Culture contemporaineActualités« Nomen. L’origine des noms des espèces » de Marc Mortelmans

Savoir Animal3 décembre 202418 min

Journaliste de presse écrite et de télévision, podcaster, auteur, conférencier, Marc Mortelmans a d’abord bourlingué dans le monde, comme prof de plongée en Mer Rouge, au Honduras, au Costa Rica et aux Galapagos, puis comme guide d’expéditions de montagne dans les Andes.

Revenu vivre en France, il crée Baleine sous Gravillon en 2020. Ce podcast dédié à raconter le Vivant est vite rejoint par 3 petits frères Combats (version “sur le front” de BSG), Nomen (origines des noms du Vivant) et Petit Poisson deviendra Podcast (ce qui vit dans l’eau).

Le dernier livre de Marc Mortelmans, Nomen. L’origine des noms des espèces est publié aux Editions Ulmer. Ce livre est une véritable bible, un livre de chevet qui nous permettra de comprendre et d’apprendre le Vivant.

Le grand tournant depuis la dernière fois, c’est que France Culture m’a proposé de créer Mécaniques du Vivant. La première série est sortie en 2022, et après deux saisons et 8 séries, elle totalise environ 4 millions d’écoutes aujourd’hui.

Je suis aussi devenu conférencier et auteur. Mon premier livre, En finir avec les idées fausses sur le Vivant est sorti en avril 2024, aux Éditions de l’atelier. Nomen, l’origine des noms des espèces (Ulmer) est publié en octobre 2024, tout comme le jeu de société TerrAnimalia, inspiré des contenus des podcasts.

Dans les cartons, je travaille sur une émission régulière à la radio, des chroniques et une série à la télévision, un documentaire, un spectacle de standup, une BD sur la sexualité des animaux… entre autres. Je dois aussi gérer l’association baleine sous Gravillon, qui a reçu un don de la fondation Iris, ce qui nous permet de grandir. Je cherche à former la relève car à 53 ans j’ai envie de voyager. je partirais bien deux ans en Océanie, en voilier par exemple.

©Éditions de l’atelier

Dans mon ouvrage précédent, en finir avec les idées fausses sur le monde Vivant, je détaille les nuances entre nature, biodiversité et Vivant, qui méritent tous une majuscule, comme vous le faites souvent remarquer.

Ces 3 mots se recoupent mais sont loin d’être synonymes. Leurs différences, fondamentales, sont très riches d’enseignements.

Nature

“Nature” vient du latin natura, du verbe nascor, naître. Attesté en français depuis 1119, et après avoir un peu louvoyé, il désigne “ce qui est à naître”, comme le rappelle souvent Jean-Claude Ameisen, dans ses émissions Sur les épaules de Darwin .

Le mot grec correspondant est une vieille connaissance : phusis, “éclosion”, qui a donné la physique ! Dans son sens actuel, Nature est un mot-valise … qui a mal vieilli, pour au moins deux raisons. D’abord, il désigne tout et n’importe quoi : des paysages aux espèces en passant par les processus biologiques.

Ensuite, le mot Nature est entaché du “stigmate de Descartes”, cette célèbre phrase du Discours de la méthode, publié en 1637 : “se rendre comme maître et possesseur de la nature” .Pour beaucoup, Descartes a glissé sur une peau de banane bio, avec cette phrase jugée prémonitoire et symptomatique. À sa décharge, elle est une fois de plus tirée de son contexte et mal comprise. Par exemple le “maître” n’a pas le sens de propriétaire mais d’artisan spécialiste comme dans “maître d’arme”. Cogito ergo bof : il est inutile voire grotesque de revisiter et de critiquer, surtout hors contexte, les concepts du passé avec nos lunettes et connaissances actuelles.

