En 2023 et 2024, nos campagnes de grande ampleur contre l’horreur de la vénerie sous terre ont permis de sauver des milliers de blaireaux d’une mort violente et douloureuse. Même si cette chasse à l’aveugle est jugée illégale par des dizaines de décisions car des petits y sont systématiquement tués, certains préfets s’acharnent pour permettre aux chasseurs d’aller « s’amuser » un peu hors saison. Mais notre combat avance : jamais le nombre de départements à l’autoriser dès le 15 mai n’a été si faible, passant de 72 en 2020 à… 12 en 2025 ! Cette année encore, One Voice sera présente dans la rue devant la justice pour maintenir la pression.
Les blaireaux, cible favorite des préfets et des chasseurs
Sous leurs allures discrètes, ces animaux sont dotés d’une intelligence fascinante. La nuit, lorsqu’ils ne dorment pas, ils vivent en famille dans des terriers complexes qu’ils entretiennent avec soin. Ils jouent, éduquent les nouveaux-nés à la fin de l’hiver et au début du printemps, et participent activement à l’équilibre des écosystèmes… sous terre, mais pas à l’abri. Quelques semaines après les naissances, au moment où les plus jeunes commencent à sortir de leur refuge, les déterreurs préparent leurs pelles, leurs fusils et leurs couteaux pour les tuer après des heures de traque.
Pour protéger un loisir cruel et d’une violence inouïe, les préfets sont prêts à tout. Les prétextes sont plus fallacieux les uns que les autres : ici, on accuse les blaireaux de s’en prendre à des troupeaux de bovins ; ailleurs, ils sont incriminés pour avoir détruit plusieurs tonnes de récoltes. À ce rythme, peut-être finiront-ils par être accusés de manger des enfants… Cet acharnement insupportable doit cesser !
De 72 en 2020 à 9 en 2025 : le début de la fin pour les périodes complémentaires ?
En 2023 et 2024, les campagnes de grande ampleur que nous avons menées sur le terrain et devant les juridictions avec nos partenaires ont permis de sauver des milliers de vies. Aujourd’hui, les juges sont (quasi) unanimes : oui, cette pratique est illégale ! Des préfectures le reconnaissent d’ailleurs elles-mêmes, comme en Loire-Atlantique où près d’un tiers des animaux tués sont des blaireautins, et près d’un tiers des femelles massacrées viennent de mettre bas. Une condamnation à mort pour leurs petits encore dépendants.
Face à nous, les déterreurs déploient toute leur énergie et leur influence pour que les autorités ignorent ces jugements. Mais elles ne pourront résister indéfiniment et le combat porte plus que jamais ses fruits : en 2025, seuls 12 départements s’apprêtent à autoriser la vénerie sous terre dès la mi-mai, contre 19 en 2024 et 72 en 2020 !
Avec l’ASPAS et AVES, nous organisons une première salve de recours en Mayenne, dans l’Allier, le Cantal et le Puy-de-Dôme. Surtout, le 15 mai, se tient la Journée mondiale des blaireaux ! Vous pouvez dès à présent rejoindre notre action nationale dans votre ville la plus proche pour porter leur voix et celle des renards et signer notre pétition pour demander l’interdiction du déterrage !
