Dans un climat de désinformation et d’incompétence latente des services étatiques, les deux seuls loups du plateau de Millevaches risquent d’être tués. Alors qu’ils sont prêts à former une famille issue d’un mélange génétique exceptionnel, les autorités publiques ne répondent que par des coups de fusil à la haine des éleveurs. Sauvons ces loups d’une mort imminente ! Nous écrivons sur le champ au préfet de Corrèze et organisons un rassemblement symbolique à Tulle.
Deux loups unis en proie aux coups de feu et à l’inaction étatique
Début mars et toutes les nuits depuis, le couple de loups du plateau de Millevaches est encerclé par les tirs. Pourtant, aucun « dommage » n’a été causé aux troupeaux depuis novembre 2024…
Cette paire exceptionnelle, suivie de près par les naturalistes depuis l’été dernier, réunit un mâle d’origine germano-polonaise et une femelle potentiellement italo-alpine, voire issue d’un mélange entre deux lignées. Leur union donnera naissance à un louveteau issu d’un croisement génétique entre deux lignées différentes. Cette reproduction inédite en France pourra raviver la population lupine à long terme. C’est une excellente nouvelle, alors que les permis de tuer les loups s’accumulent et que l’Europe a choisi honteusement de les déclasser.
L’État, comme à son habitude, se range du côté des éleveurs et affirme ainsi qu’il n’y a pas de meute sur le plateau. Ce, alors même que les photos montrent les deux loups ensemble, en famille. Cette propagande à outrance attise les mensonges distillés à la minute par les syndicats extrémistes. Ces derniers n’ont qu’une envie : avoir la peau des canidés. Ce n’est pas passé loin pour le mâle l’été dernier : il a été gravement blessé par un tir, l’empêchant de se nourrir pendant des mois. Rageant d’avoir raté leur « cible », les louvetiers n’attendent qu’une chose : l’anéantir.
La haine et la désinformation auront-elles raison de la biodiversité ?
Qui reste sourd et aveugle face aux prouesses de la nature et à la valeur intrinsèque des êtres qui la peuplent ? La Coordination rurale de Haute-Vienne… tiens donc, encore elle !
Le syndicat prétend que le loup d’origine germano-polonaise aurait été introduit par les humains et accuse ainsi le parc naturel régional et l’Office français de la biodiversité. Que ne faut-il pas lire ! Pour sa gouverne, les animaux de cette lignée sont détectés à plusieurs endroits du territoire français depuis 2017. C’est le propre de ces animaux que de se disperser dans tout le pays lorsqu’on ne les en empêche pas. Avant de diffamer, il serait peut-être bon de se renseigner, non ?
Encore une fois, les éleveurs crient au scandale là où il n’y en a pas et préfèrent réaffirmer leurs volontés dévastatrices à l’encontre de la nature plutôt que de prendre leurs responsabilités pour véritablement agir et protéger leurs troupeaux. Car non, tirer les loups ne réduira pas forcément les risques. La seule solution est de cohabiter, c’est scientifiquement prouvé depuis longtemps.
Entre l’incompétence affichée des services de l’État et les appels à tuer de leurs détracteurs, les loups sont promis à une mort imminente.
Nous contactons le préfet pour lui demander des comptes.
Nous serons le mercredi 19 mars de 10h à 12h devant la préfecture de Tulle pour défendre ce couple, nous appelons le public à nous rejoindre !
Et si cela n’est pas possible, à signer la pétition pour réclamer la paix pour eux.
Photo : ©Association Carduelis
