Abandons d’animaux en France : mieux comprendre le phénomène
Un panel inédit : 809 structures d’accueil ont su répondre à l’appel pour révéler les causes et problématiques structurelles de l’abandon afin de comprendre, prévenir et améliorer la situation.
À Paris, le 18 septembre 2025. La Fondation Affinity et La SPA dévoilent une étude inédite par son ampleur, sa méthodologie et sa segmentation pour mieux comprendre les causes sous-jacentes à l’abandon et effectuer un état des lieux sur les conditions d’accueil.
Déroulé de l’étude :
• Un écosystème d’accueil : identification des acteurs, conditions d’accueil et points de douleurs
• Parcours chiens/chats : segmentation, détails par groupe et raisons de l’abandon
• De l’abandon au placement : conditions de prises en charge, accueils, récupérations et refus
• Outre-mer et réalités européennes (France/Espagne)
• Conclusion
Cette grande étude s’inscrit dans l’étroite relation nouée depuis bientôt trois ans entre La SPA et Affinity Petcare à travers un partenariat exclusif entre La SPA et la marque
Ultima, marque petfood d’Affinity Petcare. Dans le cadre de ce partenariat, Ultima s’engage notamment à reverser financièrement l’équivalent de 500 000 repas distribués en 2025 pour soutenir les missions de protection animale.
Etat des lieux et chiffres clés
Parmi les animaux recueillis, les chats représentent une écrasante majorité avec 77% des prises en charge. Le plus souvent trouvés dans la rue, les chats sont aussi régulièrement cédés aux refuges par leurs propriétaires, pour des raisons liées à des ruptures de vie (27%) — divorces, naissances, déménagements ; à l’incapacité physique de leurs propriétaires de s’occuper d’eux (26%) ; ou à des portées non désirées (15%).
De leur côté, les chiens sont le plus souvent cédés par leur propriétaire (59% des cas d’abandon) pour des motifs proches de ceux des chats, mais aussi en raison de troubles comportementaux. Les abandons “sauvages”, encore plus douloureux à vivre pour l’animal, restent trop fréquents et concernent environ 1/3 des chiens.
En France, l’accueil des chats et des chiens abandonnés repose très largement sur le secteur associatif, où les bénévoles et familles d’accueil jouent un rôle déterminant – 99% des structures accueillantes interrogées sont des associations. Cette force de l’engagement associatif ne doit pas masquer la fragilité d’un secteur qui manque de moyens financiers et humains (86% se disent inquiets pour leur avenir), et dont les actions reposent presque exclusivement sur le don.
Lors de leur prise en charge, 1/3 des animaux arrivent avec des problèmes de santé, alors que 93% des associations n’emploient pas de vétérinaires. À leur arrivée en fourrière, environ la moitié des chiens sont identifiés et retrouvent leur propriétaire ; les chats sont beaucoup moins pucés (moins de 9%) et rarement récupérés par leur famille.
Lorsque les animaux sont pris en charge par un refuge ou une association de familles d’accueil, les animaux attendent en moyenne entre six et huit mois avant d’être adoptés, le plus long étant pour les chiens. Ce faible taux de rotation entretient le phénomène de saturation constant : les capacités limitées des structures laissent chaque année des milliers d’animaux sans solution immédiate de prise en charge : près de 40 000 animaux refusés en 2024, dont on ignore le sort. En revanche, 96% des placements en famille se soldent par un succès.
Parmi les solutions : Un soutien global des parties prenantes est nécessaire pour sensibiliser et lutter contre l’acquisition irresponsable : prévention, accompagnement et sensibilisation. Par ailleurs, une réponse politique s’impose, fondée sur un soutien renforcé aux associations, la lutte contre la marchandisation des animaux (ventes en ligne ; trafics) et l’intensification des efforts en matière d’identification, d’enregistrement et de gestion des populations, notamment par la stérilisation.
L’adoption et le don restent deux facteurs indispensables à l’amélioration des conditions de prises en charge et d’accueil dans les meilleures conditions.
Étude réalisée par la Fondation Affinity et La SPA. Collecte et traitement des données : Punto de Fuga et Cyble Marketing. Méthodologie : l’enquête a été réalisée auprès de 809 fourrières, refuges, associations avec familles d’accueil et/ou sanctuaires, recueillant des chats et/ou des chiens. Elle répond à un objectif commun : la prévention, l’accompagnement et l’amélioration du lien entre humains et animaux.
À propos de La Fondation Affinity
Pionnière dans la recherche, la sensibilisation et l’action sociale en faveur des animaux, La Fondation Affinity oeuvre depuis bientôt quarante ans à une meilleure prise en charge des chiens et des chats, ainsi qu’à la prévention de l’abandon à travers son propre groupe de recherche et des campagnes à impact (“Il ne le ferait jamais, ne l’abandonnez pas”, 1988). La Chaire de la Fondation Affinity,accueillie par l’Université Autonome de Barcelone, est aujourd’hui une source reconnue sur les sujets d’abandon, de thérapie et de relation entre les personnes et les animaux.
https://www.fundacion-affinity.org/fr
À propos de La SPA
Créée en 1845, la SPA est la première association de protection animale en France. Labellisée « Don en confiance » depuis 2016, elle s’appuie sur 180 ans d’expérience et sur l’engagement de ses 6 000 bénévoles et 800 salariés. La SPA agit au sein d’un réseau de 64 refuges, pour sauver, accueillir et faire adopter les animaux abandonnés et maltraités. L’association gère également 12 dispensaires pour soigner les animaux des propriétaires les plus démunis. En 2024, près de 44 000 animaux ont été recueillis, plus de 21 000 signalements de maltraitance ont été traités et plus de 100 000 animaux ont été soignés dans les structures de la SPA.
