Aujourd’hui voler avec notre animal de compagnie est dangereux et discriminatoire et il se termine en tragédie bien plus souvent que nous ne le pensons.
FLYTOGETHER est un mouvement mondial visant à changer la façon dont les animaux de compagnie sont transportés par avion, ainsi que la façon dont ils sont traités dans les aéroports.
Les compagnies aériennes et les aéroports, ainsi que les politiques gouvernementales et la complicité des entreprises de transport d’animaux de compagnie, nous vendent une fausse réalité afin d’augmenter leurs revenus. Les accidents entraînant des décès, des blessures ou des pertes de vie sont beaucoup plus nombreux que ce que l’on veut bien nous faire croire. Et ce ne sont là que les chiffres connus. Au cours des 18 dernières années, on a enregistré plus de 365 décès, 213 blessures et 54 animaux perdus sur des vols commerciaux rien qu’aux États-Unis, qui sont l’un des rares pays à devoir communiquer les données relatives aux accidents au ministère des transports. Presque tous les décès sont dus à une pneumonie, une asphyxie, un coup de chaleur, une insuffisance cardiaque et des symptômes liés à l’anxiété. Dans la soute, ils volent en secret, dans l’obscurité, à côté de valises et d’autres espèces d’animaux. Avec des bruits extrêmement forts, des odeurs étranges et désagréables. Personne ne peut voir ou agir en cas d’urgence. En cabine, ils sont contraints de voyager dans un porte-bébé qui doit se glisser sous le siège avant et dont ils ne peuvent en aucun cas sortir. Dans les aéroports, ils sont manipulés comme des objets; avec brusquerie, sans contrôle, les porteurs sont empilés, ils tombent, ils se cassent, on les fait attendre longtemps, on les oublie sur le tarmac sous des températures extrêmes…C’est de la maltraitance animale.
D’autre part, aucune compagnie aérienne n’assume la responsabilité en cas d’accident, il n’existe aucun protocole d’action, les autorités aéroportuaires n’offrent aucune collaboration et, dans la plupart des cas, les travailleurs qui s’occupent des animaux n’appartiennent pas aux compagnies aériennes mais à des entreprises sous-traitantes et manquent d’expérience et d’empathie dans la manipulation d’animaux.
Notre objectif
Il s’agit est de changer la façon dont les animaux de compagnie volent en obtenant l’engagement des compagnies aériennes privées et nationales et du secteur aéroportuaire des pays membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) d’adapter l’espace en cabine ou en soute aménagée dans les avions et d’adapter les processus de transport dans les aéroports.
Notre stratégie
-Faire connaître le mouvement en rassemblant le plus de soutien international possible afin de gagner en crédibilité et en pouvoir d’action. Nous rendons visibles des cas réels afin que les gens sachent à la fois ce qui peut arriver à leurs animaux de compagnie s’ils prennent l’avion et ce qu’ils doivent attendre des compagnies aériennes et des gouvernements en cas d’accident (rien).
-Encourager et collaborer avec les compagnies aériennes privées désireuses de changement en recueillant des propositions techniques et économiques innovantes. Créer des groupes de discussion et des forums, engager des conversations avec des acteurs pertinents du secteur ayant un esprit animaliste et souhaitant participer à ce changement.
-Faire pression sur les gouvernements membres de l’OACI par moyen de campagnes politiques afin de mettre à jour les réglementations internationales établies dans les conventions de Chicago (1947) et de Montréal (1999) pour introduire les animaux de compagnie dans le processus de transport en tant qu’ êtres sensibles et réglementer la responsabilité en cas d’accident (à l’heure actuelle, ils ne sont tout simplement pas considérés comme quelque chose).
La Human Society, l’Animal Legal Defence Fund et toutes les organisations officielles de protection des animaux déconseillent fortement de voyager en avion avec des animaux (surtout en soute). De même, la quasi-totalité des vétérinaires, ainsi que les professionnels et éthologues canins et félins, déconseillent de voler en cargo et en cabine comme cela se fait aujourd’hui. Non seulement en raison des dommages physiques et du risque de décès, mais aussi en raison des dommages psychologiques et des traumatismes dont beaucoup d’entre eux seront victimes, même s’ils ne sont pas aussi visibles, car chaque animal est un individu différent. Tout comme nous.