C’est d’ailleurs le principal reproche fait à ce mot, c’est qu’il : il acte que l’Humain ne fait pas partie de la Nature. D’un côté, il y aurait l’Humain ou l’Humanité et de l’autre, la Nature. Il n’en a pas toujours été ainsi, l’ Humain s’est progressivement mis au-dessus de la mêlée. Durant la préhistoire et l’Antiquité, une certaine “horizontalité, égalité, fraternité” a prévalu. Mais la religion et l’évolution des sociétés ont placé l’Humain sur un piédestal.   Nous sommes devenus les “maîtres et possesseurs” du reste du Vivant. Or, philosophiquement, écologiquement, économiquement, nous ferions un grand pas en avant en considérant que les deux sont liés. Que de la santé de l’une dépend la survie de l’autre.

Biodiversité

“Biodiversité” a été utilisé, disons plutôt mis en exergue, en 1988, à l’occasion d’un colloque, par le biologiste, myrmécologue (spécialiste des fourmis) et écologue étatsunien Edward Wilson (1929-2021), affectueusement surnommé “Ant man” par ses pairs, pour lesquels il était une sorte de “nouveau Darwin”.

Les années 1980 voient l’émergence d’une nouvelle branche de la biologie consacrée à l’évaluation des impacts de l’humain sur les espèces et les écosystèmes : la biologie de la conservation. La notion de biodiversité trouve sa place au sein de cette nouvelle discipline.

L’idée était de trouver une notion novatrice, un mot qui claque  pour marquer les esprits de nos dirigeants (et du grand public). Un mot qui porte l’urgence de favoriser la protection et la diversité de la Nature. Le mot a acquis une dimension populaire et mondiale au cours du sommet de Rio en 1992. Il est introduit dans le Dictionnaire Petit Larousse en 1994 et dans Le Petit Robert en 1999.

Il a fallu du temps pour que le grand public s’empare de ce mot. C’est d’ailleurs la limite de cette notion : inventée et utilisée par des spécialistes, elle est artificielle, technocratique, lointaine. Allain Bougrain Dubourg, le président de LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) le résume ainsi : “Après plus de 30 ans, le terme de biodiversité n’a pas remplacé celui de nature. L’histoire de la protection de la nature donne sens à nos combats actuels. Si les deux notions font jeu égal, chacune a son propre public. Le terme de «Biodiversité» est plus adapté aux publics déjà sensibilisés aux problématiques écologiques tandis que «Nature» parle à des publics plus éloignés. Il nous revient d’utiliser à bon escient ces deux concepts désormais complémentaires.”

L’approche de conservation de la nature prônée par la LPO repose avant tout sur des espèces emblématiques charismatiques ce qui renforce la réduction de la Biodiversité aux seules espèces, une des dérives qui a accompagné l’usage de cette notion.

Vivant

Vivant, c’est le petit nouveau qui bouscule les deux autres, comme un ratel dans la savane, comme un chien dans un jeu de quilles. Il est plus “œcuménique”, plus rassembleur. Popularisé par le philosophe, écrivain et naturaliste Baptiste Morizot , il montre – ou en tous cas veut montrer – qu’on fait partie d’un tout. Vivant =  Humain + Nature. Protéger le Vivant, c’est nous protéger.

Dans une interview au Monde , Baptiste Morizot précise :

“Il est important de rappeler que ce n’est pas un mot d’ordre ni un slogan : c’est un concept, donc une carte pour s’orienter, utile dans certains cas, inutile dans d’autres. Il n’a jamais visé selon moi à récuser les autres termes, mais à enrichir et pluraliser le paysage conceptuel et l’arsenal des idées. (…) Il n’a donc pas pour vocation de recré   er un nouveau monopole à la place, mais de nous donner de l’air, et des outils pour mieux penser et agir.

Sa première force, en situation de crise écologique, c’est qu’il met la focale sur ces entités du monde qui sont concernées par leur existence, l’ensemble des vivants de la biosphère. Il n’y a pas à « sauver » le climat, il ne craint rien : ce sont les vivants qui doivent être protégés des dérèglements du climat, humains compris, puisque nous sommes interdépendants.

