Au sein de l’association nous faisons appel à différents professionnels du bien-être animal. Vétérinaire, naturopathe, éthologue, podologue, dentiste… Ostéopathe. Nous travaillons avec de fabuleuses personnes qui soutiennent et respectent les animaux selon leur nature. Suite à un choc collatéral entre deux de nos protégés : Marley et Jughead, en pleine partie de jeu, Marley boxer (12 ans) a sauté en même temps que Jugh (7 ans) et s’est retrouvé en vilaine posture. Placé sous anti-inflammatoires durant 8 jours et massages à l’arnica, Marley était toujours douloureux, il avait du mal à relever la tête, une partie de son corps était déplacé et même si son appétit était présent, le voir ainsi malgré le repos quotidien m’a amené à faire appel à Stéphanie Papagno. C’était la première fois que je rencontrais cette professionnelle et c’est certain, ce ne sera pas la dernière fois puisque Stéphanie revient à la rentrée pour la version papys et mamies chevaux et chiens. Un véritable coup de cœur : la bienveillance, la douceur et le temps sont des ingrédients précieux que tous professionnels devraient possédés. Mission réussie pour Stéphanie Papagno. Marley s’est immédiatement senti en sécurité et l’échange se fit dans le plus grand des respects. Marley savait que Stéphanie était là pour son bien et sans forcer, ils avancèrent ensemble jusqu’à la fin de la séance. Aujourd’hui et après cinq jours de repos, Marley a repris le chemin des jeux et des promenades, son regard rempli de gratitude m’a donné envie de vous faire rencontrer cette professionnelle de haute voltige.
Stéphanie, après cinq années d’études à l’ESAO vous décrochez votre diplôme, vous renforcez vos acquis par le biais d’autres formations auprès de sacrées pointures : Patrick Chêne (diphostéopathie), Natacha Schlusselhuber (ostéopathie homéodynamique), Jean Perroneaud Ferré (ostéo4pattes), Laetitia Paris (ostéopathe animalier), Vincent Emmanuel Meille (libération du Péricarde), ainsi qu’une formation avec Anne Thiebaud (communication intuitive)… Comment se sont passées toutes ces rencontres et qu’est ce qui vous a donné envie d’aller plus loin et d’ouvrir toutes ces portes ?
Effectivement, pendant et après mon cursus de cinq ans à l’ESAO, j’ai ressenti le besoin de me former auprès d’autres professionnels dans le but d’apprendre des techniques de soin différentes ainsi que d’autres approches. Je continue d’ailleurs, même aujourd’hui, à me former et à m’intéresser aux innovations dans le secteur du soin en général car pour moi un bon thérapeute est une personne qui se remet perpétuellement en question. Je ne prétends pas détenir la vérité et je suis toujours à l’écoute de mes confrères et consoeurs, c’est ce qui fait ma force à mon avis. Ces différentes rencontres ont été très enrichissantes, parfois déroutantes car les techniques vues ont souvent été très éloignées de celles enseignées dans mon école. Elles sont toujours hyper intéressantes. C’est un plaisir d’échanger avec d’autres praticiens, peu importe leurs spécialités, j’ai toujours aimé m’ouvrir aux autres et m’intéresser à des domaines parfois différents du mien. Pour moi le soin ne doit pas être cloisonné, c’est la raison pour laquelle j’ai eu envie d’ouvrir toutes ces portes, j’estime que toute médecine a sa place et peut apporter une dimension différentes dans la prise en charge. Je travaille d’ailleurs souvent de pair avec d’autres collègues : Podologue équin, praticien shiatsu, médecine traditionnelle chinoise, technicien dentaire etc.
Pour vous avoir vu en pleine séance, j’ai pu me rendre compte à quel point l’énergie circule mais également à quel point, les animaux sont sur le champ totalement réceptifs. Vous travaillez auprès des chiens, des chats, des chevaux essentiellement mais aussi auprès des bovins. Pouvez-vous nous expliquer comment se déroule une séance ?
