Douze associations, dont FUTUR, PETA, L214, One Voice et ASPAS, signataires d’une tribune pour interdire la chasse dans l’Aude après les incendies.
Après les méga-feux dans l’Aude : une tribune signée par 12 associations appelle à l’interdiction de la chasse dans les zones sinistrées et aux alentours.
17 000 hectares brûlés, 260 000 animaux sauvages décimés, des forêts et des sols réduits en cendres… Pourtant, malgré l’ampleur de la catastrophe écologique, la chasse reste autorisée dans les zones calcinées et aux alentours où les animaux se sont réfugiés.
Une question éthique, écologique et politique
- Écologique : dans des écosystèmes fragilisés, chaque être vivant contribue à la régénération.
- Éthique : les animaux rescapés sont stressés, affaiblis et vulnérables. Ils se réfugient dans les zones alentour et doivent se reconstruire sur un nouveau territoire. Les chasser reviendrait à leur infliger une souffrance supplémentaire.
- Politique : l’Aude a l’occasion historique de montrer l’exemple et d’inspirer une mesure nationale : l’interdiction automatique de la chasse après toute catastrophe naturelle.
Une mobilisation citoyenne inédite
Depuis le 18 août, la colère et l’émotion grandissent :
- des courriers officiels adressés au Préfet,
- des pétitions totalisant près de 80 000 signatures,
- une couverture médiatique régionale et nationale,
- la mobilisation de personnalités comme Karine Ferri, qui a fédéré des dizaines de milliers de citoyens.
Cette mobilisation témoigne d’une évidence : la société ne tolère plus que les rares animaux survivants des flammes soient abattus à coup de fusil.
Des signataires de premier plan
À l’initiative de l’association FUTUR, la tribune est soutenue par un collectif influent d’associations de protection animale, d’acteurs de la biodiversité et d’organisations engagées :
Association FUTUR
PETA (People for the Ethical Treatment of Animals),
L214 (Agir pour les animaux),
One Voice,
ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages),
PAZ (Projet Animaux Zoopolis),
AJAS (Action Justice Animaux Savoie),
Un jour, un chasseur,
Association Stéphane Lamart,
AVES (Agir pour le vivant et les espèces sauvages),
Parti Animaliste,
et REV (Révolution Écologique pour le Vivant)
Extrait de la tribune
« Survivre aux flammes pour mourir sous les balles ? C’est inacceptable. Après un drame pareil, la seule décision responsable est d’accorder un répit à la nature. »
Une interpellation directe au Préfet de l’Aude
Les associations demandent au Préfet de prendre un arrêté d’interdiction immédiate de la chasse dans les zones touchées et leurs alentours.
Ne rien faire, soulignent elles, serait une faute grave au regard de la biodiversité, du bien-être animal et de la responsabilité politique.
Une demande nationale
Dans la perspective de mieux protéger la faune après les incendies, l’association FUTUR appelle à une proposition de loi qui établirait une interdiction automatique de la chasse dans les zones brûlées ou touchées par des catastrophes naturelles.
L’objectif serait de laisser aux populations animales le temps de se reconstituer et d’éviter une pression supplémentaire sur des habitats déjà fragilisés.
Une telle mesure, appliquée de manière systématique après chaque feu de forêt, renforcerait la logique de préservation des écosystèmes et permettrait d’harmoniser les pratiques au niveau national, plutôt que de dépendre uniquement d’arrêtés préfectoraux temporaires.
Texte intégral de la tribune ICI
