Le requin océanique, espèce en danger critique d’extinction et la première parmi plus de 70 espèces de requins et de raies proposées pour bénéficier d’une protection renforcée, s’est vu accorder le niveau de protection le plus élevé lors d’un sommet des Nations unies sur la faune sauvage.
Cette décision a été saluée par les spécialistes de la conservation du Fonds International pour la protection des animaux (IFAW), qui affirment qu’elle pourrait sauver l’espèce de l’extinction.
Les requins océaniques ont été reclassés au sein de l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Ce niveau de protection interdit tout commerce international de ces espèces et de leurs produits.
Ces requins, considérés comme les requins des grands fonds les plus menacés au monde, continuent d’être fortement exploités malgré les mesures de protection existantes. Les informations relatives au commerce fournies par la CITES démontrent un commerce important et continu, tandis que de récentes enquêtes menées dans les principaux sites de vente d’ailerons ont révélé un commerce illégal généralisé, 70 fois supérieur au volume déclaré à la CITES, soulignant l’urgence de ce reclassement.
« Cette décision a été prise à la dernière minute, et elle arrive à point nommé », a déclaré Barbara Slee, chargée de programme Politiques internationales chez IFAW. « C’était notre ultime espoir pour les requins océaniques. Depuis bien trop longtemps, ces espèces, présentes dans nos océans depuis des millions d’années, sont victimes d’un massacre pour leurs nageoires et leur chair. Mais cette inscription pourrait bien les sauver de l’extinction ».
« La conservation marine a connu un début encourageant lors des négociations d’aujourd’hui, et nous espérons que les gouvernements maintiendront cette dynamique en vue des discussions de demain », a déclaré Barbara Slee, chargée de programme Politiques internationales chez IFAW.
Ces décisions ont été adoptées aujourd’hui lors de la 20e Conférence des Parties (CoP20) à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).
Les inscriptions reflètent des preuves scientifiques solides et une préoccupation internationale généralisée.
Des discussions auront lieu pour examiner les propositions restantes concernant les requins, notamment les requins hâ et les requins taupe, les raies manta et les raies mobula (mobulidés), les requins-baleines, les grandes guitares de mer et raies wedgefish, ainsi que les requins chagrins.
Des propositions visant à protéger les requins ont été soumises par une large coalition de gouvernements, le Panama menant les efforts visant à inscrire le requin océanique à l’Annexe I.
Les requins océaniques ont obtenu la majorité des deux tiers requise, avec 83 % des voix favorables.
La CoP20 de la CITES s’est ouverte à Samarcande, en Ouzbékistan, le 24 novembre et se poursuivra jusqu’au 5 décembre. Toutes les décisions prises pendant la conférence doivent être approuvées par la session plénière finale à la fin de la conférence et entreront en vigueur 90 jours après la fin de la conférence.
IFAW
Le Fonds international pour la protection des animaux est une organisation mondiale à but non lucratif qui aide les animaux et les hommes à cohabiter harmonieusement.
