En 2023, le ministère de la Transition écologique publiait un arrêté désignant l’une des listes d’«espèces susceptibles d’occasionner des dégâts» (ESOD). Valide trois ans, ce texte condamne à mort des millions d’animaux considérés injustement par l’État comme indésirables.
Pour faire entendre la voix de ces victimes d’un acharnement permanent, One Voice a demandé son annulation. Audience le 31 mars le mars à 14h au Conseil d’Etat.
« ESOD » : pour l’État, les tuer à tout prix
Renards, martres, belettes, fouines, corneilles noires, corbeaux freux, pies bavardes, étourneaux sansonnets et geais des chênes… Considérés comme « ESOD » du groupe 2, ces animaux sont victimes d’un acharnement permanent. Et ce alors même qu’ils sont déjà visés par des battues administratives souvent illégales et par la chasse, y compris dans le cadre de la vénerie sous terre pour les renards et leurs petits.
En classant pour trois ans ces espèces, l’arrêté ministériel du 4 août 2023 organise leur massacre. Les pièges tournent à plein régime – tuant et mutilant y compris des animaux familiers – et les balles pleuvent, même en dehors de la saison de chasse. Plutôt que d’apprendre à cohabiter avec ces êtres sensibles et intelligents, l’État adopte une fois de plus la logique des chasseurs en choisissant la violence.
Devant la haute juridiction administrative : obtenir autant de déclassements que possible
Parce que ce classement arbitraire va conduire à des millions de morts et ne repose sur aucune logique scientifique, nous avons saisi la justice dès la publication de l’arrêté, sans obtenir sa suspension. Les juges ont considéré que, s’agissant d’ESOD, une intervention en urgence n’était pas justifiée…
Après des mois de procédure et une mobilisation nationale, nous serons présents au Conseil d’État pour l’audience au fond le 31 mars à 14 h 00 afin de défendre ces espèces, département par département. Une étape indispensable pour sauver des vies et pour éviter leur classement dans le prochain arrêté triennal.
En attendant, signez nos pétitions pour le retrait des renards de la liste des ESOD et pour une réforme radicale de la chasse !
Communiqué de presse précédent de One Voice sur ce sujet (31 octobre 2023) :
Devant la justice et dans la rue, One Voice demande l’annulation totale de l’arrêté listant les ESOD
Le 4 août 2023, le ministère de la Transition écologique a publié un nouvel arrêté désignant la liste des « Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » (ESOD). Pour les trois années à venir, les préfets de chaque département pourront autoriser le piégeage et l’abattage des animaux visés, y compris en dehors des périodes de chasse. One Voice demande au Conseil d’État l’annulation de ce texte cynique et mobilise ses bénévoles dans dix-huit villes tout au long du mois de novembre.
Les renards, les martres, les belettes, les fouines, les corneilles noires, les corbeaux freux, les pies bavardes, les étourneaux sansonnets ou encore les geais des chênes… Appelés « nuisibles » jusqu’en 2016, le ministère leur accole désormais l’acronyme d’ESOD, sans que cela change quoi que ce soit à l’acharnement dont ils sont victimes. Visés par un nouvel arrêté ministériel valable trois ans et motivé par les demandes des lobbies agricole et de la chasse, tous risquent d’être traqués, piégés et massacrés bien au-delà des périodes de chasse déjà autorisées, dans tous les départements où les préfets feront ce cadeau aux acharnés de la gâchette qui souhaitent pratiquer leur loisir toute l’année. Alors même que 71 % des Français sont favorables à l’interdiction du piégeage de ces animaux selon notre dernier sondage (Sondage Ipsos/One Voice, octobre 2023).
Nous saisissons le Conseil d’État
Nous avons attaqué ce texte dès sa publication en déposant un référé, puis, comme d’autres associations, un recours devant le Conseil d’État. Aujourd’hui, nous poursuivons sur notre lancée et renforçons notre demande initiale avec un dossier bien plus étoffé requérant l’annulation pure et simple de ce texte qui considère que les intérêts économiques ou de confort des humains priment sur la vie des animaux et la biodiversité en permettant de facto la chasse hors saison et un piégeage en continu des espèces concernées. En particulier, notre requête vise une trentaine de cas* dépendant des espèces au niveau départemental, et surtout le retrait pur et simple des renards, corbeaux freux et martres de la liste ministérielle des ESOD au niveau national.
Tout au long du mois de novembre, nous organisons une action coordonnée dans une quinzaine de villes
Nous serons à Aix-en-Provence, Amiens, Gap, Limoges, Metz, Montpellier, Paris et Troyes le 11, Bordeaux et Nice le 12, Bar-Le-Duc et Lille le 18 et Nantes le 25, ainsi qu’à Angers, Falaise, La Rochelle, Rouen et Strasbourg pour défendre ces mal-aimés contre l’obsession destructrice du gouvernement (Nota Bene : consultez l’événement en ligne avant de vous rendre sur place).
Les soutiens des animaux étaient majoritaires à soutenir le combat de One Voice pendant la consultation publique. À nos côtés, nous appelons le public à s’opposer aux massacres des animaux qui peuplent nos forêts et nos campagnes !
* Demandes de déclassement de One Voice :
- des martres dans les départements suivants : Aube, Aude, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, Saône-et-Loire (6)
- des fouines : Ain, Allier, Landes, Morbihan, Vendée (5)
- des belettes : Pas-de-Calais (seul département où l’espèce est classé) (1)
- des pies bavardes : Ariège, Aveyron, Charente-Maritime, Gironde, Loiret, Maine-et-Loire, Mayenne, Morbihan, Tarn (9)
- des corneilles noires : Aveyron, Hautes-Alpes (2)
- des geais des chênes : Corrèze, Tarn-et-Garonne (2)
- des étourneaux sansonnets : Corrèze, Eure, Gironde, Loiret, Meuse (5)

Il y a un commentaire
gaston
28 mars 2025 à 13h01
A l’heure où l’Allemagne intensifie la régulation des renards en foret noire (avec commercialisation de la fourrure) , où l’Espagne autorise à nouveau la chasse du loup suivie bientôt par la suisse , nous en France avec les écolo les plus c*** du monde on veut encore nous faire croire que tout se régule tout seul, dans un biotope complètement anthropisé.
Tellement aveuglé par leur dogme, ces pseudo-écolo se fichent complètement de la biodiversité, de l’équilibre des espèces, de la protection des plus sensibles en particulier.
Si certaines espèces sont classées nuisibles, c’est parce qu’elles se portent bien, trop bien et ont un impacte délétère sur d’autres espèces. La régulation de prédateurs n’a jamais mis en péril leur pérennité, au contraire: cela préserve leur capital nourriture et sont donc en meilleur santé (évite aussi les zoonose du à une surpopulation).
Alors quand on connait pas son sujet, on joue avec les émotions: massacre, victime d’acharnement,
c’est tellement plus efficace pour toucher des personnes qui n’y connaissent encore moins….