Aujourd’hui, 60% des foyers français possèdent au moins un chien ou un chat[1] dont 18 206 500 animaux identifiés et considérés vivants par le Fichier National I-CAD soit 9 527 168 chiens et 8 661 696 chats[2]. Alors qu’ils occupent une place croissante au sein des foyers voire pour certains, sont considérés comme des membres de la famille à part entière, nos espaces de vie sont-ils aujourd’hui adaptés à cette nouvelle cohabitation ? Infrastructures, services, …les communes sont-elles en phase avec les attentes des Français sur la gestion des animaux de compagnie ?
A l’occasion du Salon des Maires et des Collectivités locales qui se tiendra le 18 novembre prochain, Ingenium animalis, gestionnaire du Fichier National I-CAD sous délégation du ministère de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire dévoile les principaux enseignements de ce sondage mené par OpinionWay.
Une satisfaction modérée des mesures prises par les municipalités pour favoriser l’intégration des animaux
Globalement l’étude relève qu’une majorité de Français (73%) se disent satisfaits des actions mises en place pour gérer la cohabitation entre habitants et animaux de compagnie. En revanche, les taux de satisfaction sont légèrement plus faibles quant aux actions d’information et de sensibilisation à destination des propriétaires d’animaux (63% des Français), ou à la prise en charge des animaux errants ou sans maître peine également à convaincre (62%). Quant à la propreté publique liée aux animaux, bien qu’elle reste une priorité, seuls 6 Français sur 10 (63%) s’en déclarent satisfaits.
Sans surprise, les propriétaires d’animaux, directement concernés par ces initiatives, se montrent plus conciliants : 76% (contre 70% chez ceux qui n’en ont pas) d’entre eux indiquent être satisfaits des réponses apportées aux enjeux de cohabitation, et 65% des enjeux de propreté (contre 60% chez ceux qui n’ont pas d’animaux).
Si les résultats sont favorables, certaines catégories de répondants se démarquent par des taux d’insatisfaction élevés :
→ Les petites agglomérations entre 2 000 et 20 000 habitants et l’agglomération parisienne contrastent avec la moyenne nationale : pas moins de 41% des répondants situés dans les petites agglomérations et 42% dans l’agglomération parisienne sont insatisfaits de la propreté de leur ville, contre 35% en moyenne.
→ Les Français de plus de 65 ans semblent moins satisfaits que leurs cadets de la propreté publique liée aux animaux (41% d’insatisfaits, contre 35% en moyenne). Une tendance également constatée concernant la question de la cohabitation entre animaux et habitants (30% contre 25%).
Par ailleurs, les initiatives des maires menées en faveur du bien-être animal, (comme les refuges, la lutte contre l’abandon) sont satisfaisantes pour une partie de la population mais pas pour tous, avec environ 2 Français sur 3 (67%) satisfaits.
→ Ce sont dans les villes de taille moyenne que les habitants expriment le plus de satisfaction concernant le bien-être animal : 76% dans les communes de 20 000 à moins de 100 000 habitants, contre 61% dans l’agglomération parisienne et 67% en moyenne.
→ Les Français les plus jeunes tendent également à se satisfaire davantage des actions en faveur du bien-être animal (73%). Néanmoins cette différence générationnelle s’efface lorsqu’il s’agit de la prise en charge des animaux errants ou sans maître.
Des infrastructures et services dédiés jugés encore insuffisants au regard des attentes des Français.
Bien que les Français se disent globalement satisfaits de l’intégration des animaux dans leur commune, seuls un tiers (33 %) considèrent réellement leur ville comme “animal friendly”.
Ainsi seul 1 Français sur 5 estime que sa commune propose suffisamment d’espaces adaptés, comme des lieux dédiés ou l’accès autorisé à certains lieux publics, pour les animaux de compagnie. La majorité estime d’ailleurs qu’il en faudrait davantage voire qu’il n’y en a pas du tout (51%). Un sentiment particulièrement fort chez les propriétaires d’animaux, premiers concernés (59 % jugent qu’il n’y en a pas ou pas assez). À ce titre, le manque de communication sur le sujet est particulièrement prégnant : seuls 38% des répondants affirment qu’il existe au sein de leur commune une communication claire sur les règles d’accès aux espaces publics avec un animal et 34% ne savent pas ce qu’il en est. Enfin, ils sont à peine 32% à affirmer que leur commune a mis en place des espaces ou parcs dédiés aux chiens (vs 30% qui n’en savent rien).
Parmi les actions mises en place par leur commune en faveur des animaux, seuls 4 Français sur 10 déclarent que leur commune a instauré un système de gestion des déjections canines comme des sacs ou un nettoyage dédié (40%). Les dispositifs liés à l’accueil et une meilleure gestion des animaux sans maîtres ou errants sont peu identifiés voire déclarés inexistants à l’instar de services d’accueil pour les animaux perdus (25% déclarent que cela a été mis en place), de dispositifs de stérilisation ou de nourrissage encadré pour les chats errants (19%), ou encore soutien financier ou logistique aux refuges locaux (17 %). Des chiffres peu encourageants alors que 82 264 chats et chiens ont été déclarés perdus en 2024[3] et que la question des chats errants est l’une des problématiques majeures dont l’ensemble des communes doit se saisir d’urgence.