Sa seconde force, c’est que par l’usage du singulier, en parlant du vivant et pas seulement « des » vivants, il englobe non seulement les organismes et les espèces dans leur multiplicité, mais aussi les forces évolutionnaires anciennes qui les façonnent, et les dynamiques écologiques qui les tissent ensemble dans le présent. Par là il se rend capable de saisir le «tissu » du vivant dans ses interdépendances, et le « fleuve » du vivant dans sa continuité depuis l’apparition de la vie sur Terre. Or ce sont ce tissage et ces dynamiques qui rendent la Terre habitable pour nous et pour les autres, et on comprend par-là que ce sont elles qu’il faut défendre, et dont il faut prendre soin, et pas seulement de chaque espèce séparée comme si elle était posée là sur un décor.

Sa troisième force, la plus évidente, c’est qu’il échappe spontanément aux dualismes hiérarchiques de la modernité, qui opposent nature et société, environnement et humain. Ce concept permet, par la force de la langue elle-même, de ne plus opposer humain et nature, puisque par définition, nous en sommes, des «vivants », nous sommes embarqués avec tout le vivant pensé comme aventure biotique, nous sommes tramés aux vivants d’un point de vue écologique.”

“Nature” est de plus en plus remplacé par “Vivant”, en tous cas par et chez les spécialistes. J’ai moi-même pris ce pli après qu’une de mes invitées du podcast Baleine sous Gravillon , en l’occurrence Nelly Pons, l’auteure d’Océan plastique, ait tiqué sur le premier sous-titre de mon podcast Baleine sous Gravillon : “Le podcast nature et culture”. Aujourd’hui flanqué de plusieurs petits frères (Combats, Nomen, Petit poisson deviendra Podcast et Mécaniques du Vivant sur France Culture), le sous-titre de ma famille de podcast est, tout simplement “Les podcasts du Vivant”.

Autre exemple symbolique : Lors de la création de la série Mécaniques du Vivant sur France Culture j’ai dû insister pour que le titre initialement prévu Mécaniques de la Nature devienne Mécaniques du Vivant. Malheureusement je n’ai rien pu faire pour déboulonner “Mécaniques”, horriblement mécaniste et chosifiant justement, ce que des auditeurs me reprochent parfois … à raison. J’explique que Mécaniques du Vivant fait partie de la famille / franchise “Mécaniques” de France Culture, mais ce choix reste bizarre en effet.

Le choix de tels mots sont-ils des modes passagères ou des changements de paradigmes durables, prélude à des changements de comportements ?

Ces subtilités sont-elles importantes au final ou pas ? Je pense que oui, d’abord en vertu de l’injonction d’Albert Camus : “Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde”  . Moi j’ai choisi “Vivant”, en lui collant une majuscule en plus, pour bien insister sur le respect, sur l’amour à retrouver, à retisser. Mais au-delà de ces subtilités, c’est à chacun de réfléchir à la place qu’il a et à celle qu’il pourrait ou devrait avoir dans le Vivant, la Nature, ou la biodiversité, et à ce qu’il peut et doit  faire … ou pas.

©Fabrice Guérin

De votre point de vue, je suis ce que vous imaginez que je suis. Le lecteur de ces mots ou l’auditeur / l’ auditrice de mes émissions aura une autre représentation et ainsi de suite. Il y aura toujours une subtile voire énorme différence entre ce que je suis vraiment, ce que je pense que je suis, ce que vous pensez que je suis et ce que je pense que vous pensez que je suis… tout ça est vertigineux mais n’a au final que peu d’importance. Au-delà des étiquettes, je suis juste quelqu’un qui se sent une parcelle dans quelque chose de beaucoup plus grand et important que le petit véhicule transitoire dans lequel je trace cette vie.

Je suis passionné par le Vivant, dont je suis un fragment, une parcelle… Il est ma famille, la tienne, celle de tous nos congénères humains et donc la nôtre. Comme tous les membres de la petite famille naturaliste, je suis choqué par l’éradication de masse de nos frères et sœurs du Vivant, qui vivent dans les marges que nous leur laissons… ou pas.

C’est pourquoi j’emploie tout mon temps, toute mon énergie, et le peu de savoir et de savoir-faire que j’ai à raconter le Vivant. La célèbre phrase de Jacques-Yves Cousteau en résume bien le principe directeur : “On aime ce qui nous a émerveillé, on protège ce qu’on aime.”

