Dimanche 6 juillet, One Voice a assisté à la 49ᵉ édition du « tiercé de cochons » de Vabres‑l’Abbaye. Alors que les images parlent d’elles-mêmes, le maire de de la commune se montre totalement indifférent à la souffrance des porcelets : « Chaque année, on reçoit des courriers d’associations qui ne sont même pas d’ici. Et sur les réseaux sociaux, sous couvert d’anonymat, des gens se permettent beaucoup de choses. » Il se dit « ouvert au dialogue », mais pourtant, ne répond pas aux courriers qui lui sont envoyés. En clair, la souffrance animale n’est pas une priorité pour les autorités locales, qui préfèrent fermer les yeux sur cette tradition cruelle plutôt que d’écouter les appels à l’arrêt de ces pratiques.
Derrière ce divertissement qui se veut « convivial », des frayeurs, des griffures, des cris et des cochons paniqués. Nous demandons l’arrêt immédiat de cette pratique.
«Des règles bienveillantes» ? Une illusion cruelle
Le présentateur martèle que «le cochon, c’est sacré, précieux… on en prend soin… on ne met pas de doigt au cul… on ne mange pas les oreilles… on fait doucement». Des précisions aussi étranges qu’inquiétantes. Un aveu implicite qui laisse entrevoir la violence latente derrière cette prétendue bienveillance.
Cette mise en scène hypocrite ne trompe personne : ces jeunes animaux ne sont « sacrés » que pendant la course. Mais dès que l’un d’eux franchit la ligne d’arrivée, il est brutalement empoigné, souvent attrapé par les oreilles, soulevé ou traîné vers le camion, ce qui montre bien que le respect promis est un leurre.
Une scène de panique sous couvert d’«amusement»
Dès les premières secondes de la course, jetés dans un parcours inconnu, ils cherchent avant tout à fuir. Quand ils y parviennent, à peine rattrapés, ils sont remis de force sur la piste. La foule rit, sans voir — ou sans vouloir voir — la peur dans leurs yeux.
Tout au long de l’épreuve, les porcelets hésitent, reculent, se heurtent aux obstacles. Certains refusent d’avancer, d’autres sont poussés, tapotés, voire fessés pour les faire obéir. Lorsque l’un d’eux termine la course, il n’est pas accueilli avec douceur. Direction le camion et retour à l’élevage qui l’engraissera avant de le conduire à l’abattoir. Cris, agitation. Où sont les truies, ces mères exploitées dont ils ont été séparés très tôt après leur naissance ? Ce n’est pas un jeu : c’est une scène de panique sous les rires et les applaudissements du public. Derrière la prétendue « tradition », il n’y a que stress et brutalité. Ces animaux, qui ne comprennent rien à ce qu’on leur impose, sont instrumentalisés pour distraire.
Un «jeu» ? Mais à quel prix ?
Les cochons se débattent, se blessent en fuyant sous le grillage, hurlent lorsqu’ils sont manipulés. Aucun respect des animaux dans cette maltraitance déguisée en divertissement.
L’argument de la tradition n’excuse pas les violences infligées à des êtres sensibles.
Le tiercé de Vabres‑l’Abbaye n’est pas un simple jeu, c’est un traumatisme camouflé sous des airs de folklore. One Voice demande l’arrêt immédiat de cette course.
Nous appelons le public à ouvrir les yeux, à refuser de participer à ce spectacle de souffrance et à soutenir notre combat pour le respect et la protection de tous les animaux.
Photo : ©One Voice
