Après le tribunal de Dijon, c’est au tour des juridictions de Limoges et Caen de suspendre l’exécution d’arrêtés qui autorisaient le déterrage des blaireaux en Haute-Vienne, dans la Manche et dans l’Orne au printemps. Les juges administratifs reconnaissent qu’il existe bien un doute sérieux sur la légalité de ces décisions. Des premières victoires pour les blaireaux, qui auront donc la vie sauve ce printemps.
Dans le cadre de notre offensive de grande ampleur contre les arrêtés autorisant le déterrage des blaireaux au printemps de cette année, nous remportons des premières victoires décisives.
Le vendredi 5 mai, le tribunal administratif de Limoges a suspendu l’exécution de l’arrêté de la préfète de la Haute-Vienne. Pour le tribunal, il existe bien un doute sérieux sur la légalité de cette décision, adopté à l’issue d’une procédure bâclée.
À Caen, le tribunal administratif nous a donné raison et a considéré, au-delà des vices de procédure, que les périodes complémentaires de déterrage étaient susceptibles de porter atteinte aux petits, encore présents dans les terriers à cette période de l’année. Le juge est allé plus loin et, pour la première fois, il a reconnu que la possibilité même d’ouvrir le déterrage au printemps soit illégale.
Au moins 800 blaireaux et blairelles épargnés, on ne s’arrêtera pas là
Les blaireaux ne sont pas des animaux qui se reproduisent vite. Il n’y a qu’une portée par an, et généralement d’un petit ou de deux, rarement plus. Leur développement est lent et leur prise d’indépendance peuvent s’étaler sur plus d’un an !
Au total, dans la Haute-Vienne, près de 500 seront sauvés par notre action. Dans l’Orne, plus de 300 blaireaux, blairelles et blaireautins auront la vie sauve. La préfecture de la Manche, n’a quant-à-elle pas pris la peine d’indiquer au Tribunal combien de blaireaux étaient tués chaque année par déterrage pour répondre à nos arguments et à ceux d’AVES France (qui soutenait la même position que la nôtre à l’audience pour ce département).
Année après année, One Voice ainsi que ses partenaires obtiennent des victoires retentissantes contre les arrêtés illégaux adoptés par les représentants de l’État. Dans les semaines qui viennent, nous continuerons à défendre les blaireaux dans des dizaines de départements, des Ardennes au Lot-et-Garonne, et jusque dans les Pyrénées-Atlantiques.
Nous appelons le public à signer la pétition pour demander l’abolition pure et simple du déterrage, et que l’on cesse d’utiliser le mot blaireau de manière péjorative.
Vous pouvez également inviter le public à nous retrouver dans treize villes de France à l’occasion de notre action nationale coordonnée, pour défendre les blaireaux ainsi que les renards, qui sont également des victimes de cette méthode de chasse cruelle.