse pendant un an.
  • Pour le second chasseur : le même stage obligatoire, assorti cette fois d’une amende de 400 €, et de la même interdiction d’un an de repasser son permis.

Stéphane Lamart considère ces réquisitions particulièrement indulgentes au regard de la scène de cruauté infligée au cerf, poursuivi, acculé, puis abattu à l’arme blanche sous les yeux d’une personne âgée traumatisée. La gravité morale, éthique et symbolique de ces faits exige, selon Stéphane LAMART, une réponse pénale autrement plus ferme.

Nous espérons que le tribunal adoptera une position plus sévère lors du délibéré, et qu’il posera un signal clair de protection des animaux sauvages contre les dérives violentes de la chasse.

Le jugement sera rendu le mardi 20 janvier 2026.


Association Stéphane Lamart
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5 commentaires

  • Gaston F.

    12 décembre 2025 à 12h44

    Où sont les associations de défense des animaux quand des troupeaux entiers de vaches se font exterminés sous couvert de protection sanitaire? ce n’est pas un animal mais des centaines dont la plupart en parfaite santé! Où sont les Lamard, ASPAS, Onevoice ou autres avec leurs indignations à géométrie variable???
    Tous ceux-là n’ont que faire des animaux, ils ont choisi un combat (selon quels critères, on se demande..) et se persuadent que la vérité sort de leur clavier. Complètement déconnectés du réel!

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    • J-Küntz

      13 décembre 2025 à 0h02

      Ne pas se tromper de guerre ! Massacre viande de cerf ou de vache, même combat… Mais Gaston F. lui, qui est-il pour s’ériger complètement connecté au réel derrière son clavier ? Où est-il ? tombé ensanglanté sous charge des bleus en protection de troupeaux entiers de vaches exterminées ? Hors accusateur Lamard, a.s.p.a.s. Quel est son bilan de défense du vivant, Gaston ?

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  • CHARVIN

    12 décembre 2025 à 10h30

    Qu’elle honte ces bourreaux de chasseurs !!! Je les méprise, je les hais. Ils méritent la prison ferme et pas de sursis surtout !!! Quant à la justice, elle se devrait de punir tres sévèrement cet acte de barbarie mais elle sait pertinemment qu’elle se retrouvera face à la horde de chasseurs de France !!! Je ne peux m’empêcher de penser à Madame Brigitte Bardot qui a fait le veux d’interdire à tout jamais la chasse à cour. Tous les chefs d’État n’ont pas abonder en son sens et ne lui ont pas fait la moindre concession. Sans le moindre espoir, je pense qu’elle n’obtiendra toujours rien pour son abolition. Dieu que c’est triste pour tous ces présidents de ne pas avoir de cœur. Madame BARDOT, je sais que vous, par contre , vous n’avez que du coeur ce qui fait de vous une femme exceptionnelle pour être dotée d’une très belle âme, sans compter tous vos investissements permanents de toutes sortes pour le bien-être animal. Merci du fond du cœur !!!

    Patrice CHARVIN
    40130 – CAPBRETON

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  • Stephanie Colin

    11 décembre 2025 à 6h42

    La justice française me fait honte !
    Les chasseurs ont tous les droits. Un stage de sensibilisation à la chasse! Bah voyons!! Ils doivent bien rigoler ces bourreaux.

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    • Lionel Moreau

      12 décembre 2025 à 22h31

      Il faut se détendre, ils ne sont pas encore condamnées, ce sont seulement les réquisitions du parquet. D’ailleurs l’article ne résume pas les débats du procès alord que l’audience a duré cinq heures, on ne connait pas les détails du dossier, on n’a pas la version de la défense ni les arguments qui ont été développé. Donc attendons le jugement en janvier avant de se faire une opinion sur l’état de la justice (en sachant qu’un appel est évidemment possible)

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