Numéro 16Animaux domestiquesSe cacher pour faire le bien, Nathalie Pirajno

Jean-Marc Miquet15 juillet 20243 min

En France et dans le monde, il y a des milliers d’associations de protection animale, telle que La Patte Normande. Il y a aussi des personnes seules, dans l’anonymat, telle que Nathalie qui tous les jours de l’année viennent au secours des chats errants de sa petite commune de Seine-Maritime, à Saint-Valéry-en-Caux. Non seulement elle leur donne à manger, mais aussi, elle les soigne, les stérilise, parvient à les faire adopter parfois. Nathalie gâte ces chats des rues en leur concoctant de bons petits plats, chauds, en hiver. En effet, ce n’est pas juste verser de la pâtée ou des croquettes dans une gamelle, elle leur mitonne de bons petits plats.

Nathalie raconte avec émotion son amour des chats, les siens, bien sûr mais aussi les chats de personne, les laissés-pour-compte. Elle raconte son quotidien de nourrisseuse de chats, tôt le matin pour ne pas être importunée par les aigris, les jaloux et surtout pas ceux qui détestent les animaux. Nathalie offre à ses pauvres chats un amour inconditionnel, car elle les aime. Elle pleure lorsqu’il leur arrive malheur. Elle et sa fille font des sauvetages incroyables. Il y a des histoires qui finissent mal et il y a aussi de belles histoires.

Nathalie est donc obligée de se cacher pour faire le bien. Aussi est-il important de savoir ce que dit la loi. En fait, le nourrissage des chats errants, non stérilisés est interdit par l’article 120 du règlement sanitaire départemental, notamment au motif que cela favorise la prolifération de chats avec les nuisances (odeur, bruits, déchets…). Souvent, de nombreuses euthanasies sont, hélas, réalisées par les fourrières. Toutefois, il convient de distinguer les chats errants des chats identifiés et stérilisés qui circulent librement, en accord avec les dispositions de l’article L.221-27 du Code Rural. Ces chats, bien qu’ils soient sauvages ou semi-sauvages, entrent dans la catégorie des « chats libres » et sont considérés comme des animaux domestiques. Les chats libres sont protégés par la loi au même titre que les chats domestiques. Il est donc interdit de leur infliger de mauvais traitement, tel que l’indique l’article L214-3 du Code rural et de la pêche, sous peine d’amende de 4e classe. Voilà pourquoi les personnes sérieuses comme Nathalie et Anne, ainsi que les associations dignes de ce nom nourrissent les chats mais aussi s’occupent de les identifier, les stériliser et les soigner.

La fille de Nathalie, Anne, utilise les réseaux sociaux pour faire connaître leur action. Cela leur permet de récolter des dons et de rencontrer de belles personnes, capables de faire de nombreux kilomètres pour venir les voir. Ces derniers lui offrent des objets pour les, de la nourriture, des gamelles, des cages, et parfois des affaires bien plus importantes telle que des grandes grilles de protection. Ces gens généreux offrent surtout de bons moments de chaleur humaine.

Nathalie peut mener à bien sa mission uniquement grâce aux dons pour payer les frais vétérinaires et l’alimentation de ses petits protégés. Inutile de dire qu’elle y met beaucoup de ses fonds propres, bien évidemment. Alors, la vente de cet ouvrage l’aidera à financer son œuvre caritative.

J’ai l’immense chance de connaître Nathalie et sa fille Anne, deux femmes hypersensibles, toutes les deux amoureuses des chats, vous l’aurez compris.

Se cacher pour faire le bien – Nathalie Pirajno – Le Lys Bleu


Jean-Marc Miquet
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Défenseur de la cause animale en Seine Maritime au Havre.

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