Dans chacune de ces émissions, je suis notamment très attentif à l’origine des mots, à leur étymologie. J’ai toujours à cœur de raconter le Vivant en dévoilant les origines souvent méconnues des noms des espèces et de beaucoup de noms scientifiques. Mon grand bonheur est de partager le sens caché d’un mot très courant et très simple. Lorsque je rappelle qu'”humus” a la même racine qu'”humain”, en l’occurrence “la terre”, j’espère toucher quelque chose de profond chez l’auditeur. Quand j’explique qu'”économie” et “écologie” sont les deux sœurs fâchées de la même maison, oikos en grec, qui a donné le préfixe “éco-“, j’espère planter une graine, comme dans la célèbre nouvelle de Jean Giono, L’Homme qui plantait des arbres (1953). Nous devrions tous planter au moins un arbre dans notre vie.

L’un des quatre podcast de la famille Baleine sous Gravillon, Nomen – qui signifie “nom” en latin – est d’ailleurs entièrement dédié à ce voyage au pays des mots.

©Alexandre Crouzet

C’est le miel avec lequel j’attire les abeilles. Les noms, quels qu’ils soient, sont des coffres remplis de trésors. En « grattant un peu », le curieux ou la curieuse s’embarque pour un voyage dans l’histoire, la géographie, les cultures, les langues, les sciences… Chaque nom d’espèce raconte au moins une passionnante histoire.

A minima, ils dévoilent une caractéristique marquante ou subtile, mais aussi toutes sortes de mésaventures.

Parfois, il s’agit de savoureux allers-retours dans les langues et les cultures (balbuzard ou chouette effraie).

Ailleurs, des noms sont issus d’erreurs de compréhension ou de traduction, comme pour la chauve-souris ou l’once (l’un des autres noms de la panthère des neiges).

Certains sont amusants ou ironiques (hibou grand-duc, Agra cadabra, lézard Jésus-Christ, grolar ou pizzly…), voire moqueurs et vengeurs (babouin, Neopalpa donaldtrumpi).

D’autres, infiniment respectueux au contraire, consacrent des noms de scientifiques (grenouille de Darwin), de célébrités (poisson Napoléon, Agra schwarzeneggeri), voire de personnages fictifs, du renard à l’araignée Bagheera kiplingii, en passant par le blob, dont le nom vient de l’alien du premier film de Steve McQueen.

Derrière chaque nom d’espèce, il y a donc celui d’un naturaliste ou d’une scientifique, d’un explorateur ou d’une voyageuse, d’un escroc, d’un génie, d’une triple buse ou de fascinants inconnus.

Ces histoires ou anecdotes fascinantes me permettent tout simplement de capter et de retenir l’attention du public et retisser le lien perdu le temps d’une écoute ou d’une lecture… Elles me permettent d’établir et d’entretenir avec celles et ceux qui me font la gentillesse de me lire ou de m’écouter, en m’accordant une fraction du précieux temps qu’ils ont sur cette terre…

J’ai été contacté par un agent peu après la sortie des premières séries de Mécaniques du Vivant sur France Culture. Ce podcast m’a ouvert beaucoup de portes ou plutôt a incité beaucoup d’éditeurs à me contacter pour me donner en général carte blanche pour écrire un livre.

Je constate sans l’avoir vraiment voulu ou décidé qu’une des originalités de mes émissions passe par le fait d’explorer les étymologies, de gratter sous la surface des mots. J’ai juste systématisé une manie, une habitude, qui me passionne et qui est une de mes marques de fabrique.

J’ai écrit ce livre en 6 mois… mais je n’ai fait que réécrire, synthétiser ou enrichir des textes que j’écris ou consigne depuis 4 ans, sans parler de tout ce que j’ai vu, lu ou entendu depuis près de 50 ans. Je consigne tout ce que j’apprends par écrit. Pas un jour sans une ligne, je prends des notes partout et tout le temps, car j’ai une mauvaise mémoire.

Clairement, Nomen est, avec idées fausses, l’une de mes deux jambes intellectuelles, l’un de mes deux bébés livresques et écrits, les 5 autres étant des bébés sonores, mes podcasts… Ce sont mes seuls enfants, dont j’essaie de prendre soin.

