ActualitésPolitique & AnimauxDermatose nodulaire : la vive émotion ne doit pas masquer le problème de fond, qui n’est pas seulement sanitaire mais structurel

Parti animaliste17 décembre 20253 min

La crise actuelle de la dermatose nodulaire bovine met en lumière une réalité structurelle : tant que les animaux seront élevés pour être exploités, leur vie restera exposée à des décisions de mise à mort dictées par des logiques sanitaires et économiques. Le Parti animaliste appelle à engager une transition progressive vers des systèmes agricoles et alimentaires libérés de l’exploitation animale, respectueux des animaux, des éleveurs et des enjeux de santé publique.
Apparue fin juin en Savoie, la Dermatose nodulaire bovine (DNB) s’est étendue à d’autres territoires. Selon les données du ministère de l’Agriculture, plus d’une centaine de foyers sont désormais recensés et plusieurs milliers de bovins ont été abattus dans le cadre des mesures sanitaires actuellement en vigueur. Le Parti animaliste condamne les euthanasies et mises à mort sanitaires qui conduisent à éliminer des troupeaux entiers, y compris des animaux sains, au nom d’une gestion exclusivement fondée sur l’abattage.

Sandra Krief, porte-parole et coprésidente du Parti animaliste s’indigne :
« L’indifférence des médias et de l’opinion publique concernant la crise de dermatose nodulaire bovine est scandaleuse. Les animaux touchés, bien que considérés comme de simples stocks alimentaires, sont des êtres vivants sensibles et conscients, qui méritent notre compassion et notre respect. Il est inacceptable que leur souffrance soit minimisée, voire dénigrée, alors qu’ils subissent des abattages en masse sans aucune considération pour leur bien-être. Nous appelons à une prise de conscience collective et à un changement radical de notre rapport aux animaux d’élevage, qui ne sauraient être réduits à de simples ressources à gérer. »

L’émotion est forte et la mobilisation des éleveurs est largement relayée dans l’espace médiatique. Manifestations, blocages et actions symboliques traduisent le choc provoqué par la perte soudaine de troupeaux entiers. 
Cette indignation pose néanmoins une question de fond : pourquoi la mise à mort d’animaux en bonne santé serait-elle jugée inacceptable dans ce contexte, alors que l’abattage quotidien, volontaire et systématique de millions d’animaux terrestres chaque jour en France, pour la consommation humaine, reste socialement et politiquement considéré comme normal ?

Le Parti animaliste rappelle que le problème ne réside pas dans la seule gestion de crise, mais dans le principe même de l’exploitation animale, qui permet et banalise ces mises à mort massives. 

La crise actuelle révèle les limites d’un modèle agricole fondé sur l’exploitation des animaux, qui génère à la fois souffrances, crises sanitaires à répétition et pressions environnementales croissantes.

Face à ces constats, le Parti animaliste appelle à engager une transition progressive et déterminée :

  • réduction de la production et de la consommation de protéines d’origine animale,
  • accompagnement des éleveurs vers des activités agricoles végétales et durables, notamment par la formation et le subventionnement d’éleveurs qui se réorientent vers la production de protéines végétales,
  • réorientation des politiques publiques afin de construire un système alimentaire cohérent avec les enjeux éthiques, sanitaires et environnementaux de notre époque.

La dermatose nodulaire bovine n’est pas un accident isolé : elle illustre l’urgence de repenser en profondeur notre rapport aux animaux et les fondements mêmes de notre modèle agricole. 

Le Parti animaliste appelle à engager une transition progressive vers des systèmes agricoles et alimentaires respectueux des animaux, des humains et de l’environnement.


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