L’association Tonga Terre d’Accueil, basée à Saint-Martin-la-Plaine, dans la Loire, recueille les animaux sauvages de cirques ou issus du trafic depuis 2008. En 15 ans, le refuge a sauvé plus de 400 animaux : lions, tigres, panthères, caracals, servals et primates.
Depuis 1972, l’Espace Zoologique de Saint-Martin-la-Plaine a été le premier parc zoologique à jouer le rôle de refuge pour les animaux locaux blessés ou pour les animaux exotiques saisis par les autorités. Les premiers gorilles du parc étaient d’ailleurs détenus par des particuliers. Ce n’est qu’avec le sauvetage d’un hippopotame nommé Tonga, et son transfert en Afrique du Sud en 2008 que l’aventure prend une autre tournure : Pierre Thivillon, fondateur de l’Espace Zoologique, décide alors de développer un refuge séparé du parc zoologique.
Le refuge s’est engagé à recueillir principalement les félins et les primates, du fait de l’expérience du parc avec ces animaux et aussi car il s’agit des principaux animaux faisant l’objet du trafic ou de saisies.
Le but de l’association est de loger les animaux le temps des jugements lorsqu’ils ont été saisis (cela s’applique surtout aux animaux de cirques), le temps de soigner les animaux si nécessaire et le temps de leur trouver un placement définitif. Car notre vocation n’est pas de garder les animaux ; les installations ne sont pas prévues pour cela.
Les animaux sont généralement placés dans des parcs zoologiques, qui disposent des autorisations et des espaces adaptés, ou dans des sanctuaires à l’étranger.
Depuis 2008, 9 lions ont pu être envoyés en Afrique du Sud et 4 lionnes dans un sanctuaire en Italie. Ces placements restent exceptionnels compte tenu des places disponibles dans des réserves et des frais engendrés.
Dans les années 2000-2010, la mode était la détention de primates, notamment les Macaques de Barbarie, ramenés illégalement du Nord de l’Afrique, mais depuis 2018, les félins prennent une place dominante sur les réseaux sociaux, faisant ainsi exploser leur trafic illégal. L’association a notamment pris en charge des bébés lions et bébés tigres. Depuis fin 2021, le refuge subit l’explosion du trafic de servals et de caracals: plus de 25 individus recueillis ! Tous saisis par les autorités chez des particuliers ou abandonnés par leurs propriétaires, qui s’imaginaient pouvoir domestiquer ces animaux. Surtout, ils les détenait illégalement car il est totalement interdit d’avoir un serval ou un caracal chez soi.
L’association Tonga Terre d’Accueil n’est pas ouverte au public : cela permet aux animaux de se remettre de leur vie passée dans le calme. De plus, tous les animaux recueillis ne peuvent pas être présentés à du public : certains ont subi de violents traumatismes et ont des séquelles physiques ou psychologiques.
Avec la recrudescence du trafic d’animaux, l’association s’efforce également de sensibiliser sur les pratiques à bannir sur Internet (likes d’animaux sauvages détenus en maison, tourisme non responsable, selfies…) et sur le bien-être animal.
Le fonctionnement du refuge est possible grâce à l’Espace Zoologique, qui prend en charge la plupart des frais quotidiens, ainsi qu’aux dons de particuliers. Tout le monde peut faire un don et participer au travail de l’association : recueillir, soigner et replacer, pour offrir une meilleure vie aux animaux sauvages.
Tonga Terre d'accueil
Refuge pour animaux sauvages