Ce n’est pas complètement vrai. J’ai fait toute une série sur la domestication dans Mécaniques du vivant. Mais c’est vrai que je préfère raconter le sauvage. Ce n’est qu’un choix, certes critiquables. Je comprends pas le besoin de posséder un animal. Je comprends en revanche l’amitié voire l’amour qu’on peut leur porter, mais pour ma part je n’envisage pas de posséder un animal. J’ai déjà kidnappé quelques plantes séquestrées sur mes fenêtres et ça me suffit amplement.

Sinon pour la façon dont j’ai opéré la sélection, j’ai commencé à rassembler énormément de matière, à chercher, à classer, à vérifier, j’ai rassemblé beaucoup (trop) de matière… et j’ai eu l’embarras qui va avec une telle avalanche de choix ! J’ai dû choisir les plus représentatives, les pluie fabuleuses de chacun des douze chapitres, selon les thèmes.

J’ai de quoi écrire plus de 2 millions de signes. Au départ, l’éditrice m’a demandé de me limiter à 350 000 signes et au final à seulement 150 000 signes.

Donc j’espère qu’une collection va naître de ce premier livre. Il y a tellement d’étymologies fabuleuses que j’ai dû mettre de côté pour plus tard…

©Radio France

Vous êtes décidément obsédée par les chats (rires). Le mot “chat” vient du latin cattus, qui désignait l’animal domestique. Utilisé à partir du IVᵉ siècle, ce terme se distingue d’une autre racine, felis, qui désignait initialement les félins sauvages (et non domestiques).

L’origine de cattus pourrait venir de langues africaines, probablement de l’égyptien ancien caute ou caut, qui signifiait “chat sauvage”. Les Égyptiens ont joué un rôle central dans la domestication des chats.

L’origine de chatte pour désigner le sexe féminin me paraît plus intéressante, et je renvoie au livre pour en savoir plus. Il y a tout un chapitre sur les noms d’origine sexuelle, qui en dit long sur l’évolution (ou la stagnation) des mentalités. Il en va de même pour con, qui vient de conil, le lapin à l’origine.

Ces quatre citations sont des piliers non seulement pour ce livre mais aussi pour mon travail en général. J’ai déjà cité celle de René Char :

“Les mots (…) qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d’eux.” Il y a aussi :

“Nommer les choses, c’est déjà les posséder un peu.” Je ne suis pas parvenu à en retrouver l’auteur pour les éventuels fins limiers qui pourraient m’aider.

Albert Camus est l’un des plus cité avec son “Mal nommer les objets, c’est ajouter au malheur du monde.”

J’ai gardé la meilleure pour la fin de cette introduction. Il se trouve qu’Umberto Eco l’a placée quant à lui à la toute fin de son célèbre roman Le Nom de la rose, publié en 1980 : “Stat rosa pristina nomine, nomina nuda tenemus.” Eco ne l’avait pas traduite,  ce que j’avais trouvé génial. Ce “cliffhanger” en latin a changé ma vie et ma carrière. Cette phrase signifie : “De la rose originelle ne subsiste que le nom, aujourd’hui nous n’avons que des noms nus, vides de sens.”

Puisse ce livre réaffirmer leur sens, mais aussi leur parfum, leur babil, leur enchantement aux noms que portent les espèces qui nous entourent, nos frères et sœurs du Vivant.”

©Marc Mortelmans

Tout l’univers Baleine sous Gravillon : https://baleinesousgravillon.com/liens-2/

Pour écouter sur l’appli Radio France : https://bit.ly/France-Culture-MDV

Marc Mortelmans est le créateur des podcasts Mécaniques du Vivant pour France Culture et de Baleine sous Gravillon.

Si cette interview t’a passionné.e, d’autres pépites t’attendent dans le livre de Marc Mortelmans, Nomen, l’origine des noms des espèces (Ulmer 2024).

Marc est aussi l’auteur d’En finir avec les idées fausses sur le monde Vivant (Éditions de l’atelier 2024).

BSG a créé TerrAnimalia, un jeu de société sur la biodiversité.


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