Je travaille uniquement à domicile pour le moment, j’aime pouvoir voir les patients dans leur environnement, je trouve qu’ils sont plus en confiance et ça me permet d’observer leur habitat et tout ce qui est mis en place pour eux au quotidien. Quand j’arrive je salue le détenteur, j’observe le comportement de l’animal et le salue également en prenant mon temps. Le but n’est pas d’envahir son espace, la prise de contact se fait donc progressivement et en fonction de son tempérament. Ensuite je pose des questions au détenteur afin de connaître les antécédents médicaux, ses habitudes ainsi que le motif de la consultation. Souvent ces informations ont déjà été en partie demandées lors de la prise du rendez-vous. Cela me permet de savoir si je dois d’abord me référer à un vétérinaire avant mon passage. Une fois l’histoire de l’animal connue, je le regarde si possible se déplacer pour observer ses aplombs, sa locomotion et d’éventuels dysfonctionnements visibles. Suite à cela, la séance à proprement parler, peut commencer. J’effectue une palpation et toute une série de -testings- afin d’établir mon analyse, ensuite, je traite. J’explore et traite l’entièreté du corps, je m’intéresse à tous ses systèmes : viscéral, crânien, ostéo-articulaire, tissulaire, fluidique… Je vérifie toujours que tous mes traitements ont abouti et à la fin de la séance, je regarde de nouveau l’animal se déplacer afin de vérifier l’amélioration globale.
Êtes vous sollicitée davantage par des particuliers ou par des éleveurs, écuries de propriétaires ? Ma clientèle est très diversifiée mais je dirai que je suis le plus souvent sollicitée par des particuliers. On dit souvent que l’on a une clientèle à son image, je suis pour ma part ravie de la mienne, les personnes qui me contactent sont pour la plupart des amoureux des animaux et sont soucieuses de leur bien-être. Quels sont les cas les plus fréquents
Je suis contactée régulièrement pour des problèmes locomoteurs ou suite à des boiteries. J’ai également pas mal de suivis suite à des pathologies comme l’arthrose liées à l’âge.
Vous intervenez également lors de naissances difficiles ?
Ça m’arrive oui, j’accompagne souvent les mères lorsque la mise-bas est compliquée mais également les bébés si ils ont soufferts et présentent des dysfonctions.
Vous êtes basée en Normandie mais les demandes et déplacements s’étendent sur toute la France, pas trop débordée ?
Les semaines sont parfois intenses effectivement mais j’adore mon métier, il me passionne, je ne vois pas le temps passer, faire du bien, c’est salvateur et sans aucun doute le meilleur des boosters.
Comment vous rechargez-vous, quelle est votre recette miracle ?
Je recharge les batteries auprès de mes proches et de mes animaux. J’ai des chevaux et un chien se sont mes petits rayons de soleil quotidien, ils font vraiment partie de ma famille. Être bien entourée c’est ma recette miracle.
À raison de combien de fois est-il conseillé de faire appel à un ostéopathe ? Selon l’âge de l’animal et de ses conditions de vie, antécédents ?
Pour un animal en bonne santé, jeune, qui n’a pas un exercice physique intense, la base est de 1 à 2 fois par an. Cela permet de prévenir différents problèmes et d’éviter un maximum de compensations. Ensuite, il n’y a pas vraiment de règle, on établit la fréquence adéquate avec le détenteur en fonction de son animal. Evidemment chez un animal sportif et/ou qui pratique la compétition, la fréquence de consultation augmente car le corps est soumis à un stress plus intense. C’est également le cas chez un animal âgé qu’il faut accompagner plus régulièrement afin d’apaiser ses douleurs liées au vieillissement articulaire par exemple.
Valeria Orfila
Stéphanie Papagno
https://www.papagnostephanie-osteopathie.com

Valeria Orfila
Présidente de l'association quatre sabots et un fer