Les campagnes de sensibilisation menées par les municipalités sur la responsabilité des propriétaires restent peu visibles : seuls 26% des Français déclarent que leur commune en a mis en place. Ce chiffre est légèrement plus haut chez les propriétaires d’animaux (30%).
Par ailleurs, un tiers des Français considère que leur commune ne donne pas aux propriétaires d’animaux les moyens de respecter les règles de vie commune (33%). Ce chiffre atteint même 43% dans les petites communes (2 000 à 19 999 habitants). L’étude relève également un réel déficit de connaissance sur les services à contacter en cas de problème : seuls 35 % des Français sauraient, en cas de perte ou de découverte d’un animal errant, à quel service s’adresser sans difficulté.
Si dans les petites villes ou les communes rurales la connaissance est meilleure (respectivement 41% et 45% sauraient sans problème à qui s’adresser), dans les plus grandes agglomérations l’incertitude est réelle : tout juste 27% des habitants de l’agglomération déclarent connaître le service dédié aux pertes et vols d’animaux de compagnie, 33% parmi les habitants d’agglomérations de 100 000 habitants et plus, 28% dans celles de 20 000 à 99 999 habitants.
La propreté et l’éducation des propriétaires d’animaux au cœur des priorités des Français
Les Français identifient clairement les domaines où les élus locaux devraient concentrer leurs efforts. Si la cohabitation entre les animaux et les habitants semble globalement satisfaisante, les deux priorités principales adressées au maire concernent la propreté de la voie publique (56%) et l’éducation et la responsabilisation des propriétaires (55%). Preuve d’une sensibilité réelle à ce sujet, la question du bien-être et de la protection animale est citée en 3e position (41%), devant la sécurité publique (34%). Le soutien aux refuges et aux associations locales est également cité comme une priorité par 3 personnes sur 10 (29%).
L’amélioration des services perçue comme un levier pour la qualité de vie locale
Pour 7 Français sur 10, si leur commune proposait davantage de services ou d’actions pour les animaux (espaces dédiés, médiation, campagnes d’adoption, etc.), leur qualité de vie au niveau local en serait améliorée. Un sentiment particulièrement marqué chez les jeunes de moins de 35 ans (85%) et chez les propriétaires d’animaux (77%). Il en va de même selon les tailles d’agglomération : entre 65% et 72% opinent en ce sens, estimant que l’augmentation de services relatifs aux animaux améliorerait leur qualité de vie à l’échelle locale.
L’identification des chiens et chats en France :
L’identification par puce électronique est la première étape d’une possession responsable. Obligatoire en France, celle-ci doit être réalisée par un vétérinaire avant l’âge de 4 mois pour un chiot et de 7 mois pour un chaton.
Les maires ont l’obligation depuis la loi du 1er janvier 2015 de procéder à l’identification auprès du Fichier National I-CAD et la stérilisation des chats « errants », ensuite relâchés sur les lieux où ils ont été capturés ou pris en charge par des associations.
L’identification des animaux représente un levier d’action publique qui permet, au travers d’un accès au Fichier National I-CAD, de gérer la population des chiens et chats, d’améliorer considérablement la recherche en cas de pertes ou de fugues de l’animal mais aussi d’assurer la traçabilité des animaux importés ou exportés, et enfin de contrôler les risques d’épidémies.
Méthodologie de l’étude OpinionWay pour Ingenium animalis
Interviews réalisées du 29 au 31 octobre 2025 sur un échantillon de 1035 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
À propos d’Ingenium animalis, expert de la donnée animale et gestionnaire du Fichier National I-CAD
Leader français de la donnée des animaux de compagnie, Ingenium animalis collecte, traite et analyse la donnée de plus de 40 millions d’animaux*. Co-fondé par le syndicat professionnel des vétérinaires et la Centrale Canine**., Ingenium animalis est depuis plus de 20 ans au cœur de la valorisation de la donnée animale.
Ingenium animalis intervient notamment au travers de délégations de service public, telle que la gestion du Fichier National d’Identification des Carnivores Domestiques (I-CAD) assurée pour le ministère de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire, ou dans le cadre de prestations d’assistance à maitrise d’ouvrage pour le développement de logiciels de gestion sécurisée de la donnée pour des acteurs de la filière.
En 2024, Ingenium animalis a réalisé un chiffre d’affaires de 9,7 millions d’euros.
*Nombre d’animaux (chiens, chats, furets) enregistrés dans le Fichier National depuis 2001
** Syndicat National des Vétérinaires Libéraux (SNVEL) et par la Société Centrale Canine (SCC)
[1] Chiffres de la Facco
[2] Baromètre 2025 – Fichier National I-CAD
[3] Baromètre 2025 – Fichier National I-CAD

I-CAD
Identification des carnivores domestiques