Enfin, nous vivons dans une société où certaines constitutions commencent à considérer les animaux comme des “êtres sensibles”, comme en Espagne ou au Chili, et certaines d’entre elles sont en train de les considérer comme des “sujets de droit”, de sorte que le transport actuel des animaux de compagnie par avion serait en contradiction avec la loi. Nous sommes face à de la maltraitance animale déguisée.
Ce mouvement est né de la planification de notre propre déménagement familial d’Afrique du Sud en Espagne et de l’impossibilité de mettre les animaux dans la soute de l’avion ou dans la cabine sous le siège avant. Nous sommes une famille de deux humains, quatre chiens et trois chats. Nous avions peur qu’il arrive quelque chose et qu’ils soient traumatisés pendant le voyage, qu’ils arrivent blessés, qu’ils se perdent dans l’aéroport ou pire encore qu’ils arrivent morts. Nous avions déjà fait le trajet Barcelone-Le Cap en 2016 avec un chien et deux chats, tous trois voyageant en soute. Pourquoi avons-nous refusé de voyager comme ça cette fois-ci? Parce que nous nous sommes informés de la réalité qui se cache derrière ce que nous vendent les sociétés de transport d’animaux et les compagnies aériennes. Nous avons suivi notre instinct et effectué une recherche exhaustive sur les conditions dans lesquelles ils voyagent réellement, le nombre et le type d’accidents qui se produisent en raison d’erreurs et de mauvais traitements de la part du personnel aérien et au sol. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’arriver à bon port était une pure question de chance.
Sonia Aguado
Fondatrice de Flytogether
5 commentaires
Océane I
18 octobre 2024 à 11h37
Bonjour Madame,
Je suis une journaliste belge très intéressée par le sujet.
Pourrions-nous en discuter plus amplement ?
Bien cordialement,
Océane I
Bouvier
12 juin 2024 à 18h42
Mon petit bichon de 5 mois va voyager avec moi pour la première fois je rassemble tous les papiers pour que son carnet de santé et sa prise de sang soit aux normes !! J’ignorais que cela ce passait comme ça . Ils ne se gênent pas pour exiger tous ses documents importants avant l’embarquement… ils ignorent le stress de l’animal et le mien… si je me rend compte de quelques chose je déposerais plainte
Dzus
19 mars 2024 à 18h58
Tout ça ne me rassure pas du tout
Je dois déménager à l’autre bout de la terre et pour moi il est hors de question que j’abandonne mes bébé mes chats 🥹
J’ai pris une société pour être un peu plus « sereine» … même si cette période me rend malade … j’espère vraiment qu’ils vont tenir le coup … même après un quarantaine de 10 jours sur notre nouveau territoire ….. je vous mettrais un retour de cette expérience terrorisante et pour nous et surtout pour nos chats ….
yussef961
9 mars 2024 à 14h09
exactement ca je ferai jamais subir a mon chat ce que je nveux pas subir, si je dois partir 3 jour je le laises dans son environement avec a boire a manger il est seul 3 jour mais c’est chez lui et ca c’est le plus important pour lui..
Lott Masselin Aurore
18 février 2024 à 12h07
Bonjour Madame, votre article m’a particulièrement interpellée car j’ai fait voyager ma chienne en soute entre Paris et Ajaccio à pls reprises. Et j’ignore pourquoi mais comme vous, comme si c’était l’instinct, je n’ai plus envie de le faire. Vous dites que vous avez effectué des recherches exhaustives sur les conditions dans lesquelles ils voyagent réellement, le nombre et le type d’accidents qui se produisent en raison d’erreurs et de mauvais traitements de la part du personnel aérien et au sol. Pouvez vous m’en dire plus ? Vous pouvez compter sur moi pour me mobiliser sur votre combat !