ActualitésAnimaux domestiquesTootsie, en détresse respiratoire après un vol TRANSAVIA reliant Prévéza en Grèce à l’aéroport Paris Orly

Tootsie, chienne détectrice de punaises de lit, en détresse respiratoire après un vol TRANSAVIA reliant Prévéza en Grèce à l’aéroport Paris Orly.

Un retour de vacances éprouvant pour sa famille et traumatisant pour Tootsie  

Tootsie est une chienne détectrice de punaises de lit, de race beagle, née aux Etats-Unis. Agée de 9 ans, elle est en bonne santé et a l’habitude de voyager sur des vols courts, moyens et longs courriers. Elle est d’un tempérament calme et très sociable.

Le 29 juillet dernier elle accompagne ses maîtres, qui partent en vacances en Grèce pour trois semaines dans les iles ioniennes. Elle a fait ce trajet à trois reprises déjà. A son retour, le samedi 19 août, Tootsie arrive à l’aéroport Aktion de Prévéza et fait une promenade avant son embarquement. Mais elle ne veut manifestement pas prendre l’avion. Dans le hall de l’aéroport, elle tire sur sa laisse pour rejoindre la sortie. Il faut dire que l’équipe au sol n’a pas toujours été bienveillante à son égard. L’année dernière au mois d’août, la cage de transport déposée à la hâte par l’équipe au sol était restée bloquée entre deux tapis, patinant et créant un fort stress chez l’animal. Tootsie n’a hélas pas le choix et doit monter dans sa cage. Nous fixons un biberon d’eau à l’extérieur de la cage. Il fait très chaud à Prévéza. L’agent d’escale préférait qu’il soit enlevé mais nous insistons pour le maintenir sur la cage au regard de la température extérieure qui avoisine les 38 degrés. C’est loin d’être la première fois ! Il nous est arrivé à plusieurs reprises que le personnel au sol de la compagnie TRANSAVIA refuse l’eau dans la cage de transport au départ de l’aéroport de Paris Orly sous prétexte que le récipient peut blesser l’animal en vol !

Le vol TRANSAVIA TO3438 quitte à 17h28 l’aéroport de Prévéza pour une escale à Céphalonie après 30min de trajet environ. Certains passagers descendent et les autres restent dans l’avion. Le temps d’escale dure une quarantaine de minutes. Tootsie reste dans sa cage en soute pendant le déchargement et le chargement des bagages. Les passagers restent quant à eux dans l’avion. Il fait très chaud sur le tarmac. L’avion est complet.

A l’issue de ce vol d’une durée totale de 4h30, l’avion atterrit vers 20h50 à Paris Orly. Après une longue attente de plus de 30 min, la cage de transport est récupérée sur le tapis des bagages spéciaux. A son arrivée, Tootsie est en état de détresse respiratoire dans sa cage de transport. J’enlève avec mon conjoint rapidement les attaches pour l’extraire de sa cage. Elle est fortement déshydratée et nous lui donnons directement au pied du tapis de l’eau. Elle boit 50cl d’un seul trait. Nous l’amenons rapidement à l’extérieur dans l’espoir que sa respiration se rétablisse, mais elle ne s’améliore pas. Nous lui reproposons de l’eau, de la nourriture. Elle reboit un peu mais sa respiration est rapide et forte. Elle souffre et nous appelle à l’aide de ses grands yeux. Nous prenons donc rapidement à 21h50 la décision de contacter un service vétérinaire d’urgence. Après plusieurs appels passés sans qu’aucun ne réponde, nous avons une vétérinaire à l’hôpital vétérinaire ATLANTIA à Nantes à 22h07 (où Tootsie est connue) qui nous oriente vers l’hôpital vétérinaire FREGIS de Gentilly le plus proche d’Orly à une quinzaine de minutes en voiture. La vétérinaire nous indique les premiers conseils et gestes à faire. Nous refroidissons notre chienne avec de l’eau sur le trajet. A l’arrivée à l’hôpital, elle est prise en urgence en soins intensifs. Elle est agitée. Son taux de saturation en oxygène est à 92 et sa température à  39 degrés. Elle est mise sous oxygénothérapie avec lunettes d’oxygène toute la nuit et perfusée. Son diagnostic vital est engagé. L’équipe vétérinaire diagnostique un coup de chaleur. Elle est sédatée une première fois sans succès. La vétérinaire nous informe que la situation est grave. On nous demande notre autorisation pour pratiquer si nécessaire une réanimation cardio-pulmonaire. Si les lunettes d’oxygène ne suffisent pas, une sonde sera placée pour que l’oxygène arrive directement dans ses poumons. On nous prévient qu’on peut être appelé dans la nuit si son état se détériore. 2h30 du matin, nous rejoignons enfin l’appartement que nous avions loué pour la nuit, exténués par le voyage et la situation que nous venons de vivre.

Qu’a-t-il bien pu se passer ?

Nous suspectons que la soute de l’avion n’était pas climatisée soit pendant le vol soit lors de l’escale à Céphalonie alors que la température sur le tarmac était élevée. L’avion a été immobilisé 40 min au moins. Tootsie aurait donc voyagé en état d’hypoxémie pendant 3 heures jusqu’à son arrivée à Paris où nous avons attendu longuement l’arrivée de sa cage sur le tapis.

Nous avons confié notre animal en bonne santé à TRANSAVIA. La compagnie a le devoir et l’obligation de bien s’occuper d’elle à partir du moment où nous avons payer le billet (140 euros Aller-Retour). Un animal est un être sensible. Notre chienne a subi de la négligence et un manquement grave de la part de TRANSAVIA qui auraient pu lui être fatales. Notre chienne a été considérée comme un simple bagage !

Une plainte a été déposée contre la Compagnie TRANSAVIA pour les maltraitances qu’elle a fait subir à Tootsie afin que de telles situations ne se reproduisent plus. Tootsie a résisté mais d’autres animaux succomberont. Tootsie a pu sortir le lendemain de l’hôpital. Après cet évènement traumatique, il est certain que notre chienne ne voyagera plus en avion. Nous ne remercierons jamais assez l’équipe vétérinaire qui l’a sauvée.

Avec le soutien de le soutien de FLYTOGETHER et de la Fondation Brigitte Bardot.

Photos : © Stelios Kyriakis Photography

Véronique Drean

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Professeure en économie, gestion.

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